Alerte à la piraterie dans le Golfe de Guinée
Le week-end dernier, un bateau italien qui effectuait un transport de gazole a été attaqué au large du Bénin. Vingt-trois hommes d’équipage, dont 20 Philippins, deux Italiens et un Roumain, ont été pris en otage.
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"Depuis janvier, pas moins de 12 attaques ont été perpétrées au large des côtes du Bénin, alors qu’une seule avait été constatée entre 2006 et 2010".
<!-- fin visuel -->Dans l’ombre du Golfe d’Aden, auquel les pirates somaliens assurent une large médiatisation, le Golfe de Guinée est frappé par de nombreux actes de brigandage soutenus par la guérilla nigériane.
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Faut-il parler de brigandage ou de piraterie ?
La Convention de Genève (1958) définit la piraterie maritime comme un acte de violence commis à plus de 20 km des côtes à des fins privées (vol, demande de rançon, etc.). Selon Bernard Monnet, directeur de la chaire Management des risques criminels à l’Edhec (Ecole des hautes études commerciales), la Somalie est le symbole de cette « piraterie absolue » : il s’agit de capturer des bateaux et de demander des rançons titanesques (plusieurs millions d’euros) aux assureurs des armateurs en échange de l’équipage, du bateau et de sa cargaison.
Dans le Golfe de Guinée, les pirates n’ont longtemps cherché qu’à voler les objets de valeur et à repartir, se rapprochant plus du statut de « brigands ». D’autant qu’ils opéraient généralement à moins de 20 km des côtes grâce à des « speed boats », de petits bateaux rapides et adaptés aux courtes distances.
« Récemment, il semble pourtant que les Nigérians ont essayé de copier les pirates somaliens en kidnappant l’équipage et en demandant une rançon, explique Jens Vestergaard Madsen, de l’ONG américaine Oceans Beyond Piracy. Ils restent néanmoins incapables de capturer des bateaux. » Les rançons, elles, ne dépassent jamais quelques centaines de milliers d’euros.
Reste que les groupes sont solidement armés et entraînés par des années de rébellion. « À côté, les Somaliens savent à peine nager », lance Bernard Monnet pour illustrer la professionnalisation des pirates du Golfe de Guinée.
Pourquoi le Nigeria est-il le berceau du brigandage en Afrique de l’Ouest ?
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Le week-end dernier, un bateau italien qui effectuait un transport de gazole a été attaqué au large du Bénin. Vingt-trois hommes d’équipage, dont 20 Philippins, deux Italiens et un Roumain, ont été pris en otage.
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"Depuis janvier, pas moins de 12 attaques ont été perpétrées au large des côtes du Bénin, alors qu’une seule avait été constatée entre 2006 et 2010".
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Faut-il parler de brigandage ou de piraterie ?
La Convention de Genève (1958) définit la piraterie maritime comme un acte de violence commis à plus de 20 km des côtes à des fins privées (vol, demande de rançon, etc.). Selon Bernard Monnet, directeur de la chaire Management des risques criminels à l’Edhec (Ecole des hautes études commerciales), la Somalie est le symbole de cette « piraterie absolue » : il s’agit de capturer des bateaux et de demander des rançons titanesques (plusieurs millions d’euros) aux assureurs des armateurs en échange de l’équipage, du bateau et de sa cargaison.
Dans le Golfe de Guinée, les pirates n’ont longtemps cherché qu’à voler les objets de valeur et à repartir, se rapprochant plus du statut de « brigands ». D’autant qu’ils opéraient généralement à moins de 20 km des côtes grâce à des « speed boats », de petits bateaux rapides et adaptés aux courtes distances.
« Récemment, il semble pourtant que les Nigérians ont essayé de copier les pirates somaliens en kidnappant l’équipage et en demandant une rançon, explique Jens Vestergaard Madsen, de l’ONG américaine Oceans Beyond Piracy. Ils restent néanmoins incapables de capturer des bateaux. » Les rançons, elles, ne dépassent jamais quelques centaines de milliers d’euros.
Reste que les groupes sont solidement armés et entraînés par des années de rébellion. « À côté, les Somaliens savent à peine nager », lance Bernard Monnet pour illustrer la professionnalisation des pirates du Golfe de Guinée.
Pourquoi le Nigeria est-il le berceau du brigandage en Afrique de l’Ouest ?
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