Pillages et survie ? Ha?ti
Samedi 16 Janvier 2010
<!--paging_filter-->S'agit de pillages et de braquages, comme l'?crivent de nombreuses agences, ou des hommes et des femmes priv?s de nourriture, d'eau et de soins qui se mettent en mode survie ?
?Alors que la population se plaint am?rement de la lenteur de l'aide, les pillages, de plus en plus fr?quents, augmentent les craintes d'une population d?j? terroris?e par la multiplication de gangs arm?s?, ?crit l'AFP. ?Plusieurs tirs et des pillages ont notamment ?t? observ?s par les secouristes d?ploy?s sur place?, poursuit l'agence. Et, autre source d'inqui?tude, entre 4 et 6.000 d?tenus seraient parvenus ? s'?vader de la prison principale de la capitale, publie le Figaro et Lib?ration citant la Croix-Rouge.
?Des hommes arm?s de machettes font ?ruption pour voler l'argent?, t?moigne ? l'AFP Evelyne Buino, une jeune esth?ticienne. ?Et ce n'est que le d?but?, ajoute-t-elle. ?Des bandes de pillards ont commenc? ? s'organiser et ? s'en prendre ? des survivants qui occupent des abris de fortune sur les trottoirs et dans les rues de la capitale?, pointe Reuters.
Les journalistes du New York Times rapportent que Port-au-Prince, ?si fi?vreuse en temps normal, restait pourtant relativement calme vendredi, mais les Nations Unies ont indiqu? qu'un de ses entrep?ts avait ?t? pill??.
L'agence a pr?cis? que le vol n'?tait pas important et que l'essentiel des provisions avaient ?t? retrouv?es. Toutefois, notent les reporters, les pillages de magasins et de maisons ont augment? vendredi, comme la col?re des habitants: ?Si l'aide ne parvient pas ? arriver de fa?on significative rapidement, expolique un homme d'affaires am?ricain d'origine ha?tienne, il y a aura de s?rieux probl?mes dans les rues. Les habitants sont pour l'instant en ?tat de choc et apeur?s. La prochaine ?tape, ce sera la survie?.
Une crainte que confirme le sous-secr?taire g?n?ral de l'ONU Alain Le Roy ? Reuters. Pour le moment, l'ordre est globalement respect?, dit-il, mais la faim risque de provoquer des ?meutes si l'aide n'arrive pas tr?s vite.? ?Des incidents se sont produits. Des gens pillaient et se battaient pour de la nourriture. Ils sont d?sesp?r?s, ils n'ont pas mang? depuis trois jours et sont sans assistance?.
Cette situation ?tendue est g?rable?, assure le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU. ?Le plus gros probl?me, c'est l'ins?curit??, observe de son c?t? Delfin Antonio Rodriguez, chef des op?rations de la d?fense civile dominicaine. ?Hier, on a voulu voler un de nos camions. Aujourd'hui, ? cause de ?a, il y a des endroits o? nous avons ? peine pu travailler?. ?Il y a des pillages et des gens arm?s, parce que c'est un pays tr?s pauvre et qu'ils sont d?sesp?r?s?, explique-t-il.
?Quand les gens, au p?ril de leur vie, vont dans les d?combres chercher de quoi boire et se nourrir avant que des grues ne viennent tout raser, cela ne s'apparente pas ? du pillage mais ? de la survie, estime de son c?t? l'?crivain Dany Laferri?re, dans un entretien au Monde. Il y aura sans doute du pillage plus tard, car toute ville de deux millions d'habitants poss?de son quota de bandits, mais jusqu'ici ce que j'ai vu ce ne sont que des gens qui font ce qu'ils peuvent pour survivre.?
Malgr? la forte mobilisation internationale, l'aide parvient en effet lentement sur l'?le, qui compte un seul a?roport, alimentant encore la col?re des habitants.
Samedi 16 Janvier 2010
<!--paging_filter-->S'agit de pillages et de braquages, comme l'?crivent de nombreuses agences, ou des hommes et des femmes priv?s de nourriture, d'eau et de soins qui se mettent en mode survie ?
?Alors que la population se plaint am?rement de la lenteur de l'aide, les pillages, de plus en plus fr?quents, augmentent les craintes d'une population d?j? terroris?e par la multiplication de gangs arm?s?, ?crit l'AFP. ?Plusieurs tirs et des pillages ont notamment ?t? observ?s par les secouristes d?ploy?s sur place?, poursuit l'agence. Et, autre source d'inqui?tude, entre 4 et 6.000 d?tenus seraient parvenus ? s'?vader de la prison principale de la capitale, publie le Figaro et Lib?ration citant la Croix-Rouge.
?Des hommes arm?s de machettes font ?ruption pour voler l'argent?, t?moigne ? l'AFP Evelyne Buino, une jeune esth?ticienne. ?Et ce n'est que le d?but?, ajoute-t-elle. ?Des bandes de pillards ont commenc? ? s'organiser et ? s'en prendre ? des survivants qui occupent des abris de fortune sur les trottoirs et dans les rues de la capitale?, pointe Reuters.
Les journalistes du New York Times rapportent que Port-au-Prince, ?si fi?vreuse en temps normal, restait pourtant relativement calme vendredi, mais les Nations Unies ont indiqu? qu'un de ses entrep?ts avait ?t? pill??.
L'agence a pr?cis? que le vol n'?tait pas important et que l'essentiel des provisions avaient ?t? retrouv?es. Toutefois, notent les reporters, les pillages de magasins et de maisons ont augment? vendredi, comme la col?re des habitants: ?Si l'aide ne parvient pas ? arriver de fa?on significative rapidement, expolique un homme d'affaires am?ricain d'origine ha?tienne, il y a aura de s?rieux probl?mes dans les rues. Les habitants sont pour l'instant en ?tat de choc et apeur?s. La prochaine ?tape, ce sera la survie?.
Une crainte que confirme le sous-secr?taire g?n?ral de l'ONU Alain Le Roy ? Reuters. Pour le moment, l'ordre est globalement respect?, dit-il, mais la faim risque de provoquer des ?meutes si l'aide n'arrive pas tr?s vite.? ?Des incidents se sont produits. Des gens pillaient et se battaient pour de la nourriture. Ils sont d?sesp?r?s, ils n'ont pas mang? depuis trois jours et sont sans assistance?.
Cette situation ?tendue est g?rable?, assure le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU. ?Le plus gros probl?me, c'est l'ins?curit??, observe de son c?t? Delfin Antonio Rodriguez, chef des op?rations de la d?fense civile dominicaine. ?Hier, on a voulu voler un de nos camions. Aujourd'hui, ? cause de ?a, il y a des endroits o? nous avons ? peine pu travailler?. ?Il y a des pillages et des gens arm?s, parce que c'est un pays tr?s pauvre et qu'ils sont d?sesp?r?s?, explique-t-il.
?Quand les gens, au p?ril de leur vie, vont dans les d?combres chercher de quoi boire et se nourrir avant que des grues ne viennent tout raser, cela ne s'apparente pas ? du pillage mais ? de la survie, estime de son c?t? l'?crivain Dany Laferri?re, dans un entretien au Monde. Il y aura sans doute du pillage plus tard, car toute ville de deux millions d'habitants poss?de son quota de bandits, mais jusqu'ici ce que j'ai vu ce ne sont que des gens qui font ce qu'ils peuvent pour survivre.?
Malgr? la forte mobilisation internationale, l'aide parvient en effet lentement sur l'?le, qui compte un seul a?roport, alimentant encore la col?re des habitants.
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