France - Grippe H1N1 : les petites entreprises peinent ? se procurer des masques

[Francoise Ramona]

Grippe H1N1 : les petites entreprises peinent ? se procurer des masques

PARIS - Les petites entreprises ?prouvent des difficult?s ? se procurer des masques protecteurs pour faire face ? une ?ventuelle pand?mie de grippe H1N1 en France et assurer ainsi la s?curit? de leurs salari?s, avertissent mercredi deux organisations patronales.
Dans un communiqu?, la Conf?d?ration g?n?rale des petites et moyennes entreprises (CGPME) souligne que les dirigeants de PME, largement sensibilis?s au risque de pand?mie grippale, sont "dans l'incapacit? de se procurer des masques en raison de la faiblesse des stocks actuellement disponibles".
"Il s'av?re en effet que les pouvoirs publics ont eux-m?mes +ass?ch?+ le march? en pr?emptant pour leur propre usage une grande part des produits fabriqu?s", affirme la CGPME.
Selon l'association Cr?ateurs d'emplois et de richesse en France (Cerf), qui regroupe PME et TPE, "le d?lai pour obtenir des masques s'allonge" et atteint "au moins six semaines" tandis que "les prix ont grimp? de 30% entre juillet et septembre, sachant que le co?t de l'?quipement reste ? l'enti?re charge de l'entreprise".
Estimant que "l'interlocuteur naturel et historique des entreprises en mati?re de sant? est la m?decine du travail", le Cerf sugg?re que cette derni?re "prenne en charge l'achat et la distribution des masques pour ses adh?rents".
"Les associations de sant? au travail connaissent les fournisseurs et ont l'habitude de n?gocier ce type de produits", estime l'association. Elles connaissent "les effectifs et les conditions de travail de leurs adh?rents" et "sont donc les mieux arm?es pour fournir une offre adapt?e ? chaque entreprise" afin que chacune "puisse obtenir un stock de d?marrage de masques", ajoute le Cerf.
(?AFP / 02 septembre 2009 18h11)

[Francoise Ramona]

Re: France - Grippe H1N1 : les petites entreprises peinent ? se procurer des masques

Grippe H1N1: raret? des masques et absent?isme inqui?tent de nombreuses PME

PARIS - Longtemps mal inform?es, les petites et moyennes entreprises semblent avoir pris conscience des menaces li?es ? la grippe H1N1. Mais, confront?es ? un risque d'absent?isme ?lev? et ? la raret? des masques protecteurs, un grand nombre d'entre elles peinent ? s'y pr?parer.
Alors que l'?pid?mie pourrait se transformer en pand?mie en France dans les prochaines semaines, 77% des patrons de PME se disent bien inform?s sur les comportements de pr?vention ? adopter, selon un sondage r?alis? par l'Ifop, et 68% s'estiment au courant des cons?quences pr?visibles pour leur activit?.
De nombreux chefs d'entreprise interrog?s par l'AFP ne s'alarment pas pour autant. "On prend ?a avec philosophie", r?sume la responsable d'une soci?t? de consultants.
En revanche, 42% de petits patrons affirment ?tre mal pr?par?s, 65% s'inqui?tent des risques d'absent?isme et 47% d'une obligation ?ventuelle de fermeture, d'apr?s le sondage.
"On a pr?vu de pallier les premiers cas d'absent?isme, mais apr?s c'est l'inconnu. On ne pourra pas remplacer tout le monde, on subira", explique Daniel Bayon, directeur g?n?ral du Groupe Infodis, soci?t? de prestations informatiques dont le si?ge est en Seine-Saint-Denis.
"Pour l'administration, on peut faire du t?l?travail, mais pour les techniciens, c'est impossible", ajoute ce patron qui pr?voit une chute de son chiffre d'affaires, difficile ? estimer, en cas de pand?mie.
A la t?te d'une petite structure de quatre salari?es, un autre chef d'entreprise appr?hende "le jour o? les ?coles fermeront", obligeant les m?res de famille "? rester chez elles".
Le pr?sident de la Conf?d?ration g?n?rale des petites et moyennes entreprises (CGPME) Jean-Fran?ois Roubaud anticipe aussi "des probl?mes d'organisation", notamment dans les structures de moins de cinq personnes.
Alors que les entreprises sont assaillies d'offres de la part de soci?t?s opportun?ment sp?cialis?es dans le t?l?travail, il minimise l'efficacit? de cette solution: "On ne met pas en place le t?l?travail dans une PME en si peu de temps car c'est une vraie strat?gie. Cela peut se faire pour quelques t?ches, comme la comptabilit?, mais ?a ne remplace pas une activit?".
Les petits patrons sont aussi confront?s ? des questions plus mat?rielles.
"J'ai command? 5.000 masques protecteurs en juillet, apr?s avoir d? me d?mener pour en trouver et me d?battre dans une vraie guerre des prix, j'ai d? payer d'avance, et je n'ai toujours pas ?t? livr?", s'emporte Daniel Bayon. Selon le fournisseur, les douanes retiennent les masques pour v?rifier leur conformit? aux normes. "Il fallait le faire avant!", proteste-t-il.
Or il n'est pas le seul ? rencontrer de telles difficult?s.
Selon la CGPME, "les pouvoirs publics ont eux-m?mes +ass?ch?+ le march? en pr?emptant" les masques. L'association patronale Cr?ateurs d'emplois et de richesse en France (Cerf) demande de son c?t? au gouvernement de "puiser dans ses stocks" car il est "d?j? trop tard pour des centaines de milliers de TPE-PME" pour lesquelles ces ?quipements repr?sentent "une charge suppl?mentaire malvenue" en temps de crise.
Surtout, certains chefs de PME ont tendance "? se r?veiller au dernier moment", d?plore Herv? Duboscq, dirigeant de la soci?t? Fournitures dentaires et m?dicales du Bourbonnais, dans l'Allier.
"La demande d?passe largement la production, les prix des masques a ?t? multipli? par 2,5 en trois semaines et les livraisons risquent d'arriver apr?s le pic de pand?mie", ?gr?ne-t-il. "Les PME vont payer le co?t d'un manque de pr?paration".
(?AFP / 10 septembre 2009 09h57)