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78i?me Congr?s de l'ACFAS ?thique et Vaccination : le cas de la grippe A (H1N1)

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  • 78i?me Congr?s de l'ACFAS ?thique et Vaccination : le cas de la grippe A (H1N1)

    78i?me Congr?s de l'ACFAS

    ?thique et Vaccination : le cas de la grippe A (H1N1)

    <!-- sciencepresse/node-actualite.tpl.php --> Odile Clerc, le 17 mai 2010, 12h56
    (Agence Science-Presse) Enjeux ?thiques li?s aux interventions, r?le des m?dias dans le processus d?information, refus de vaccination de la part de certains cliniciens. Les diff?rents aspects de la derni?re campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1) ont ?t? scrut?s ? la loupe lors du colloque ?thique et Vaccination pr?sent? dans le cadre du r?cent congr?s de l?ACFAS.


    Discipline d?velopp?e il y a une quinzaine d?ann?es, l??thique en sant? publique traite des questions morales qui peuvent s?interposer entre la th?orie et la pratique de la sant? publique. Elle fait appel ? des concepts emprunt?s ? la philosophie pour ?valuer les pratiques m?dicales li?es ? la sant? des populations. ? La difficult? en ?thique de la sant? publique est de trouver le bon ?quilibre parmi les valeurs fondamentales qu?on doit promouvoir ? travers les politiques de sant? publique. Comme toutes ces valeurs ne peuvent pas toujours ?tre respect?es, certaines doivent ?tre privil?gi?es au profit d?autres, l?enjeu ?tant de minimiser les empi?tements sur les valeurs jug?es les plus importantes pour la population ?, explique Raymond Mass?, professeur au d?partement d?anthropologie de l?Universit? de Laval et expert en ?thique de la sant? publique.



    En passant en revue les 12 valeurs phares qui d?finissent un principe ?thique ? le respect des libert?s et de la vie priv?e, le devoir d?intervenir de la part de l??tat, l??quit? des soins, la transparence en mati?re de communication, etc. ?, Alain Poirier, directeur national de sant? publique, a montr? en d?but de colloque comment l??thique a ?t? prise en compte dans la gestion de la campagne de vaccination au Qu?bec avant, pendant et apr?s la pand?mie. Une analyse jug?e satisfaisante comme en t?moigne le taux de cr?dibilit? de la population vis-?-vis de la sant? publique qui a atteint les 80 % ? la fin de la pand?mie.



    Et, si la couverture m?diatique de la pand?mie a ?t? vivement critiqu?e, Alain Poirier avoue avoir tir? un large profit des m?dias pour rester en lien avec la population ? travers les journalistes ? Une premi?re page dans les journaux pour rejoindre les gens, ?a vaut de l?or! ? a-t-il pr?cis?.


    Pour Raymond Mass?, le travail d?information et de conviction men? par les professionnels de la sant? publique a suffi pour atteindre un taux de vaccination de 60 %. Il constate cependant que la campagne nationale a beaucoup insist? sur le droit individuel au d?triment du devoir et de la responsabilit? individuelle. Il serait profitable d?apr?s lui de promouvoir davantage les valeurs de responsabilit? citoyenne et de solidarit? en cas de pand?mie future plus s?rieuse.



    Concevoir l??thique dans un continuum temporel, promouvoir la formation continue aupr?s des professionnels, d?velopper une ?thique politique critique int?grant des questions telles que ? les plans de sant? publique sont-ils trop motiv?s par des consid?rations ?conomiques? ? sont quelques recommandations que les experts en ?thique pr?sents au colloque ont pr?conis?es.


    ? l?issue de leurs interventions, tous les participants s?accordaient ? reconna?tre que l?OMS et les gouvernements ont mal ?valu? le risque et la virulence de la grippe A (H1N1), mais que si rien n?avait ?t? fait, les services de sant? publique auraient manqu? ? leur mandat ?thique. Le principe de pr?caution a donc pr?valu. Un homme vaccin? en vaut deux!
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