Publi? le 19/11/2008 ? 14:35 La piraterie d?passe la Somalie, assure son Premier ministre
Le Premier ministre somalien Nour Hassan Hussein estime que la piraterie au large des c?tes de son pays participe d'un ph?nom?ne international qui va au-del? de la r?gion de la Corne de l'Afrique.
Selon le Premier ministre somalien Nour Hassan Hussein, la piraterie au large des c?tes de son pays participe d'un ph?nom?ne international qui va au-del? de la r?gion de la Corne de l'Afrique. "Nous sommes d?sol?s, mais ce probl?me de piraterie n'est pas cantonn? seulement ? la Somalie; il affecte l'ensemble de la r?gion, il affecte le monde", a-t-il d?clar? dans une interview ? Reuters. (Reuters/Antony Njuguna)
Le d?tournement sans pr?c?dent samedi au large du Kenya d'un p?trolier g?ant transportant deux millions de barils de brut saoudien destin? aux Etats-Unis a sem? la consternation dans la communaut? internationale et laisse entrevoir une nouvelle flamb?e des cours des mati?res premi?res.
Ce d?tournement et trois autres depuis sont intervenus en d?pit du d?ploiement dans cette r?gion d'une armada de l'Otan, de b?timents de guerre de pays europ?ens et de navires de la marine russe.
Dans une interview ? l'agence Reuters, Hussein estime que les patrouilles maritimes internationales ne suffiront pas ? ?radiquer le ph?nom?ne de la piraterie et assure que celui-ci n'est pas cantonn? ? la Somalie.
"Nous sommes d?sol?s, mais ce probl?me de piraterie n'est pas cantonn? seulement ? la Somalie; il affecte l'ensemble de la r?gion, il affecte le monde."
Selon les experts, les pirates ont montr? qu'ils pouvaient frapper sur une large ?tendue maritime puisque la zone de leurs agissements d?passe plus d'un million de km2.
"Les op?rations navales ? elles seules ne sont pas suffisantes, car les pirates disposent d'un r?seau, ce qui veut dire un r?seau op?rationnel ce qui veut dire en mer, ? terre et aussi parfois ? l'?tranger", affirme-t-il.
"UN PROBL?ME COMMUN"
"Je crois que tout cela est li? ? d'autres organisations. Je ne pense pas qu'il s'agisse purement et simplement de piraterie somalienne.
"Il y a des groupes criminels, assur?ment, du moins c'est une hypoth?se. Mais, bien s?r, on y verra plus clair dans les mois qui viennent."
Un certain nombre d'experts de la r?gion n'excluent pas que les pirates somaliens b?n?ficient de l'aide de hors-la-loi y?m?nites et nig?rians et que les butins - notamment les ran?ons obtenues des armateurs des bateaux d?tourn?s - finissent entre les mains de groupes "terroristes" internationaux.
C'est pourquoi ils estiment que, en plus de d?p?cher des navires de guerre dans la r?gion, la communaut? internationale devrait se pencher sur les r?seaux financiers susceptibles de recycler les dizaines de millions de dollars de ran?on per?us rien que cette ann?e.
Hussein fait valoir que son fragile gouvernement f?d?ral de transition somalien n'a pas les moyens de s'attaquer au ph?nom?ne et il r?clame ? la communaut? internationale qui le soutient une aide pour mettre sur pied une garde-c?tes digne de ce nom.
De source diplomatique, on estime que seule une solution politique en Somalie, o? le gouvernement lutte contre une insurrection islamiste croissante, pourra ? terme permettre d'?radiquer le probl?me.
Hussein reconna?t le r?le dans cette situation de l'h?ritage de plus d'une d?cennie de guerre civile en Somalie, marqu?e par l'absence d'?tat de droit, l'omnipotence des chefs de guerre et la pauvret?.
"Nous sommes tr?s satisfaits de constater que le probl?me de la piraterie est devenu un probl?me commun et que des efforts communs sont d?ploy?s pour y faire face. Nous jouerons bien s?r notre r?le, mais nos moyens sont tr?s limit?s", ajoute-t-il.
Version fran?aise Marc Delteil
Le Premier ministre somalien Nour Hassan Hussein estime que la piraterie au large des c?tes de son pays participe d'un ph?nom?ne international qui va au-del? de la r?gion de la Corne de l'Afrique.
Selon le Premier ministre somalien Nour Hassan Hussein, la piraterie au large des c?tes de son pays participe d'un ph?nom?ne international qui va au-del? de la r?gion de la Corne de l'Afrique. "Nous sommes d?sol?s, mais ce probl?me de piraterie n'est pas cantonn? seulement ? la Somalie; il affecte l'ensemble de la r?gion, il affecte le monde", a-t-il d?clar? dans une interview ? Reuters. (Reuters/Antony Njuguna)
Le d?tournement sans pr?c?dent samedi au large du Kenya d'un p?trolier g?ant transportant deux millions de barils de brut saoudien destin? aux Etats-Unis a sem? la consternation dans la communaut? internationale et laisse entrevoir une nouvelle flamb?e des cours des mati?res premi?res.
Ce d?tournement et trois autres depuis sont intervenus en d?pit du d?ploiement dans cette r?gion d'une armada de l'Otan, de b?timents de guerre de pays europ?ens et de navires de la marine russe.
Dans une interview ? l'agence Reuters, Hussein estime que les patrouilles maritimes internationales ne suffiront pas ? ?radiquer le ph?nom?ne de la piraterie et assure que celui-ci n'est pas cantonn? ? la Somalie.
"Nous sommes d?sol?s, mais ce probl?me de piraterie n'est pas cantonn? seulement ? la Somalie; il affecte l'ensemble de la r?gion, il affecte le monde."
Selon les experts, les pirates ont montr? qu'ils pouvaient frapper sur une large ?tendue maritime puisque la zone de leurs agissements d?passe plus d'un million de km2.
"Les op?rations navales ? elles seules ne sont pas suffisantes, car les pirates disposent d'un r?seau, ce qui veut dire un r?seau op?rationnel ce qui veut dire en mer, ? terre et aussi parfois ? l'?tranger", affirme-t-il.
"UN PROBL?ME COMMUN"
"Je crois que tout cela est li? ? d'autres organisations. Je ne pense pas qu'il s'agisse purement et simplement de piraterie somalienne.
"Il y a des groupes criminels, assur?ment, du moins c'est une hypoth?se. Mais, bien s?r, on y verra plus clair dans les mois qui viennent."
Un certain nombre d'experts de la r?gion n'excluent pas que les pirates somaliens b?n?ficient de l'aide de hors-la-loi y?m?nites et nig?rians et que les butins - notamment les ran?ons obtenues des armateurs des bateaux d?tourn?s - finissent entre les mains de groupes "terroristes" internationaux.
C'est pourquoi ils estiment que, en plus de d?p?cher des navires de guerre dans la r?gion, la communaut? internationale devrait se pencher sur les r?seaux financiers susceptibles de recycler les dizaines de millions de dollars de ran?on per?us rien que cette ann?e.
Hussein fait valoir que son fragile gouvernement f?d?ral de transition somalien n'a pas les moyens de s'attaquer au ph?nom?ne et il r?clame ? la communaut? internationale qui le soutient une aide pour mettre sur pied une garde-c?tes digne de ce nom.
De source diplomatique, on estime que seule une solution politique en Somalie, o? le gouvernement lutte contre une insurrection islamiste croissante, pourra ? terme permettre d'?radiquer le probl?me.
Hussein reconna?t le r?le dans cette situation de l'h?ritage de plus d'une d?cennie de guerre civile en Somalie, marqu?e par l'absence d'?tat de droit, l'omnipotence des chefs de guerre et la pauvret?.
"Nous sommes tr?s satisfaits de constater que le probl?me de la piraterie est devenu un probl?me commun et que des efforts communs sont d?ploy?s pour y faire face. Nous jouerons bien s?r notre r?le, mais nos moyens sont tr?s limit?s", ajoute-t-il.
Version fran?aise Marc Delteil
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