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La marine chinoise passe de la pataugeoire au grand bain

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  • La marine chinoise passe de la pataugeoire au grand bain

    International 06/01/2009 - 13:59

    Somalie: Début de l'action chinoise anti-piraterie

    La Chine a entamé sa mission navale au large des côtes de la Somalie pour y enrayer les actes de piraterie, annonce mardi l'agence Chine nouvelle. Trois vaisseaux chinois et un de Hong Kong sont escortés par le destroyer Wuhan pour rétablir la sécurité au large de la Somalie dans le respect "des résolutions des Nations unies et des lois internationales", fait savoir le contre-amiral Du Jingcheng cité par l'agence officielle. La force chinoise rassemble deux destroyers et un navire de soutien sur lesquels opèrent 800 membres d'équipage dont 70 soldats des forces spéciales. La recrudescence en 2008 des actes de piraterie dans le golfe d'Aden et dans l'océan Indien, près de la corne de l'Afrique, a fait de cette région essentielle au commerce maritime l'une des plus dangereuses au monde.


  • #2
    Re: Sur la piraterie 3

    <TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width=570 border=0><TBODY><TR><TD class=arial13 align=middle colSpan=3 height=50>La flotte chinoise prot?gera au moins 15 navires marchands chinois </TD></TR><TR><TD align=middle bgColor=#000000 colSpan=3></TD></TR><TR><TD align=middle colSpan=3></TD></TR><TR bgColor=#c0d4fe><TD class=arial12 align=middle width=188 height=20> </TD><TD class=arial12 align=middle width=224 height=20>2009-01-07 07:10:01 </TD><TD class=arial12 align=middle width=188 height=20> </TD></TR></TBODY></TABLE>

    <TABLE cellSpacing=3 cellPadding=0 width=570 bgColor=#f7f7f7 border=0><TBODY><TR><TD><TABLE width=540 align=center><TBODY><TR><TD>


    (Photo: Xinhua)
    BEIJING, 6 janvier (Xinhua) -- La flotte de la marine chinoise actuellement en route vers la Somalie a re?u des demandes d'escorte contre les pirates de la part de 15 navires marchands chinois, a d?clar? mardi ? Beijing un porte-parole du gouvernement.
    "Les navires chinois pourront d?poser leurs demandes de protection entre le 6 et le 10 janvier aupr?s de l'Association chinoise de propri?taires de bateaux (CSA) et du Centre chinois de secours et de recherches maritimes (CSRM)", a d?clar? He Jianzhong, porte-parole du minist?re des Transports, lors d'une conf?rence de presse ? Beijing.
    "Nous fournirons des informations et la protection n?cessaire aux navires marchands traversant le golfe d'Aden et les eaux somaliennes," a annonc? le porte-parole.

    (Photo: Xinhua)

    Le minist?re avait annonc? que les navires marchands pourraient faire des demandes de protection aupr?s du CSA et du CSRM dans une d?claration publi?e apr?s le d?part de la flotte depuis une base navale chinoise situ?e dans la province de Hainan, ? l'extr?me sud de la Chine, le 26 d?cembre 2008.
    Le minist?re recueillera les demandes et informera la flotte de leurs objectifs concernant la mission d'escorte.
    Constitu?e de deux croiseurs et d'un navire ravitailleur, la flotte est arriv?e dans les eaux somaliennes mardi apr?s avoir parcouru plus de 4 400 milles nautiques.

    (Photo: Xinhua)

    La piraterie croissante au large de la Somalie repr?sente une menace de plus en plus grave pour le trafic maritime international. Au total, 1 265 navires marchands chinois ont travers? le golfe d'Aden l'ann?e derni?re, dont sept ont ?t? attaqu?s. Un bateau de p?che chinois et ses 18 membres d'?quipage sont toujours d?tenus par les pirates
    La flotte compte environ 800 membres d'?quipage, dont 70 soldats des forces sp?ciales de la marine chinoise et des armes telles que des missiles, des canons et des h?licopt?res. Pendant la premi?re phase de la mission d'escorte, la flotte patrouillera le golfe d'Aden et les eaux somaliennes pendant environ trois mois. D'autres navires de guerre pourraient ensuite ?tre envoy?s en remplacement, selon les futurs arrangements du Conseil de s?curit? de l'ONU.

    (Photo: Xinhua)
    </TD></TR></TBODY></TABLE></TD></TR></TBODY></TABLE>

    Comment


    • #3
      La marine chinoise passe de la pataugeoire au grand bain

      <TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width=500 align=center border=0><TBODY><TR><TD vAlign=top width=485><TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width=485 align=center border=0><TBODY><TR><TD class=ARTICLETitrebig vAlign=top width=485>La marine chinoise passe de la pataugeoire au grand bain</TD></TR></TBODY></TABLE></TD><TD vAlign=center align=middle width=15></TD></TR></TBODY></TABLE><TABLE cellSpacing=3 cellPadding=0 width=500 align=center border=0><TBODY><TR><TD class=InfoauteurArt width=500>(17 janvier 2009) ? E. Fonrath </TD></TR></TBODY></TABLE><TABLE cellSpacing=10 cellPadding=0 width=500 align=center border=0><TBODY><TR><TD class=ARTICLETexte width=500>Si l?on en juge par la rapidit? avec laquelle le ? Wuhan ?, le ? Haikou ? et le ? Weishanhu ? ont appareill? pour le golfe d?Aden apr?s l?annonce officielle par la Chine qu?elle se joignait ? l?op?ration anti-piraterie de l?ONU initi?e par l?Union Europ?enne, nul doute qu?un tel engagement de la marine chinoise loin de ses bases ?tait planifi? de longue date.

      De fait, depuis quelques mois, la Chine qui voyait ses int?r?ts de plus en plus souvent vis?s se devait de riposter. P?kin avance que 20% de ses b?timents de commerce sont victimes d?actes de piraterie, en mer de Chine du Sud, dans le d?troit de Malacca ou au large de la Somalie o? un ?quipage - dont un membre a perdu la vie - a ?t? retenu 200 jours en otage courant 2008.
      L?op?ration internationale dans le golfe d?Aden a fourni ? la RPC une occasion id?ale de r?soudre en toute l?gitimit? ce probl?me de d?fense de ses int?r?ts nationaux tout en satisfaisant l?ambition de puissance et d?image internationale de P?kin.

      Cet engagement de l?APL-Marine loin de ses bases refl?te ouvertement les orientations strat?giques des autorit?s chinoises : cap au Sud (le Pacifique Sud n??tant pas exclu ; loin s?en faut) et ? l?Ouest vers l?Oc?an Indien, option qui ne soulagera pas les fi?vres obsidionales de Delhi ! Ce faisant la Chine se consacre certes aux voies d?approvisionnement les plus vitales (notamment en hydrocarbures) mais elle prend soin aussi de m?nager les Etats-Unis en ?vitant de s?ing?rer trop ? l?Est dans la zone d?op?rations de PACOM (commandement Pacifique des arm?es am?ricaines, bas?s ? Hawai). Ceci, au moment o? nul ne trouve en Chine de qualificatifs assez dithyrambiques pour qualifier les relations sino-am?ricaines qui c?l?brent leur trenti?me anniversaire.

      Bien s?r, un tel engagement est nouveau pour les arm?es chinoises et il comporte des risques et des incertitudes, notamment op?rationnels, li?s au soutien logistique loin de ses bases pour une marine dont la premi?re circumnavigation est r?cente (2001). Par ailleurs, la fa?on dont les Chinois r?ussiront (ou consentiront) ? s?int?grer dans le dispositif multinational de coordination est une inconnue.

      Le risque est aussi politique. La Chine, qui a d?j? compris qu?un accroissement de son action internationale l?oblige ? une certaine flexibilit? dans le respect des grands principes tels que celui de la non ing?rence dans les affaires int?rieures d?un Etat, ne cesse de s?interroger sur la fa?on dont sera per?ue son implication au large de la Somalie et plus encore comment serait interpr?t?e une action coercitive conduite par ses unit?s.

      Pour autant, au-del? du fait que la Chine pouvait difficilement rester ? l??cart de cette op?ration, tant pour des raisons ? domestiques ? que pour sa cr?dibilit? internationale, les opportunit?s et les avantages ? retirer de cette participation sont sans commune mesure avec les risques.

      La Chine peut, en toute l?gitimit?, projeter sa puissance et montrer sa capacit? ? intervenir partout dans le monde sans ?tre tax?e d?expansionnisme. Politiquement la Chine s?impose comme un acteur responsable de la lutte contre le terrorisme et les menaces non traditionnelles dans une op?ration d?nu?e de toute ambigu?t? (? la diff?rence des raids anti-terroristes au Xinjiang ou au Tibet par exemple).

      Cette op?ration conduite par trois b?timents 100 % chinois est aussi une vitrine de l?industrie de d?fense de la RPC. Ce secteur est une des priorit?s de Hu Jintao qui entend par l? ?chapper ? une d?pendance vis-?-vis de la Russie et, ? terme, imposer la Chine sur le march? global des armements avec des ?quipements fiables et plus sophistiqu?s que ce qu?elle propose actuellement.

      Cette initiative de P?kin est aussi, au m?me titre que l??pop?e spatiale chinoise, un formidable symbole, motif de gloire et facteur de coh?sion d?une Nation qui renoue, plus de 450 ans apr?s, avec les exploits de Zheng He et de Qi Jiguang. Cet aspect est loin d??tre n?gligeable au moment o? le trenti?me anniversaire des r?formes de Deng Xiaoping est terni par les incertitudes et les appr?hensions socio-?conomiques que celles-ci engendrent dans le climat actuel de crise financi?re.

      L?op?ration anti-piraterie permet aussi ? P?kin d?affirmer sa politique ? l??gard de Taipei. En escortant le 12 janvier dernier des b?timents de commerce taiwanais, la RPC montre sa volont? de d?tente dans les relations entre les deux rives mais aussi la limite de sa flexibilit? et sa fermet? en s?imposant comme le seul d?fenseur l?gitime de tous les int?r?ts chinois. Le porte-parole du Waijiaobu a d?ailleurs ?t? tr?s explicite : Taiwan n?a aucune l?gitimit? ? envoyer des b?timents de guerre dans une telle op?ration.

      Enfin, les avantages que la marine de l?APL elle-m?me peut en retirer sont consid?rables. Cet engagement est l?occasion de s?aguerrir dans le cadre d?une op?ration de basse intensit?, de surcro?t peu complexe. Les marins chinois profiteront sans aucun doute de cette intervention aux c?t?s des marines ?trang?res pour apprendre.

      En interne, cette op?ration permet ? la marine de r?clamer une certaine priorit? dans le processus de modernisation de l?APL, voire une proportion plus importante de marins au sommet de la hi?rarchie militaire ? P?kin. Ce n?est pas un hasard si le dossier du porte-avions est plus que jamais d?actualit? comme l?exprimait r?cemment le g?n?ral Qian Lihua, chef du bureau des affaires ext?rieures du minist?re de la d?fense quand il d?clarait au Financial Times que ? le monde ne devrait pas ?tre ?tonn? si la Chine se dotait d?un porte-a?ronefs dans l?avenir ?. Aux yeux des Chinois, l?orientation strat?gique qui ?vite soigneusement toute comp?tition dans les zones am?ricaines (Pacifique central) est pr?cis?ment de nature ? rassurer Washington qui, de ce fait, pourrait ? tol?rer ? la possession d?un porte-avions par la RPC.

      Ainsi, dans le domaine de la puissance navale comme dans bien d?autres, la Chine entend br?ler les ?tapes et elle pr?tend imposer sa marine comme une ? blue water navy ? au plus t?t.

      Cette mission anti-piraterie fournit ? la marine chinoise l?occasion id?ale de passer de la pataugeoire au grand bain. On en est certes qu?au stade de l??chauffement et de l?entra?nement. Gageons cependant, qu?apr?s avoir assimil? les enseignements acquis dans le Golfe d?Aden et ailleurs au fil de nombreuses actions de coop?ration et avoir d?velopp? les capacit?s de sa flotte en surface, sous la mer et autour d?un ?ventuel porte-avions, l?APL-Navy sera bient?t pr?te pour la comp?tition.
      </TD></TR></TBODY></TABLE>

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