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?De nouvelles ?pid?mies vont survenir?

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  • ?De nouvelles ?pid?mies vont survenir?

    <table style="width: 665px; height: 79px;" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr><td valign="top"> <table width="345" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr><td colspan="3" valign="top" width="345"> <table width="369" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr><td valign="top"> <table width="345" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr><td colspan="3" valign="top" width="345"> ?De nouvelles ?pid?mies vont survenir?

    </td> </tr> <tr> <td colspan="3" valign="top" width="345"></td> </tr> </tbody></table> </td> <td width="12"></td> </tr> <!-- fin titre--> <!--Debut sous-titre et photo--><tr> <td width="12">
    </td> <td valign="top"> <table width="345" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody><tr> <td>
    </td> </tr> </tbody></table>



    </td> <td width="12">
    </td> </tr> </tbody></table> <!--auteur et texte--> <table width="369" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr> <td width="12">
    </td> <td valign="middle"></td> <td width="12">
    </td> </tr> <tr> <td width="12">
    </td> <td valign="middle"> <!-- IMAGE --> <table style="margin-left: 4px;" align="right" bgcolor="#ffffff" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody><tr> <td> <table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody><tr> <td colspan="4"> </td> </tr> <tr> <td rowspan="3" width="3" bgcolor="#e6e6e6"></td> <td width="160" bgcolor="#e6e6e6"></td> <td rowspan="3" width="3" bgcolor="#e6e6e6"></td> </tr> <tr> <td width="160" bgcolor="#e6e6e6"> Didier Trono, doyen de la Facult? des sciences de la vie de l'EPFL. (photo: DR)

    </td> </tr> <tr> <td width="160" bgcolor="#e6e6e6"></td> </tr> </tbody></table> </td> </tr> </tbody></table> <!-- /FIN IMAGE --> <!-- Sous titre --> SANTE. Des maladies autrefois jugul?es comme la tuberculose se r?pandent ? nouveau, des affections apparaissent. Un colloque ouvert au public fait le point cette semaine ? Gen?ve. Explications d'un sp?cialiste de virologie et g?n?tique.

    <!-- /FIN Sous titre -->
    Marie-Christine Petit-Pierre
    Mercredi 19 novembre 2008



    Les ?pid?mies ont accompagn? l'humanit? de tout temps: la peste au Moyen Age a d?cim? la population europ?enne, plus r?cemment la grippe espagnole de l'hiver 1918-1919 a fait entre 15 et 25 millions de victimes. Et aujourd'hui la r?cente alerte ? la grippe aviaire a fait craindre une pand?mie. Allons-nous vivre le retour des grandes ?pid?mies? C'est la question autour de laquelle s'articule le Colloque Wright 08 qui convie le public ? faire le point avec les sp?cialistes. Tour d'horizon avec Didier Trono, doyen de la Facult? des sciences de la vie de l'EPFL, sp?cialiste de virologie et g?n?tique.
    Le Temps: Peut-on vraiment parler d'un retour des grandes ?pid?mies?

    Didier Trono: Le mot retour est inappropri? car les grandes ?pid?mies n'ont pas v?ritablement disparu. Voil? trente ans que le sida ravage la plan?te. Nous vivons au milieu d'un monde microbien qui est en immense surnombre par rapport ? l'esp?ce humaine. Il y a 40000 sortes de virus diff?rents dans la nature. Ce sont des organismes qui ont une tr?s grande facult? d'adaptation car ils se r?pliquent rapidement. Ils peuvent donc ?voluer pour finir par ?chapper aux m?dicaments con?us pour les combattre ou aux r?ponses immunes de notre organisme. En ce sens oui, de nouvelles ?pid?mies vont se produire.

    - L'humanit? a-t-elle connu des phases de r?pit face aux ?pid?mies?

    - Il y a eu une accalmie gr?ce ? l'?mergence des antibiotiques pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce qui a permis de traiter des infections banales dont les gens mouraient par le pass?. Avant cela m?me, l'hygi?ne avait consid?rablement contribu? ? diminuer la fr?quence des infections graves. Et les vaccins d?velopp?s tout au long du XXe si?cle ont permis d'?radiquer la variole et sont en voie d'?liminer la poliomy?lite. La rougeole et les oreillons ont ?galement beaucoup diminu? dans le monde occidental. Il faut se souvenir qu'au d?but du XXe si?cle beaucoup d'enfants mouraient de maladies contre lesquelles la m?decine ?tait impuissante. Et, enfin, il n'y a pas eu d'?pid?mie de grippe aussi mortelle qu'en 1918.

    - Les autorit?s ont-elles surr?agi face ? la grippe aviaire?

    - Sur le moment non. Avec le temps qui passe, il devient de moins en moins probable que cette souche particuli?re de grippe aviaire, le H5N1, passe dans la population sous forme hautement contagieuse. Si ce virus n'a pas r?ussi ? s'adapter ? l'homme avec toutes les mutations par lesquelles il est d?j? pass? pendant plus d'une d?cennie de r?plication chez les oiseaux, le risque qu'il arrive ? d?clencher une pand?mie est moins grand que redout?. Par contre, il est quasiment certain que nous serons ? l'avenir confront?s ? un virus aviaire capable de provoquer une pand?mie. Car les virus qui affectent plusieurs esp?ces - en l'occurrence les oiseaux, le porc et l'homme pour le virus influenza - peuvent surgir dans la population humaine sous une forme compl?tement inconnue de notre syst?me immunitaire. Nous sommes alors sans d?fense pour le combattre. En ce sens, l'alerte que nous avons v?cue avec le H5N1 aura ?t? utile car elle nous a servi de r?p?tition g?n?rale. Elle a suscit? des progr?s dans la recherche, notamment la cr?ation d'un vaccin g?n?tiquement modifi?. Une approche qui pourra ?tre appliqu?e ? d'autres souches de grippe aviaire.

    - Un vaccin qui sera surtout destin? aux pays occidentaux?

    - Pour une fois, charit? bien ordonn?e commencera par les autres. Les ?pid?mies de grippe d?butent g?n?ralement en Orient. Et elles se r?pandent extr?mement rapidement. Il faudra donc r?agir vite pour ?viter une pand?mie et traiter les malades des autres pays.

    - Nos conditions de vie actuelles favorisent-elles les ?pid?mies?

    - Le r?chauffement global facilite la globalisation d'infections autrefois cantonn?es aux zones subtropicales. La r?surgence de la tuberculose a d'abord ?t? favoris?e par l'apparition du sida, mais aujourd'hui la maladie affecte des gens qui ne sont pas immunod?prim?s et elle est devenue r?sistante aux antibiotiques. Les conditions de vie pr?caires dans les m?gapoles sont propices ? la transmission de ces maladies.

    - Les modifications de notre habitat ont-elles une influence?

    - Les cas de maladie de Lyme, transmise par les tiques, se sont multipli?s lorsqu'on a construit des maisons dans des lieux habituellement r?serv?s ? la for?t. Autre exemple, le virus du Nil, qui provoque une forme d'enc?phalite, est en recrudescence ? Bakersfield en Californie. Michael Bishop de l'Universit? de Californie nous a expliqu? lundi que ce ph?nom?ne est probablement li? ? l'abandon des maisons et donc de leurs piscines et jacuzzi. La crise des ?subprime? a ainsi modifi? l'environnement et permis aux moustiques de se d?velopper dans ces zones.

    - La r?sistance aux antibiotiques joue-t-elle aussi un r?le?

    - Cette r?sistance de la population bact?rienne aux antibiotiques est toujours plus importante. En particulier dans les h?pitaux. Il faut donc essayer de trouver de nouvelles substances. Et prendre par ailleurs des mesures d'hygi?ne simples, comme le lavage des mains. Il est ?galement important d'utiliser les antibiotiques avec parcimonie afin de ne pas induire de r?sistance.

    - Et le sida?

    - Chez nous la maladie est devenue chronique, on peut la stabiliser. Mais ce n'est pas le cas dans les pays en d?veloppement. Et les perspectives de vaccin sont assez sombres. Le VIH est un pathog?ne contre lequel l'homme ne semble pas former d'immunit? durable. Il peut ?tre contamin? ? plusieurs reprises, comme c'est le cas pour la malaria. Or les agents contre lesquels des vaccins efficaces ont ?t? mis au point causent pour la plupart des infections que l'on ?n'attrape? qu'une fois, comme les classiques ?maladies d'enfance?. Dans ces cas, une forme d'immunit? relativement simple s'av?re protectrice, ce qui n'est pas le cas du VIH, de la malaria ou de la tuberculose.





    </td></tr></tbody></table></td> </tr> <tr> <td colspan="3" valign="top" width="345"></td> </tr> </tbody></table> </td> <td width="12"></td> </tr> <!-- fin titre--> <!--Debut sous-titre et photo--><tr> <td width="12">
    </td> <td valign="top"> <table width="345" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody><tr> <td>
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  • #2
    Re: ?De nouvelles ?pid?mies vont survenir?

    <table border="0" cellpadding="5" cellspacing="0" width="100%"><tbody><tr><td> ?pid?mies, sommes-nous pr?ts?

    La r?ponse de l?historien: ?radiquer le microbe, une chim?re


    Patrick Zylberman, historien de la m?decine et de la sant? publique, charg? de recherche au Centre de recherche M?decine, Sciences, Sant? et Soci?t? (CERMES)* est l?un des deux commissaires de l?exposition Epid?mik qui se tient ? la Cit? des Sciences, ? Paris, jusqu'au 16 ao?t 2009**. Il participera au colloque organis? le 2 d?cembre par sanofi-aventis et ? le Quotidien ?, partenaires de l?exposition, sur le th?me ? ?pid?mies, sommes-nous pr?ts  ? ?, qui permettra aux acteurs de sant? impliqu?s de partager leurs exp?riences. ? Le Quotidien ? donnera la parole tour ? tour ? chacun des intervenants.

    LE QUOTIDIEN DU M?DECIN - Dans l?ouvrage que vous cosignez avec Antoine Flahault ? l?occasion de l?exposition Epid?mik, vous ?crivez : ? Les hommes fabriquent des maladies nouvelles comme Monsieur Jourdain la prose : sans le savoir ?. Que voulez-vous dire ?

    PATRICK ZYLBERMAN- La notion m?me de maladies infectieuses a chang? au cours du XX<sup>e</sup>si?cle. La fa?on traditionnelle de concevoir les maladies infectieuses remontait ? la d?couverte par Robert Koch en 1884 du bacille du chol?ra et cette conception pasteurienne a perdur? jusqu?aux ann?es 1970-1980, au moment pr?cis?ment o? l?on s?est rendu compte que le probl?me des maladies infectieuses n??tait pas r?gl? et m?me qu?il ?tait tr?s loin de l??tre. L?apparition des nouvelles maladies, les fameuses maladies ?mergentes, le sida, la fi?vre Ebola, la l?gionellose, de m?me que le retour de la tuberculose, ont beaucoup inqui?t? et ont chass? le bel optimiste de la fin des ann?es 1960.

    Quel a ?t? l?apport des historiens ?


    On croyait en avoir fini avec les maladies infectieuses et ce n??tait pas le cas. On s?est donc tourn? vers le pass? : Que s??tait-il pass? ? Qu??tait-il en train d?arriver ? Qu?est-ce qui nous avait ?chapp? ? Le travail des historiens comme William McNeal aux ?tats-Unis a ?t? pr?cieux. Il publie en 1976, ? Plagues and People ?, l?un des livres fondamentaux de la nouvelle histoire des maladies infectieuses. Et en mai 1989, l?Acad?mie des sciences am?ricaine organise ? Washington, la premi?re conf?rence sur les virus ?mergents. La nouvelle conception des maladies infectieuses est n?e de la collaboration entre historiens et virologistes.

    Fini, donc, la vieille conception pasteurienne ?


    Pour la caricaturer, elle reposait sur l?id?e qu?? une maladie correspondait un microbe. Si l?on voulait ?radiquer une pathologie, il suffisait de r?gler son affaire au microbe et on n?en parlait plus. Mais on s?est aper?u que ce n??tait pas si simple. Les microbes ne sont pas les seuls responsables de la mortalit? infectieuse et de l??mergence des ?pid?mies, les activit?s humaines y jouent un r?le tr?s important. On peut citer les voyages intercontinentaux et les migrations, la m?ga-urbanisation qui fait pousser comme des champignons autour des grandes villes de l?habitat p?riph?rique d?grad?, la pr?carit? dans certains pays du sud ou la croissance exponentielle des voyages intercontinentaux mais aussi d?autres activit?s, comme les pratiques agricoles. Depuis quelques d?cennies, nous nous sommes rapproch?s de la faune sauvage ? cause de la d?forestation ou de la chasse de plus en plus profonde en for?ts et ce contact a ?t? un facteur d??mergence. C?est le cas pour le sida en Afrique, pour la fi?vre Ebola et c?est aussi vrai en Am?rique latine pour le virus Machupo. En d?truisant la for?t pour ?tendre les surfaces cultiv?es, les hommes ont d?truit l?habitat d?un petit rongeur (Calomys callosus), qui allait ?tre ? l?origine d?une ?pid?mie tr?s s?v?re, nouvelle dans la r?gion.

    Vous ?voquez les ruptures d??quilibre qui ont jalonn? l?histoire des ?pid?mies.

    Le rapport entre l?h?te et l?agent infectieux a aussi ?t? r??valu?. On sait aujourd?hui que la flore microbienne est tr?s utile ? la vie et que seulement une minorit? de micro-organismes deviennent pathog?nes. En cons?quence de quoi, l??radication des agents infectieux est quelque chose de totalement chim?rique et de peut-?tre m?me dangereux. La conception pasteurienne de la ? guerre aux microbes ?, qui a rendu d?immenses services, a laiss? place ? la notion d?interd?pendance entre l?h?te et les microbes, ? la fois au niveau infracellulaire, au niveau de l?organisme et au niveau des ?cosyst?mes. On peut qualifier cette nouvelle conception d??cologique.

    Vous avez aussi travaill? sur les syst?mes de sant?. Alors, sommes-nous pr?ts ? affronter de nouvelles ?pid?mies ?

    De l?avis g?n?ral, c?est non. Depuis 2003-2004, des progr?s incontestables ont ?t? r?alis?s, notamment ? Gen?ve (OMS), mais aussi au niveau de certains gouvernements, en France et Europe mais aussi en Am?rique du Nord. On est certainement aujourd?hui plus conscient, mieux outill? intellectuellement pour prendre en compte le ph?nom?ne pand?mique ou ?pid?mique, alors qu?au moment du sras, ce n??tait pas le cas. De l? ? dire que nous sommes pr?ts, il y une marge que l?on ne peut pas franchir. Les plans pand?miques ne suffisent pas. Au niveau de l?Union europ?enne, il n?existe par exemple pas d?interconnexion entre les plans nationaux et aucune gestion partag?e des stocks de produits m?dicaux et de vaccins n?a pu ?tre mise en place. Plusieurs r?unions ont ?t? organis?es ? Bruxelles sur ce th?me et il a ?t? impossible de s?entendre. Chacun est rest? assis sur son stock. D?o? une in?galit? de protection entre l?Europe occidentale assez bien ?quip?e et les nouveaux entrants dans l?Union en Europe orientale, mal ?quip?s. En cas de pand?mie grippale - il y a des chances que les premiers cas arrivent de l?Est -, les d?fenses risquent de c?der tr?s vite.

    Pour finir, la coop?ration historiens-virologues qui a ?t? si fructueuse aux ?tats-Unis, existe-t-elle en France ?

    Ah non. Non et non. C?est d?ailleurs tr?s int?ressant, parce que la doctrine des maladies ?mergentes est intellectuellement une cr?ation de biologistes et d?historiens dont certains sont francophones, notamment Mirko Gmerk et Fernand Braudel. Mais les historiens ont ?t? peu associ?s ? l??tude des maladies ?mergentes. Le fait que les 2 commissaires scientifiques de l?exposition de la Cit? des sciences soit d?une part un ?pid?miologiste, le Dr Antoine Flahault, et d?autre part un historien est un signe que cela change.

    ? PROPOS RECUEILLIS PAR LE Dr LYDIA ARCHIM?DE

    * Le CERMES d?pend de trois organismes, le CNRS, l?INSER et l?EHESS.
    ** ? Le Quotidien ? du 24 octobre.

    </td> </tr> <tr> <td>Le Quotidien du M?decin du : 28/11/2008




    </td> </tr> </tbody></table> <table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr><td style="background-image: url(/img/HP_BX3_TL.png); background-repeat: no-repeat;" width="7" height="7">
    </td> <td style="background-image: url(/img/HP_BX3_CT.png); background-repeat: repeat-x;" height="7">
    </td></tr></tbody></table>

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