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"Le public croit de moins en moins ? une pand?mie"

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  • "Le public croit de moins en moins ? une pand?mie"

    L'?pizootie de grippe aviaire semble marquer le pas

    LE MONDE | 14.01.09 | 15h30 ? Mis ? jour le 14.01.09 | 15h30

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    Samedi 3 janvier, les responsables sanitaires du Bengale-Occidental annon?aient la r?apparition du virus H5N1 parmi des oiseaux d'?levage de cet Etat de l'est de l'Inde. Ils r?v?laient ?galement que des milliers de poulets avaient r?cemment succomb? ? cette infection virale dans le district de Darjeeling.
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    Sur le m?me sujet

    Entretien Michel Setbon : "Le public croit de moins en moins ? une pand?mie"




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    Quelques jours plus tard, les autorit?s chinoises ?mettaient en urgence un bulletin d'alerte ? la grippe, ordonnant la fermeture de plusieurs march?s aux volailles dans une province proche de P?kin. Elles d?cidaient, dans le m?me temps, un renforcement de la surveillance du commerce de volailles vivantes et une s?rie d'inspections des abattoirs et des ?levages. Cette initiative faisait suite au d?c?s d'une jeune femme de 19 ans infect?e par le virus H5N1.
    On observe ainsi, ? ?ch?ance plus ou moins r?guli?re, l'?mergence, dans diff?rents pays, de bouff?es ?pizootiques caus?es par le virus. Ce ph?nom?ne est plus ou moins associ? ? des cas de transmission du virus ? des personnes ayant ?t? en contact avec des oiseaux d'?levage infect?s. On a aussi observ? quelques cas de transmission interhumaine. Environ la moiti? des personnes contamin?es par le virus aviaire d?c?dent.

    L'Organisation mondiale de la sant? (OMS) estime que le virus a caus? la mort de 250 personnes, le plus souvent dans des pays d'Asie du Sud-Est.
    Depuis 2003, son ?mergence en Asie et sa rapide extension g?ographique aux continents europ?en et africain, l'?pizootie de grippe aviaire semble marquer le pas. Les mesures de lutte recommand?es par l'Organisation mondiale de la sant? animale (OIE) ont fait preuve de leur efficacit?, gr?ce ? l'association d'une surveillance ?pid?miologique v?t?rinaire, de l'abattage syst?matique et la destruction des oiseaux des ?levages infect?s et de l'indemnisation rapide des ?leveurs concern?s.

    Pour Bernard Vallat, directeur g?n?ral de l'OIE, si le risque de transmission li? aux oiseaux sauvages semble avoir diminu?, celui associ? au commerce des oiseaux demeure, dans la mesure o? le virus s?vit sur un mode end?mique dans certains pays qui ne sont pas parvenus ? l'?radiquer.

    C'est notamment le cas de l'Egypte et de l'Indon?sie o?, selon l'OIE, la mobilisation demeure largement insuffisante. Quant ? la Chine et au Vietnam, ils ne parviennent, pour l'heure, ? g?rer la situation qu'au prix d'une vaccination syst?matique et co?teuse de leurs oiseaux d'?levage.
    Jean-Yves Nau

    Samedi 3 janvier, les responsables sanitaires du Bengale-Occidental annonçaient la réapparition du virus H5N1 parmi des oiseaux d'élevage de cet Etat de l'est de l'Inde.

  • #2
    &quot;Le public croit de moins en moins ? une pand?mie&quot;

    Michel Setbon, sociologue
    "Le public croit de moins en moins &#224; une pand&#233;mie"


    Sociologue, Michel Setbon est directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et responsable du Centre de recherches sur le risque et sa r&#233;gulation au sein de l'Ecole des hautes &#233;tudes en sant&#233; publique. Apr&#232;s avoir travaill&#233; sur les affaires du sang contamin&#233; et de la vache folle, il est, depuis un quart de si&#232;cle, l'un des meilleurs sp&#233;cialistes des questions relatives aux crises sanitaires et &#224; leur gestion.

    Vous venez d'achever une recherche sociologique sur l'impact sur la population des diff&#233;rentes annonces et initiatives prises par les autorit&#233;s sanitaires pour pr&#233;parer les Fran&#231;ais &#224; une prochaine pand&#233;mie grippale. A quelles conclusions aboutissez-vous ?

    Notre enqu&#234;te a &#233;t&#233; men&#233;e en mai et juin 2008 aupr&#232;s d'un &#233;chantillon d'un millier de personnes repr&#233;sentatif de la population fran&#231;aise. Au travers d'une centaine de questions, nous avons cherch&#233; &#224; savoir comment les Fran&#231;ais per&#231;oivent, comprennent et &#233;valuent, d'une part le risque &#233;pizootique, et de l'autre celui de pand&#233;mie (vaste &#233;pid&#233;mie humaine) grippale. Il s'agissait aussi de savoir ce que les Fran&#231;ais disent de leurs r&#233;actions &#224; venir en cas de pand&#233;mie et quel cr&#233;dit ils accordent aux annonces r&#233;guli&#232;res d'une catastrophe sanitaire imminente mais toujours &#224; venir. Paradoxalement, les connaissances sont assez pr&#233;cises, concr&#232;tes et adapt&#233;es pour ce qui est de la partie animale. Les choses se compliquent et deviennent plus confuses quand on commence &#224; parler de la possibilit&#233; de pand&#233;mie grippale hautement pathog&#232;ne.

    Pouvez-vous pr&#233;ciser ?

    Il existe clairement un ph&#233;nom&#232;ne d'&#233;rosion de la cr&#233;dibilit&#233; accord&#233;e aux messages d'alerte &#224; la pand&#233;mie grippale. Cette tendance ne concerne pas que la France. Elle est universelle. Toutes les enqu&#234;tes men&#233;es &#224; travers les pays d&#233;velopp&#233;s aboutissent aux m&#234;mes conclusions : le public croit de moins en moins &#224; la survenue d'une pand&#233;mie. En d'autres termes : plus on lance des alertes sur ce th&#232;me sans qu'elles se trouvent confirm&#233;es, plus la proportion des personnes qui pensent que cette menace se concr&#233;tisera d&#233;cro&#238;t.C'est dire l'importance que l'on doit accorder &#224; un tel ph&#233;nom&#232;ne, m&#234;me si le risque, lui, reste inchang&#233;. Car plus l'incertitude se prolongera quant &#224; la survenue de cet &#233;v&#233;nement r&#233;guli&#232;rement annonc&#233;, et moins la population sera pr&#233;par&#233;e &#224; r&#233;agir de mani&#232;re adapt&#233;e et selon le tempo le plus efficace. Pour le dire autrement, nous sommes en train de revivre, dans notre modernit&#233; soucieuse d'anticipation, les situations illustr&#233;es dans Pierre et le loup, dans Le D&#233;sert des Tartares ou Le Rivage des Syrtes. On ne peut alerter de cette mani&#232;re, et de fa&#231;on r&#233;currente, sur des &#233;v&#233;nements possibles mais sans traduction sensible, sans un risque de d&#233;mobilisation.

    Peut-on, selon vous, utilement progresser et, si oui, de quelle mani&#232;re ?

    Il faudrait, pour commencer, prendre conscience de l'&#233;rosion du cr&#233;dit accord&#233; par le public aux alertes et de leur impact sur le niveau potentiel de mobilisation. Surtout, au vu de nos r&#233;sultats, j'estime que l'erreur des pouvoirs publics r&#233;side dans leur croyance r&#233;currente selon laquelle la population va &#234;tre l'objet passif des mesures d&#233;cid&#233;es, alors m&#234;me qu'elle en sera le sujet, c'est-&#224;-dire l'acteur central et impr&#233;visible. C'est un d&#233;calage conceptuel qui est loin d'&#234;tre anecdotique.Les responsables de la politique sanitaire ne devraient pas seulement se focaliser sur la question technique : "Que faire et quelles mesures doit-on mettre en place pour contr&#244;ler la pand&#233;mie ?" La question &#224; laquelle ils sont &#233;galement confront&#233;s est : "Comment faire pour que chaque citoyen fasse ce qui sera n&#233;cessaire pour briser le plus rapidement possible la cha&#238;ne de contagion interhumaine d'un nouveau virus grippal hautement pathog&#232;ne ?" Cela tout en pr&#233;venant les ph&#233;nom&#232;nes de panique et de surr&#233;action, et ceux d'incr&#233;dulit&#233; fataliste.

    Dans ce contexte, qui peut utilement, selon vous, aider et alerter les responsables sanitaires et politiques ?

    La r&#233;ponse n'est pas simple, mais elle passe par la connaissance sociologique des perceptions et des comportements, au m&#234;me titre que celle des virus. Il s'agit, en effet, de d&#233;terminer les facteurs pr&#233;dictifs de changements de comportement et de r&#233;sistance au changement en p&#233;riode de crise sanitaire annonc&#233;e. Il existe une abondante litt&#233;rature scientifique sur le sujet, certes plut&#244;t anglo-saxonne, que nous pouvons mettre &#224; profit. Mais il est vrai que nous sommes ici dans une situation sans pr&#233;c&#233;dent : on n'a jamais vu, dans l'histoire de la sant&#233; publique, une telle mobilisation collective visant &#224; se prot&#233;ger d'une menace pand&#233;mique dont personne ne peut dire quand elle se concr&#233;tisera.

    Votre propos ne concerne-t-il que la menace pand&#233;mique grippale ?

    Nullement. Il s'inscrit dans une dynamique g&#233;n&#233;rale qui fait des perceptions de toute population expos&#233;e, de ses comportements et de ses jugements sur les informations et messages sanitaires qu'on lui adresse, les variables d&#233;terminantes du succ&#232;s ou de l'&#233;chec des d&#233;cisions sanitaires, quelle que soit, par ailleurs, leur qualit&#233;. L'urgence sanitaire est donc de d&#233;velopper ce champ de recherches, un des rares susceptibles d'&#233;clairer autant sur la cause de nos &#233;checs que de les pr&#233;venir.

    Quelle doit &#234;tre l'action des m&#233;dias ?

    Plut&#244;t que de n'&#234;tre que les amplificateurs d'annonces catastrophiques, les journalistes gagneraient en efficacit&#233; &#224; &#233;claircir, traduire et rendre compr&#233;hensibles par le public des messages trop souvent impr&#233;cis, contradictoires et confus, touchant &#224; certaines dimensions essentielles de la pand&#233;mie grippale. Par exemple : quand et &#224; partir de quel &#233;v&#233;nement, jug&#233; comme le signe de survenue de la pand&#233;mie, le public devra-t-il modifier ses comportements pour se prot&#233;ger ? Quelles sont, parmi les nombreuses mesures protectrices envisag&#233;es, celles qui auront le plus d'efficacit&#233; pour les individus et pour la collectivit&#233; ? Bref, poser de bonnes questions.

    Propos recueillis par Jean-Yves Nau

    Article paru dans l'&#233;dition du 15.01.09.

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