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Mille milliards de mille sabords!

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  • Mille milliards de mille sabords!

    Mille milliards de mille sabords!



    27 février 2009


    Par Muscade
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    Je suis attentivement la question de la piraterie dans le Golf d’Aden depuis pr&#232;s de quatre mois. C’est un sujet international abondamment couvert par la presse en g&#233;n&#233;rale et par la presse francophone en particulier. Pourtant, il y a peu d’analyse pouss&#233;e sur cette question.

    <o:p></o:p>
    Les audacieux pirates somaliens ont fait de ce secteur la zone num&#233;ro un de la piraterie sur le globe d&#233;passant la Malaisie. En 2008, ils auraient r&#233;ussi &#224; capturer une soixantaine de navires. On estime leur effectif &#224; environ 2000 pirates. Mais au del&#224; de leur succ&#232;s, on assiste actuellement &#224; une riposte qui prend une forme inusit&#233;e pour ne pas dire inqui&#233;tante dans le contexte &#233;conomique et social actuel. On a vu au cours des derniers mois 16 pays d&#233;ploy&#233;s des forces navales arm&#233;es dans le secteur. Au fil des mois on a entendu parler de diff&#233;rentes mesures. L’op&#233;ration "Atalante" a &#233;t&#233; lanc&#233;e en d&#233;cembre dernier. Elle est compos&#233;es des navires de guerre de l'Union europ&#233;enne (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Gr&#232;ce, Pays-Bas, Royaume-Uni, Su&#232;de, bient&#244;t rejoints par le Portugal) et l'OTAN. Les &#201;tats-Unis, la Turquie, la Chine, L’Inde, la Russie sont &#233;galement impliqu&#233;s.

    <o:p></o:p>
    En d&#233;cembre les pays limitrophes ont annonc&#233; la cr&#233;ation d’un centre r&#233;gional de lutte contre la piraterie (le Y&#233;men, l’Egypte, Oman, la Somalie, Djibouti, l'Arabie Saoudite, le Soudan et la Jordanie) reconnaissant par l&#224; la n&#233;cessit&#233; &#233;conomique de cette lutte mais redoutant, et pour cause, l’armada de navires de guerres &#233;trangers. Leur centre devrait &#234;tre pr&#234;t dans un d&#233;lai de six mois. On apprenait par ailleurs la semaine derni&#232;re la cr&#233;ation d’un port artificiel dans les &#238;les y&#233;m&#233;nites de Perim qui impliquerait un accord pass&#233; entre la France, le Y&#233;men et le Djibouti.

    <o:p></o:p>
    M&#234;me la Chine a envoy&#233; trois navires dont deux destroyers. Une premi&#232;re depuis 600 ans notait Le Monde. La Chine n’est pas sortie aussi loin avec ses forces navales depuis la dynastie des Ming. Derni&#232;rement, deux ans apr&#232;s sa derni&#232;re affectation, les &#201;tats-Unis ont mandat&#233; le porte-avions Eisenhower et ses navires auxiliaires pour lutter contre la piraterie.

    <o:p></o:p>
    Ce n’est d&#233;finitivement pas banal ce qui se passe dans le Golf d’Aden ! Et cela n’augure rien de bien rassurant.


    Sur la piraterie en mer ( 12)
    <o:p>Sur la piraterie 2</o:p>
    Sur la piraterie 3 ( 123 ... Last Page)

  • #3
    Re: Mille milliards de mille sabords!

    C'est &#233;videmment un clin d'oeil &#224; notre fameux capitaine Haddock, un personnage au temp&#233;ramment belliqueux &#224; souhait et tellement haut en couleur. J'ai aussi choisi ce titre &#224; cause de la r&#233;f&#233;rence &#224; tous ces "mille milliards" qui sont engloutis dans la crise financi&#232;re actuelle. Et bien s&#251;r, &#224; cause du terme "sabord" qui nous am&#232;ne en plein dans les batailles navales et si pr&#232;s &#233;tymologiquement du choc de l'abordage pratiqu&#233; par les pirates.

    Je n'ai pas d&#233;velopp&#233; le lien entre la lutte &#224; la piraterie et la situation &#233;conomique actuelle. Je crois qu'il y a effectivement des liens &#224; faire tant pour les pirates que pour les pays qui se lancent dans la risposte. Le positionnement strat&#233;gique au point n&#233;vralgique d'une route commerciale (o&#249; transite entre autre le p&#233;trole des pays arabes) de diff&#233;rentes puissances dans le Golfe d'Aden n'est pas anondin. Il y a un lien avec les cons&#233;quences anticip&#233;es de la crise financi&#232;re (possiblement la phase de dislocation g&#233;opolitique que pr&#233;voit le LEAP). C'est une histoire &#224; suivre qui d&#233;passe je crois bien le probl&#232;me des pirates somaliens. Ils constituent en grande partie un pr&#233;texte et une opportunit&#233; pour un vaste d&#233;ploiement en pr&#233;vision d'autres enjeux. L'abondante couverture m&#233;diatique sans trop d'analyses avec abondance de photos de tr&#232;s grandes qualit&#233; me laisse croire &#224; une campagne de relations publiques permettant aux &#233;tats lanc&#233;s dans la riposte de se justifier aux yeux du monde.

    Sabord

    Un article de Wikip&#233;dia, l'encyclop&#233;die libre.


    Aller &#224; : Navigation, Rechercher
    <!-- start content -->
    Rang&#233;e de sabords visibles sur une maquette du vaisseau de ligne Oc&#233;an, au Mus&#233;e de la Marine.



    Le sabord est un terme d'architecture navale d&#233;signant une ouverture dans le flanc d'un navire, par laquelle passent les f&#251;ts de canons, les avirons ou simplement une prise d'air.

    De l&#224; est n&#233; le terme &#171; saborder &#187;, c’est-&#224;-dire percer un navire sous sa ligne de flottaison pour l'handicaper et si possible le couler.







    Un sabord. C'est une ouverture destinée à faire passer les canons. C'est également par une ouverture comme celle-ci que l'eau est rentrée...


    Abordage

    Un article de Wikip&#233;dia, l'encyclop&#233;die libre.


    Aller &#224; : Navigation, Rechercher



    <!-- start content --><TABLE style="BACKGROUND-COLOR: transparent"><TBODY><TR><TD class=bandeau-icone>





    </TD><TD>Cet article est une &#233;bauche concernant la mer.
    Vous pouvez partager vos connaissances en l’am&#233;liorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.








    </TD></TR></TBODY></TABLE>
    L'abordage est le choc que deux navires subissent en entrant en collision, g&#233;n&#233;ralement sur le c&#244;t&#233; (le bord) au moins de l'un deux. Il est &#233;vident que, dans ce cas, des dommages (avaries) plus ou moins importants peuvent en r&#233;sulter, pouvant entrainer, notamment, le naufrage de l'un ou des deux navires.

    Le r&#232;glement international pour pr&#233;venir les abordages en mer (colreg) est un ensemble des r&#232;gles internationales de navigation &#224; respecter en mer (signalisation, manœuvres, veille, etc.).

    Par extension, l'abordage d&#233;signe l'action finale dans un combat naval o&#249; les deux navires &#233;tant c&#244;te &#224; c&#244;te, les &#233;quipages passent d'un bord &#224; l'autre afin de s'assurer de la domination de l'adversaire. Exemple : l'abordage et la prise de la fr&#233;gate britannique HMS Ambuscade par la corvette fran&#231;aise la Bayonnaise le 14 d&#233;cembre 1798<SUP class=reference id=cite_ref-0>[1]</SUP>. <SUP class=reference id=cite_ref-1>[2]</SUP>.

    Comment


    • #4
      Re: Mille milliards de mille sabords!

      Le Livre blanc se d?cline en bleu marine




      Par R?dacteur en chef.
      Publi? le 27 f?vrier 2009, derni?re mise ? jour le 27 f?vrier 2009.

      Dans cet article destin? ? la revue britannique RUSI Defence Systems (num?ro de f?vrier 2009), l?amiral Pierre-Fran?ois Forissier, chef d??tat-major de la marine, d?crit les aspects maritimes du r?cent Livre Blanc et examine le besoin d?accroitre la coop?ration entre les marines occidentales et, en particulier, entre la marine nationale et la Royal Navy. Le texte qui suit est celui r?dig? par l?amiral et non celui publi? par RUSI.


      Avec l?espace et le monde de l?information virtuelle, le milieu maritime offre l?un des trois derniers domaines de libert? sur lequel s?appuie la mondialisation. La libre utilisation des espaces marins constitue un ?l?ment cl? du d?veloppement des nations qui, pour commercer et prosp?rer, ont besoin de la mer. L?Europe prend progressivement conscience de cet enjeu, alors que pr?s de 90% du commerce extra communautaire sont assur?s par voie maritime.

      Poss?dant le deuxi?me espace maritime mondial r?parti sur tous les oc?ans, la France ne peut que s?ouvrir vers le large. Car le destin de notre pays, comme celui de nos voisins, est intimement li? ? la libert? et ? la s?curit? des voies de communication maritimes : elles sont les poumons de notre ?conomie par o? transitent 99% des approvisionnements p?troliers fran?ais. Notre si?ge au conseil de s?curit? nous impose d?autre part de contribuer activement ? la pr?servation du ? patrimoine commun de l?humanit? ?. Cette situation cr?e un faisceau d?int?r?ts convergents entre la France et la Grande Bretagne, pays qui partagent une histoire maritime commune tumultueuse par le pass? et que rapprochent leurs marines ? vocation oc?anique. Nos deux pays ont affirm? depuis ? la d?claration de Saint-Malo en 1998 leur volont? d??tre moteurs en Europe de la construction de la politique europ?enne de s?curit? et de d?fense (PESD). Ils poursuivent dans cette ligne avec la mise en ?uvre de l?op?ration Atalanta en Oc?an Indien.
      Le Livre Blanc

      Le Livre blanc vient de pr?ciser la politique de d?fense et de s?curit? nationale de la France. Par rapport ? son pr?d?cesseur de 1994, son approche int?gr?e de ces deux fonctions r?galiennes permet de mieux prendre en compte le fait maritime qui, par essence, est global avant de le d?cliner au sein de chaque fonction strat?gique.
      Dissuasion

      <DL class="spip_document_7318 spip_documents spip_documents_left" style="FLOAT: left"><DT> </DT><DT class=spip_doc_titre style="WIDTH: 150px">Le SNLE le Terrible, lanc? l?an dernier </DT><DD class=spip_doc_descriptif style="WIDTH: 150px">La marine nationale a la responsabilit? de 85% des t?tes nucl?aires fran?aises. ? Marine nationale / Mickael Bedart
      </DD></DL>L?opacit? des espaces sous marins, y compris ? l??gard des satellites d?observation, en fait le domaine privil?gi? de la dissuasion. Par leur discr?tion et la port?e de leurs armes, les sous marins permettent une dissuasion tous azimuts, en tous temps et en tous lieux. Le groupe a?ronaval participe ?galement ? la dissuasion avec ses avions de combat ?quip?s de l?arme nucl?aire. Mettant en ?uvre 85% des t?tes nucl?aires fran?aises, la marine reste l?acteur majeur de la dissuasion comme l?a rappel?e le Pr?sident de la R?publique ? Cherbourg lors du lancement du sous marin nucl?aire lanceur d?engins ? Le Terrible ? en mars 2008.
      Connaissance et anticipation

      Face aux incertitudes du monde, le Livre blanc a institu? en nouvelle fonction strat?gique ? part enti?re ? la connaissance et l?anticipation ?. Il est en effet vital pour nos d?cideurs de disposer d??l?ments d?appr?ciation pour choisir. Si l?importance des capteurs spatiaux est ? juste titre soulign?e ; les forces navales y contribuent ?galement de mani?re tr?s significative. Elles sont des supports privil?gi?s du renseignement, avec la capacit? d?observer les flux maritimes et de suivre les activit?s de toutes sortes, licites comme illicites, en mer.

      Exploitant la libert? de circulation, les navires militaires peuvent effectuer des missions de pr?sence et de renseignement de longue dur?e ? proximit? des zones de crises, sans accord diplomatique ni cons?quence politique particuli?re. Certaines op?rations de renseignement ne peuvent ?tre mises en ?uvre que depuis la mer par des moyens discrets, tels sous-marins nucl?aires d?attaque. Enfin tant en mer qu?? terre, les a?ronefs de patrouille maritime et les commandos marine sont des outils de renseignement performants.
      Pr?vention

      Avec l?augmentation du trafic maritime et la logique des flux tendus, une interruption de nos approvisionnements et de ceux des autres membres de l?Union Europ?enne pourrait affecter directement et de fa?on brutale nos int?r?ts strat?giques, voire vitaux. Dans le cadre de la pr?vention, le Livre blanc prend en compte la n?cessit? d??tre pr?sent sur les routes maritimes principales et d?aller combattre les trafics au loin, pr?s de leurs sources.

      Le Livre blanc d?finit ainsi un axe prioritaire de concentration de nos efforts de l?Atlantique ? l?Oc?an Indien avec des extensions possibles vers l?Asie. Cet arc de crise est construit de part et d?autre de la route maritime principale par laquelle arrive en Europe la majeure partie de nos approvisionnements. Les actes de piraterie au large de la Somalie confirment, s?il en ?tait besoin, la justesse de cette analyse strat?gique.
      Le bien fond? de notre permanence navale en Oc?an Indien depuis plusieurs d?cennies est ?galement confort?. La coop?ration op?rationnelle avec les britanniques s?approfondit, notamment avec des participations crois?es lors de d?ploiements de Task Force fran?aise ou britannique dans cette r?gion du monde.
      Protection

      La ? protection ? au quotidien de la population et du territoire fran?ais est au c?ur de la strat?gie de d?fense et de s?curit?. La marine a d?velopp? depuis plusieurs ann?es le concept de sauvegarde maritime qui recouvre les op?rations men?es par la marine dans :
      la lutte contre les menaces utilisant la mer ? des fins illicites (narcotrafic, piraterie, terrorisme, transport illicite de migrants,..)
      la d?fense de nos droits souverains en mer (protection de l?environnement marin, des ressources halieutiques et p?lagiques,?)
      la ma?trise des risques li?s aux activit?s maritimes (assistance en mer, pollution,..).

      Dans ces op?rations, les moyens de la marine interviennent en compl?ment de ceux des autres administrations. Sous la coordination du premier ministre au travers du Secr?tariat g?n?ral de la mer, des pr?fets maritimes ou des d?l?gu?s du gouvernement outre-mer, la coop?ration entre plusieurs minist?res (justice, int?rieur, immigration, d?fense,?) permet de travailler sans cloisonnement tout en limitant la multiplication des moyens navals et a?ronautiques. L?efficacit? de cette approche, assimilable ? une ? fonction garde c?tes ? interminist?rielle, suscite d?ailleurs l?int?r?t soutenu de nos voisins europ?ens.
      Intervention

      Lorsque les actions de pr?vention n?ont pas permis d??viter la mont?e en puissance d?une crise engageant nos int?r?ts, l?intervention est alors n?cessaire. Celle-ci, le plus souvent interarm?es, sera de plus en plus fr?quemment men?e en coalition.

      <DL class="spip_document_7319 spip_documents spip_documents_left" style="FLOAT: left"><DT> </DT><DT class=spip_doc_titre style="WIDTH: 150px">Le BPC Mistral </DT><DD class=spip_doc_descriptif style="WIDTH: 150px">Le nouveau b?timent de projection et de commandement BPC Mistral, avec son sister ship le Tonnerre, renforce les capacit?s de projection de la marine nationale. ? Marine nationale / Ludovic Picar
      </DD></DL>L?action en mer ou ? partir de la mer vers la terre varie suivant la phase d?engagement. En phase initiale, il pourra s?agir de maintenir dans la dur?e une menace cr?dible, de conduire un embargo voire un blocus. Puis, en fonction de l?intensit? de la crise, il sera possible de mener soit des attaques a?riennes ? partir du porte-avions, soit de mettre ? terre discr?tement des forces entra?n?es aux op?rations sp?ciales, soit d?effectuer des tirs de missiles de croisi?re naval (MDCN) ? partir de sous marins ou de fr?gates. Il pourra aussi ?tre n?cessaire d??vacuer des ressortissants ou de d?barquer des troupes. A ce titre, l?arriv?e des deux B?timents de projection et de commandement Mistral et Tonnerre a renforc? tr?s sensiblement nos capacit?s de projection de forces terrestres. Par la suite, l?action ? partir de la mer consistera surtout en un soutien logistique, technique ou hospitalier des op?rations a?roterrestres.
      Les engagements r?guliers du groupe a?ronaval dans le nord de l?Oc?an Indien depuis 2001 s?inscrivent dans le cadre de cette projection de puissance sur un th??tre d?op?rations. En ce domaine, le report de la d?cision de lancement du PA2 ? 2011-2012 sera mis ? profit pour approfondir les ?tudes relatives au choix de la propulsion.
      La r?ussite de toutes ces missions passe pr?alablement par la ma?trise locale des espaces maritimes. La supr?matie sur mer du monde occidental est remise en cause par de nombreux Etats qui se dotent de marines hauturi?res et modernes pour affirmer leur puissance.
      Qualit? ? quantit?

      Il demeure indispensable de poursuivre le renouvellement de nos capacit?s navales de haute mer dont l??ge moyen est de 21 ans. La modernisation de nos moyens de combat hauturiers, avec les fr?gates europ?ennes multi-missions (FREMM) et les sous-marins d?attaque ? propulsion nucl?aire de la classe Suffren1, permettra de satisfaire les contrats op?rationnels de dissuasion, de pr?vention et d?intervention. Dans un monde o? les risques de guerre sur mer conventionnelle ont diminu?, l??mergence de nouvelles puissances navales, dot?es de composante a?ronautique ou sous-marine, n?cessite de conserver en quantit? et en qualit? des moyens performants de lutte permettant de ma?triser les situations.

      La diminution globale du nombre de fr?gates n?offrira plus en revanche la possibilit? d?employer ?galement celles-ci en sauvegarde maritime quand cette mission peut ?tre nominalement assur?e par de simples moyens hauturiers. Pour r?pondre aux besoins croissants li?s ? la protection, soit pr?s du tiers des activit?s de la marine, le d?veloppement de patrouilleurs de haute mer, peu sophistiqu?s, mais comprenant des moyens d?information et d?intervention, tel un h?licopt?re ou un drone embarqu?, est fondamental.

      D?une mani?re g?n?rale, la r?duction du nombre de plates-formes devra ?tre compens?e par une efficacit? accrue de celles disponibles, que ce soit en termes de disponibilit? et de jours de mer, de rayon d?action,? La ma?trise de leurs co?ts de fonctionnement devra s?appuyer sur la standardisation, les am?liorations technologiques et des am?liorations de nature organique.
      Coop?ration

      Autant de sujets pour lesquels une coop?ration navale franco-britannique est opportune, les objectifs et les contraintes ?tant globalement du m?me ordre des deux c?t?s de la Manche. Cette coop?ration pourrait ?tre renforc?e par l?extension ? d?autres pays europ?ens int?ress?s par le d?veloppement d?un v?ritable volet de r?flexion capacitaire maritime commune, en s?appuyant notamment sur l?Agence europ?enne de d?fense. Dans les faits, cette coop?ration existe d?j? aujourd?hui. Ainsi, les initiatives amphibie et a?ronavale europ?ennes sont en grande partie port?es par la France et le Royaume Uni. Il est ?galement important de renforcer notre connaissance mutuelle au travers d?une politique d??changes, de formations et d?entra?nement communs. L?Erasmus militaire constitue ? ce titre une voie int?ressante.
      Conclusion

      Le Livre blanc a confort? la marine nationale dans ses missions militaires et son caract?re oc?anique. Maintenant que le cap est fix?, la prochaine loi de programmation militaire et celles qui suivront vont traduire concr?tement ce niveau d?ambition. La prise en compte des missions li?es ? la s?curit? constitue ? ce titre un enjeu important. En effet, elle conditionne la capacit? de la marine ? r?pondre aux demandes accrues d?intervention en mer ordonn?es par l?Etat qui s?inscrivent dans les besoins l?gitimes de s?curit? de nos concitoyens. En ce domaine, la coop?ration franco britannique en Manche constitue une r?ponse int?ressante.
      Si le projet commun de porte avions n?a encore pu aboutir, nous constatons, ann?e apr?s ann?e, combien le destin de nos deux marines, fran?aise et britannique, est de plus en plus li?. De part et d?autre de la Manche, nous regardons l?avenir avec des int?r?ts de plus en plus partag?s. Aujourd?hui, en confiant le commandement de la premi?re op?ration navale europ?enne Atalanta de lutte contre la piraterie ? un amiral britannique assist? d?un amiral fran?ais, notre coop?ration franchit un nouveau pas qui en appellera d?autres dans les ann?es ? venir.

      R?f?rence :

      RUSI Defence Systems (Grande-Bretagne)

      Comment


      • #5
        Re: Mille milliards de mille sabords!

        infographies 12.03.2009 | 17:02
        <!-- File -->R?agir ? l'article
        <!-- Titre -->Touch?, le fret maritime lutte pour ne pas couler

        <!-- Chapo -->Pris dans la temp?te mondiale, submerg?s par la livraison de navires neufs, les armateurs ont d?cid? de relever leurs prix.

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        <!-- Related BOX --><!-- Body BOX -->A compter du 1er avril, la CMA CGM augmentera ses tarifs de transport de conteneurs, en particulier sur les routes maritimes Asie-Europe, Asie-M?diterran?e, Inde-Europe et Asie-Am?rique du Sud. Le troisi?me armateur mondial imite en cela les autres grands du secteur, Maersk, MOL, Evergreen, MSC, Hapag-Lloyd et APL, qui ont fait le m?me choix? au m?me moment. Une tentative pour contrer l?effondrement du commerce mondial et la surcapacit? du secteur, noy? par la livraison de navires neufs command?s lors de jours meilleurs. Il y a p?ril en la demeure. "Les taux de fret sur les principales routes reliant l?Extr?me-Orient et l?Europe se sont d?t?rior?s dans des proportions inacceptables", explique-t-on ? la CMA CGM. A. R.

        Le?on n?1 : Evolution
        Logiquement, le prix du transport et celui du commerce suivent la m?me ?volution. Quand le volume du commerce mondial augmente, les tarifs du transport grimpent ? leur tour. Quand les volumes baissent, les prix se replient. Et quand ?a d?visse, le prix du transport s?effondre carr?ment.

        Le?on n?2 : Construction
        Les armateurs, port?s par le vent de la mondialisation, ont fait construire beaucoup de nouveaux navires. L??quivalent de 49% de la flotte actuelle est en chantier (soit 1.100 navires en commande), alors m?me qu?il y a moins de marchandises ? transporter et d?j? 10% de bateaux ? quai. Un navire sera livr? chaque jour dans le monde en 2009! D?o? la panique qui s?est empar?e du march?.

        Le?on n?3 : Anticipation
        L?indice ConTex a valeur d?indicateur avanc?. Comme un indice boursier, il agr?ge les anticipations des op?rateurs. Ces derniers n?ont pas attendu la publication des statistiques sur le repli du commerce mondial pour en tenir compte. Ils avaient six mois d?avance.

        Toutes les infographies

        Pris dans la tempête mondiale, submergés par la livraison de navires neufs, les armateurs ont décidé de relever leurs prix.

        Comment


        • #6
          Re: Mille milliards de mille sabords!


          "La flotte mondiale va doubler en deux ans. C'est ing?rable"

          <!-- Chapo --><!-- Image --><!-- Toolbox (cache) -->
          <!-- Body BOX -->Philippe Louis-Dreyfus -cousin de Robert Louis-Dreyfus- est pr?sident de Louis Dreyfus Armateurs, l'un des principaux transporteurs mondiaux de mati?res premi?res. Le groupe est aussi sp?cialis? dans la recherche sismique, la pose de c?bles sous-marins ou le remorquage de haute mer des plates-formes offshore.

          Aujourd'hui, 94 % des marchandises transport?es dans le monde le sont par bateau. La chute des ?changes a donc frapp? les armateurs de plein fouet. Entrevoyez-vous une reprise ?

          - La conjoncture est un peu plus favorable en Asie, mais pas aussi bonne que certains politiciens europ?ens veulent le laisser entendre. Et la surcapacit? g?n?r?e par les commandes excessives de bateaux rendra la situation encore plus difficile pour les deux ans ? venir. Cela alors que les taux de fret -en tout cas dans le vrac [le transport de mati?res premi?res, ndlr], la majorit? du transport maritime- se sont effondr?s de 90% entre fin 2008 et 2009. Peu de secteurs connaissent une telle volatilit?.

          Vous anticipez un deuxi?me choc ?

          - La crise que nous allons traverser en 2010 et en 2011 va ?tre beaucoup plus grave que celle de 2009. Il faut ?tre r?aliste: trop de bateaux ont ?t? command?s. Beaucoup de gens ont cru que les arbres pouvaient monter jusqu'au ciel et qu'ils y resteraient, alors que notre industrie est cyclique et l'a toujours ?t?. Dans le vrac, tant de bateaux vont ?tre livr?s que la flotte mondiale va doubler en deux ans. Aucune conjoncture, m?me florissante, ne pourrait l'absorber.

          Partout en Europe, des armateurs ont demand? l'aide de leurs Etats. Que peut faire l'Etat fran?ais ?

          - Chez Louis Dreyfus Armateurs, nous nous en sortons plut?t bien. Nous avons pris ? temps des positions qui nous permettent de profiter d'un march? maritime d?pr?ci?. Dans leur grande majorit?, les entreprises maritimes sont familiales -en Europe ou ailleurs-, ce qui -signifie qu'elles sont mieux g?r?es que d'autres et qu'en cas de probl?me les dirigeants remettent de l'argent dans la machine. Ils savent que c'est n?cessaire dans une industrie o? les risques sont importants.

          Pas besoin du soutien de l'Etat pour vous. Mais pour les autres ?

          - Beaucoup de soci?t?s se sont vu imposer par leurs banques des clauses de "loan to value", qui obligent l'armateur ? remettre de l'argent chaque fois que la valeur th?orique des navires qu'il a command?s baisse. C'est une clause dangereuse. Les pouvoirs publics pourraient apporter leur garantie aux armateurs. Ils y r?fl?chissent actuellement.

          Le troisi?me transporteur de conteneurs, le marseillais CMA CGM, conna?t de tr?s graves difficult?s financi?res. Pourriez-vous, ? l'image du groupe Bollor? qui serait pr?t ? y investir, lui venir en aide ?

          Lui racheter des actifs ?


          - Ce n'est pas en question pour le moment. CMA CGM est une belle soci?t? fran?aise, qui repr?sente beaucoup d'emplois et a une -pr?sence mondiale. Il faudra absolument qu'une solution soit trouv?e pour qu'elle s'en sorte. C'est n?cessaire pour elle, pour Marseille, et pour l'image du shipping fran?ais au niveau mondial.

          Votre industrie doit faire face au ph?nom?ne grandissant de la piraterie. Comment prot?gez-vous vos navires et vos ?quipages ?

          - Nous avons des bateaux qui -travaillent dans des zones sensibles -dans le golfe d'Aden- et y posent des c?bles. Pour ceux-l?, nous avons obtenu une protection des forces arm?es fran?aises. Et nous faisons escorter ceux qui ne font que traverser la zone. Le probl?me, c'est que les actes de piraterie se multiplient ailleurs dans le monde, en Am?rique latine, par exemple. Certains armateurs ont d?sormais recours ? des soci?t?s de protection priv?es, mais je m'y oppose formellement. Il est trop dangereux pour l'?quipage de sortir des armes quand les pirates sont mont?s ? bord.

          Propos recueillis par Gilles Fontaine et Anna Rousseau.

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