Eviter que les virus des grippes aviaire et porcine se rencontrent
Il y a 7 heures
<TABLE style="WIDTH: 1px"><TBODY><TR><TD colSpan=2>
</TD></TR><TR><TD colSpan=2>La scientifique Isabell Wendel infecte des embryons de poulet dans leurs oeufs avec le virus H1N1 pour l'explorer, le 27 avril 2009
</TD></TR></TBODY></TABLE>
PARIS (AFP) ? Le risque d'apparition d'un virus de grippe virulent, associant le nouveau virus de grippe porcine H1N1 et le virus de la grippe aviaire H5N1, est r?el si les deux virus se rencontrent chez la m?me personne, selon les sp?cialistes interrog?s par l'AFP.
Si le virus H1N1 d'origine porcine et le virus aviaire H5N1 infectaient simultan?ment une m?me personne, ils pourraient ?changer certains g?nes et donner naissance ? une nouvelle souche virale tr?s virulente, facilement transmissible entre humains, avertit le virologue londonnien John Oxford (London Queen Mary's School of Medicine).
"Nous voulons ?viter une situation o? appara?trait un virus aussi contagieux que le virus porcin avec un H5 (l'h?magglutinine 5, une prot?ine majeure de la surface du virus, ndlr)", a-t-il d?clar? par t?l?phone, jugeant qu'une telle recombinaison du virus, rempla?ant le H1 de l'un par le H5 de l'autre, serait "dangereux".
Si on classe les grippes selon leur gravit? potentielle et qu'on situe une grippe saisonni?re ordinaire au niveau trois et la grippe porcine au niveau cinq, alors la grippe aviaire serait au niveau six et "un virus H5N1 issu d'un tel r?assortiment de g?ne avec un virus porcin serait au niveau le plus haut de tous, au moins sept", selon John Oxford.
Depuis 2003, la souche H5N1 de la grippe aviaire a tu? plus de 250 personnes dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la sant? (OMS). Plus de 80% des d?c?s ont ?t? enregistr?s en Asie, dont 115 en Indon?sie. Il y a eu ?galement 23 cas mortels en Egypte.
Difficilement transmissible ? l'homme, le virus H5N1 est souvent mortel, tandis que le H1N1 d'origine porcine facilement transmissible d'homme ? homme, entra?ne une mortalit? r?duite, d'o? la menace que pourrait repr?senter un virus associant leurs g?nes.
"Oui, ce danger existe d'une recombinaison g?n?tique, parmi les animaux, parmi les humains, et c'est quelque chose qu'effectivement nous redoutons", a d?clar? jeudi Pierre Duplessis, envoy? sp?cial de la F?d?ration internationale des soci?t?s de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) pour la grippe pand?mique.
Dans le g?nome actuel du virus A/H1N1, "il y a une s?quence identifi?e comme appartenant aux oiseaux, et effectivement c'est une possibilit? que le virus acqui?re des propri?t?s plus agressives et d?veloppe une virulence plus s?v?re".
Bruno Lina, directeur du Centre national de r?f?rence des virus de la grippe pour sud de la France, met quant ? lui en garde contre des craintes exag?r?es et une "th?orie du pire".
"Le r?assortiment H1-H5 est effectivement possible", mais il faut garder en m?moire que depuis au moins six ans, m?me en laboratoire, on n'a pas r?ussi ? obtenir un r?assortiment entre le virus de la grippe aviaire et un virus de la grippe humaine. "J'ai essay? dans mon laboratoire P4 ? Lyon, ?a ne marche pas, les virus ne veulent pas r?assortir", a-t-il expliqu?.
Il reconna?t qu'avec le H1N1, "on a cette fois affaire ? un virus adapt? ? l'homme mais qui est d'origine porcine", estimant qu'il faut ?valuer le risque en laboratoire dans une ambiance ferm?e. "Il faut l'analyser et le surveiller, pas en avoir peur", souligne-t-il.
Nigel Dimmock de l'Universit? de Warwick en Grande-Bretagne estime aussi que le risque de recombinaison est r?el mais faible. "C'est une inqui?tude, mais il est tr?s difficile pour le virus de r?ussir ? se transformer en pathog?ne viable pour l'homme", dit-il.
M?me si les risques sont faibles, John Oxford appelle ? la vigilance, surtout si "le virus porcin se propage dans une r?gion avec des millions de personnes".
Il y a 7 heures
<TABLE style="WIDTH: 1px"><TBODY><TR><TD colSpan=2>
</TD></TR><TR><TD colSpan=2>La scientifique Isabell Wendel infecte des embryons de poulet dans leurs oeufs avec le virus H1N1 pour l'explorer, le 27 avril 2009
</TD></TR></TBODY></TABLE>
PARIS (AFP) ? Le risque d'apparition d'un virus de grippe virulent, associant le nouveau virus de grippe porcine H1N1 et le virus de la grippe aviaire H5N1, est r?el si les deux virus se rencontrent chez la m?me personne, selon les sp?cialistes interrog?s par l'AFP.
Si le virus H1N1 d'origine porcine et le virus aviaire H5N1 infectaient simultan?ment une m?me personne, ils pourraient ?changer certains g?nes et donner naissance ? une nouvelle souche virale tr?s virulente, facilement transmissible entre humains, avertit le virologue londonnien John Oxford (London Queen Mary's School of Medicine).
"Nous voulons ?viter une situation o? appara?trait un virus aussi contagieux que le virus porcin avec un H5 (l'h?magglutinine 5, une prot?ine majeure de la surface du virus, ndlr)", a-t-il d?clar? par t?l?phone, jugeant qu'une telle recombinaison du virus, rempla?ant le H1 de l'un par le H5 de l'autre, serait "dangereux".
Si on classe les grippes selon leur gravit? potentielle et qu'on situe une grippe saisonni?re ordinaire au niveau trois et la grippe porcine au niveau cinq, alors la grippe aviaire serait au niveau six et "un virus H5N1 issu d'un tel r?assortiment de g?ne avec un virus porcin serait au niveau le plus haut de tous, au moins sept", selon John Oxford.
Depuis 2003, la souche H5N1 de la grippe aviaire a tu? plus de 250 personnes dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la sant? (OMS). Plus de 80% des d?c?s ont ?t? enregistr?s en Asie, dont 115 en Indon?sie. Il y a eu ?galement 23 cas mortels en Egypte.
Difficilement transmissible ? l'homme, le virus H5N1 est souvent mortel, tandis que le H1N1 d'origine porcine facilement transmissible d'homme ? homme, entra?ne une mortalit? r?duite, d'o? la menace que pourrait repr?senter un virus associant leurs g?nes.
"Oui, ce danger existe d'une recombinaison g?n?tique, parmi les animaux, parmi les humains, et c'est quelque chose qu'effectivement nous redoutons", a d?clar? jeudi Pierre Duplessis, envoy? sp?cial de la F?d?ration internationale des soci?t?s de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) pour la grippe pand?mique.
Dans le g?nome actuel du virus A/H1N1, "il y a une s?quence identifi?e comme appartenant aux oiseaux, et effectivement c'est une possibilit? que le virus acqui?re des propri?t?s plus agressives et d?veloppe une virulence plus s?v?re".
Bruno Lina, directeur du Centre national de r?f?rence des virus de la grippe pour sud de la France, met quant ? lui en garde contre des craintes exag?r?es et une "th?orie du pire".
"Le r?assortiment H1-H5 est effectivement possible", mais il faut garder en m?moire que depuis au moins six ans, m?me en laboratoire, on n'a pas r?ussi ? obtenir un r?assortiment entre le virus de la grippe aviaire et un virus de la grippe humaine. "J'ai essay? dans mon laboratoire P4 ? Lyon, ?a ne marche pas, les virus ne veulent pas r?assortir", a-t-il expliqu?.
Il reconna?t qu'avec le H1N1, "on a cette fois affaire ? un virus adapt? ? l'homme mais qui est d'origine porcine", estimant qu'il faut ?valuer le risque en laboratoire dans une ambiance ferm?e. "Il faut l'analyser et le surveiller, pas en avoir peur", souligne-t-il.
Nigel Dimmock de l'Universit? de Warwick en Grande-Bretagne estime aussi que le risque de recombinaison est r?el mais faible. "C'est une inqui?tude, mais il est tr?s difficile pour le virus de r?ussir ? se transformer en pathog?ne viable pour l'homme", dit-il.
M?me si les risques sont faibles, John Oxford appelle ? la vigilance, surtout si "le virus porcin se propage dans une r?gion avec des millions de personnes".
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