Re: Le scandale Madoff fait trembler le monde financier
kiosque lundi18 mai 2009
Comment Bernard Madoff a mont? la plus grosse escroquerie
<!-- AUTHOR -->Daniel Eskenazi
<!-- AUTHOR END --><DL class=caption><DD>
<DT> </DT></DL>
Moins de six mois pour une enqu?te minutieuse. C?est le temps qu?il aura fallu ? Amir Weitmann, analyste financier, pour jeter une lumi?re diff?rente sur l?escroquerie de Bernard Madoff, alias Bernie. La force de son livre intitul? L?affaire Madoff, Les secrets de l?arnaque du si?cle vient de son originalit?. Par rapport aux nombreux articles qui pointent le fait que l?immense arnaque mise en place par Madoff sous la forme d?une cha?ne de Ponzi aurait pu ?tre d?cel?e il y a des ann?es, l?auteur prend le contre-pied de cette th?se. Pour ?toffer son point de vue, Amir Weitmann a r?colt? des t?moignages uniques. Ils proviennent de personnes qui ont rencontr? l?escroc du si?cle.
Ces t?moins, en majorit? des financiers, expliquent comment Bernie Madoff, avec sa personnalit? effac?e, son style vieille ?cole et ses activit?s de charit?, est parvenu ? gagner la confiance de tout le monde, de ses amis, de gestionnaires, de philanthropes, malgr? tout le secret qui r?gnait autour de sa strat?gie. Comment l?ancien pr?sident du Nasdaq a r?ussi durant des dizaines d?ann?es ? cr?er autour de lui une aura qui le pla?ait au-dessus de tout soup?on. ?Tout le monde semble voir en lui un parangon d??thique, de gentillesse, de modestie, de g?n?rosit? et de finesse. Un v?ritable philanthrope?, raconte Amir Weitmann.
Mais derri?re ce docteur Jekyll se cache un Mister Hide, une personne d?crite par l?auteur comme ?machiav?lique?. Un homme sans scrupule qui a d?pouill? non seulement Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix, mais encore les ?poux Shapiro, des nonag?naires qui aident les h?pitaux et la lutte contre le cancer. Ces derniers ont jou? un r?le majeur dans la vie de Madoff, puisqu?ils ont lanc? sa carri?re dans les ann?es soixante. Ils l?ont aid? ? acqu?rir une client?le depuis le lancement de sa soci?t?.
Peu avant l?annonce de sa faillite, Bernard Madoff n?a aucun scrupule. ?Fin novembre 2008, il demande ? son vieil ami et mentor d?investir ou de lui pr?ter la modique somme de 250 millions de dollars, en plus des 150 millions qu?il a d?j? investis. Carl (Shapiro) r?pond positivement ? la demande de son cher prot?g? et le 1er d?cembre, dix jours seulement avant que celui-ci admette devant ses enfants qu?il est ?fini?, envoie ? Madoff 250 millions de dollars. [?] Soit ? peu pr?s 45% du capital de la fondation philanthropique?, lit-on.
Outre le pillage de personnes riches, l?ancien pr?sident du Nasdaq a aussi ruin? des gens bien plus modestes, tels Rose et Jack Less, ?g?s respectivement de 88 et 91 ans. Investissant dans plusieurs fonds, apr?s de nombreuses ann?es, ils ont privil?gi? ceux qui leur assuraient un rendement s?r. Progressivement, le fonds Madoff a pris plus de poids pour devenir le seul et unique investissement de nombreux retrait?s, tels les ?poux Less. ?La plupart des investisseurs voyaient en Bernie un homme solide et s?r qui prendrait bien soin de leur argent et le maintiendrait en s?curit?. Cette illusion, qui n?a pu se d?velopper dans le temps que gr?ce ? l?incroyable long?vit? de la cha?ne de Ponzi, leur a co?t? malheureusement tr?s cher, ? eux ainsi qu?? tous les autres investisseurs, et surtout les retrait?s, qui sont rest?s clients chez Madoff tellement longtemps qu?ils ont d?velopp? une confiance aveugle envers lui?, ?crit Amir Weitmann.
Un r?seau de rabatteurs
L?autre m?rite de ce livre tient aussi ? la mani?re avec laquelle son auteur d?monte les arguments de celui qui pr?tendait avoir tout vu: Harry Markopolos. Point pas point, il d?montre les impr?cisions, parfois les erreurs, de ce math?maticien d?crit par l?auteur comme un ?m?lange de Rambo et de James Bond?. Il ne retient au final qu?un argument qui aurait d? retenir l?attention autant des investisseurs qui ont cru en Bernard Madoff que de la SEC qui a enqu?t? de mani?re superficielle. Les contreparties li?es aux transactions de l?arnaqueur auraient d? faire l?objet de v?rifications minutieuses. Ainsi, il est probable que le caract?re fictif des op?rations boursi?res aurait ?t? d?cel?.
Enfin, Amir Weitmann rappelle l?importance du r?seau mis en place par Bernard Madoff. Les fonds nourriciers (?feeder funds?) jouaient le r?le de rabatteurs pour l?arnaqueur, en ?change de juteuses commissions. Sans ces derniers, l?arnaque du si?cle n?aurait ?t? qu?une grosse escroquerie. Pas plus.
kiosque lundi18 mai 2009
Comment Bernard Madoff a mont? la plus grosse escroquerie
<!-- AUTHOR -->Daniel Eskenazi
<!-- AUTHOR END --><DL class=caption><DD>
<DT> </DT></DL>
Moins de six mois pour une enqu?te minutieuse. C?est le temps qu?il aura fallu ? Amir Weitmann, analyste financier, pour jeter une lumi?re diff?rente sur l?escroquerie de Bernard Madoff, alias Bernie. La force de son livre intitul? L?affaire Madoff, Les secrets de l?arnaque du si?cle vient de son originalit?. Par rapport aux nombreux articles qui pointent le fait que l?immense arnaque mise en place par Madoff sous la forme d?une cha?ne de Ponzi aurait pu ?tre d?cel?e il y a des ann?es, l?auteur prend le contre-pied de cette th?se. Pour ?toffer son point de vue, Amir Weitmann a r?colt? des t?moignages uniques. Ils proviennent de personnes qui ont rencontr? l?escroc du si?cle.
Ces t?moins, en majorit? des financiers, expliquent comment Bernie Madoff, avec sa personnalit? effac?e, son style vieille ?cole et ses activit?s de charit?, est parvenu ? gagner la confiance de tout le monde, de ses amis, de gestionnaires, de philanthropes, malgr? tout le secret qui r?gnait autour de sa strat?gie. Comment l?ancien pr?sident du Nasdaq a r?ussi durant des dizaines d?ann?es ? cr?er autour de lui une aura qui le pla?ait au-dessus de tout soup?on. ?Tout le monde semble voir en lui un parangon d??thique, de gentillesse, de modestie, de g?n?rosit? et de finesse. Un v?ritable philanthrope?, raconte Amir Weitmann.
Mais derri?re ce docteur Jekyll se cache un Mister Hide, une personne d?crite par l?auteur comme ?machiav?lique?. Un homme sans scrupule qui a d?pouill? non seulement Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix, mais encore les ?poux Shapiro, des nonag?naires qui aident les h?pitaux et la lutte contre le cancer. Ces derniers ont jou? un r?le majeur dans la vie de Madoff, puisqu?ils ont lanc? sa carri?re dans les ann?es soixante. Ils l?ont aid? ? acqu?rir une client?le depuis le lancement de sa soci?t?.
Peu avant l?annonce de sa faillite, Bernard Madoff n?a aucun scrupule. ?Fin novembre 2008, il demande ? son vieil ami et mentor d?investir ou de lui pr?ter la modique somme de 250 millions de dollars, en plus des 150 millions qu?il a d?j? investis. Carl (Shapiro) r?pond positivement ? la demande de son cher prot?g? et le 1er d?cembre, dix jours seulement avant que celui-ci admette devant ses enfants qu?il est ?fini?, envoie ? Madoff 250 millions de dollars. [?] Soit ? peu pr?s 45% du capital de la fondation philanthropique?, lit-on.
Outre le pillage de personnes riches, l?ancien pr?sident du Nasdaq a aussi ruin? des gens bien plus modestes, tels Rose et Jack Less, ?g?s respectivement de 88 et 91 ans. Investissant dans plusieurs fonds, apr?s de nombreuses ann?es, ils ont privil?gi? ceux qui leur assuraient un rendement s?r. Progressivement, le fonds Madoff a pris plus de poids pour devenir le seul et unique investissement de nombreux retrait?s, tels les ?poux Less. ?La plupart des investisseurs voyaient en Bernie un homme solide et s?r qui prendrait bien soin de leur argent et le maintiendrait en s?curit?. Cette illusion, qui n?a pu se d?velopper dans le temps que gr?ce ? l?incroyable long?vit? de la cha?ne de Ponzi, leur a co?t? malheureusement tr?s cher, ? eux ainsi qu?? tous les autres investisseurs, et surtout les retrait?s, qui sont rest?s clients chez Madoff tellement longtemps qu?ils ont d?velopp? une confiance aveugle envers lui?, ?crit Amir Weitmann.
Un r?seau de rabatteurs
L?autre m?rite de ce livre tient aussi ? la mani?re avec laquelle son auteur d?monte les arguments de celui qui pr?tendait avoir tout vu: Harry Markopolos. Point pas point, il d?montre les impr?cisions, parfois les erreurs, de ce math?maticien d?crit par l?auteur comme un ?m?lange de Rambo et de James Bond?. Il ne retient au final qu?un argument qui aurait d? retenir l?attention autant des investisseurs qui ont cru en Bernard Madoff que de la SEC qui a enqu?t? de mani?re superficielle. Les contreparties li?es aux transactions de l?arnaqueur auraient d? faire l?objet de v?rifications minutieuses. Ainsi, il est probable que le caract?re fictif des op?rations boursi?res aurait ?t? d?cel?.
Enfin, Amir Weitmann rappelle l?importance du r?seau mis en place par Bernard Madoff. Les fonds nourriciers (?feeder funds?) jouaient le r?le de rabatteurs pour l?arnaqueur, en ?change de juteuses commissions. Sans ces derniers, l?arnaque du si?cle n?aurait ?t? qu?une grosse escroquerie. Pas plus.
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