Alg?rie: flambl?e des prix

[Diane Morin]

RAMADHAN 2009
Le mois le plus long
09 Septembre 2009 - Page : 7
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Il aura eu la particularit? d?avoir lamin? plus d?une bourse tout en mettant en ?vidence une gestion approximative des pr?occupations citoyennes de la part des pouvoirs publics.

Les Alg?riens doivent trouver, sans conteste, le temps long, non pas parce que leur conviction et leur ferveur religieuses aient baiss? d?intensit? mais tout simplement ? cause de toutes ces nombreuses d?penses, rituelles, auxquelles ils doivent faire face. Ramadhan, rentr?e scolaire, et les d?penses si particuli?res qui couronnent la fin du mois sacr?: l?A?d El Fitr (g?teaux et achat de v?tements neufs pour les enfants...). La flamb?e des prix a fait et continuera ? faire des ravages. Sur ce plan, ils savent d?sormais ? quoi s?en tenir. Ils ne peuvent compter que sur leur porte-monnaie et ? condition qu?il puisse encore contenir quelques dinars. A d?faut, les plus audacieux pourront se rabattre sur les restaurants de la Rahma. En ce qui concerne le couffin du Ramadhan, les listes sont d?j? boucl?es ? ce qu?il parait. Il y en aura pour seulement...1.200.000 d?munis. Les autres devront esp?rer cette accalmie de l?envol?e des produits de consommation tant promise - quand bien m?me elle est tardive - par les responsables concern?s par la r?gulation et le contr?le des march?s, ? commencer par le minist?re du Commerce, celui de l?Agriculture, l?Union g?n?rale des commer?ants et artisans alg?riens...Cette derni?re avait d?ailleurs avou? son impuissance avant que les ?hostilit?s? ne soient ouvertes. Une mani?re de jeter l??ponge d?s l?entame du d?fi ? relever: juguler la flamb?e des prix et faire ?chec ? la sp?culation. ?Nous n?avons aucun pouvoir de d?cision, notre r?le est seulement de sensibiliser?, a d?clar? son secr?taire g?n?ral. Et comment esp?rait-il s?y prendre? ?Nous allons, ? travers la presse, nous faire entendre de la part de ceux qui ont un pouvoir de d?cision auxquels nous lan?ons un message pour qu?ils prennent des mesures dans le sens de l?organisation du march? et de la r?pression des commer?ants contrevenants?, a soulign? Salah Souilah ? quelques jours du d?but du mois sacr?.

La presse ?crite dans son ensemble a pris ? bras-le-corps la question et continue ? en faire quotidiennement la ?une? de ses manchettes. Le pr?sident de la R?publique a fait le reste, l?essentiel.

Au cours du Conseil des ministres qu?il a pr?sid? le 26 ao?t, Abdelaziz Bouteflika a s?v?rement rappel? ? l?ordre le ministre du Commerce. ?J?entends qu?aucune r?gle de libert? du commerce ne soit ?voqu?e ? l?avenir pour justifier la limitation de la capacit? de l?Etat ? imposer des pratiques commerciales loyales et ? r?primer les sp?culations qui nuisent aux citoyens...? Le SG de l?Ugcaa avait pourtant affirm? avec assurance, trois semaines auparavant, qu??il n?y a pas de loi qui fixe les prix des produits.? Maladresse ou manque de ma?trise des subtilit?s et de l?art de la communication? Cela ressemble beaucoup plus ? une br?che ouverte pour les sp?culateurs de tout acabit, qu?? une campagne de sensibilisation en faveur d?une pratique de prix raisonnables. Il y a de fortes chances pour que ce soit interpr?t? dans ce sens. Sur ce terrain, il ne fait pas figure de prototype. A titre d?exemple et ? ce propos, les silences de la Centrale syndicale est ?difiant. Si l?on ?vacue de son objectif premier la d?fense du pouvoir d?achat des travailleurs qui demeure son essence par excellence, il n?en restera dans pareil cas qu?une coquille vide.

La suppression du cr?dit ? la consommation, qui vise ? prot?ger les consommateurs de l?endettement, n?a pas convaincu grand monde, quand bien m?me elle ne toucherait qu?une cat?gorie sociale. Du c?t? de l?ancien Foyer civique, on y a adh?r? presque spontan?ment. De nombreux citoyens l?ont v?cu comme une forme d?infantilisation. Vouloir prot?ger l??conomie et favoriser la production nationale est une initiative louable. Elle est l?affaire de tous et personne n?en d?tient le monopole. Comme l?est la gestion de l??pid?mie de la grippe A/H1N1. L?Alg?rie n?a pas ?t? ?pargn?e comme elle ne fut d?ailleurs pas ?pargn?e par la crise financi?re internationale.

On a pourtant voulu pendant longtemps nous faire croire le contraire. Pour nous rassurer, disait-on. Dire les choses telles qu?elles sont, aussi crues soient-elles, c?est aussi responsabiliser la soci?t? dont on a la charge et le destin en main. En ce sens, les sorties m?diatiques du pr?sident de la R?publique sont ? s?rieusement m?diter pour de nombreux responsables. ?Nous allons droit dans le mur?, avait-il pr?venu, sans h?sitation, il y a tout juste une ann?e. La formule est plus que jamais de mise, quant ? la flamb?e des prix, la pilule est difficile ? avaler.

Mohamed TOUATI

http://www.lexpressiondz.com/article/2/2009-09-09/67403.html

[Diane Morin]

Re: Alg?rie: flambl?e des prix

Bouira

Des inqui?tudes et un march? incontr?lable

20-09-2009
<!--<vte:value select="Les derni?res semaines du mois sacr? de Ramadhan, qui ont co?ncid? avec la rentr?e scolaire, sont les plus agit?es et embarrassantes qu?ont affront?es les familles" />
-->De notre correspondant ? Bouira
Nacer Haniche

Les derni?res semaines du mois sacr? de Ramadhan, qui ont co?ncid? avec la rentr?e scolaire, sont les plus agit?es et embarrassantes qu?ont affront?es les familles, notamment celles issues de la couche moyenne de la soci?t? et encore plus les familles d?favoris?es. Ces derni?res ont d?j? entam? leur rentr?e sociale dans la pr?cipitation et sous une flamb?e des prix des diff?rents produits alimentaires, pour lesquels les tentatives de l?Etat visant ? la stabilisation des prix de certains produits se sont av?r?es inefficaces, notamment pour les viandes, la pomme de terre et autres produits de large consommation. En effet, ? quelques jours de la f?te de l?A?d El Fitr, les m?nages vivent toujours une situation drastique et ne trouvent pas le moyen de faire face aux exigences de la vie quotidienne. Ainsi, ? l?instar de toutes les r?gions du pays, les chefs de famille dans la wilaya de Bouira ont v?cu des moments de nervosit? car, en plus des emplettes pour garnir la table de la rupture du je?ne, les parents ont ?t? dans l?obligation d?habiller leur prog?niture pour la rentr?e scolaire et pour la f?te de l?A?d et de faire les achats n?cessaires ? la c?l?bration de cette f?te pour les g?teaux traditionnels et autres mets, dont les ingr?dients et mati?res premi?res sont inaccessibles pour les bourses moyennes, tels que la farine, le sucre, la ma?zena, les noix de coco r?p?, les dattes ?cras?es, le miel et autres gourmandises qui provoquent, chaque fois, des trous dans le budget du citoyen. En effet, le souci des p?res de famille nombreuse est de g?rer rigoureusement leurs revenus mensuels et de les r?partir entre l?achat pour leur prog?niture des tenues vestimentaires, des articles scolaires en plus des livres n?cessaires ? leur scolarit?. Ainsi, en dehors des familles qui ont ?t? soutenues par les action de solidarit? d?cid?es par l?Etat et le secteur de l??ducation, notamment le versement de la prime de scolarit?, la distribution de trousseaux et des manuels scolaires au profit des enfants scolaris?s issus de familles pauvres, la couche moyenne de la soci?t? a ?t? presque ignor?e, sauf les travailleurs du secteur de l??ducation qui ont pu b?n?ficier de la gratuit? des livres scolaires pour leurs enfants. Toutefois, il faut signaler que la majorit? des parents ont v?cu des moments embarrassants depuis le week-end dernier pour faire face aux exigences de la d?cision prise par le ministre du port du tablier pour l?ensemble des ?l?ves des trois paliers d??tudes. Entre le d?sir de satisfaire leurs enfants et la crainte de voir ces derniers interdits d?acc?s en classe, les parents ont d? batailler pour acheter les blouses recommand?es. Car les couleurs rose et bleue exig?es ?taient indisponibles sur le march?. Pour certains parents que nous avons interrog?s et des vendeurs d?effets vestimentaires, la d?cision du ministre est venue en retard ; les propri?taire d?ateliers de confection et autres fabricants de blouses n?avaient pas suffisamment de temps pour alimenter le march?. N??taient alors disponibles que les blouses produites ? domicile par des femmes et autres confectionneurs qui activent dans ce cr?neau, et qui sont souvent de qualit? m?diocre.

?1 800 DA est le prix que j?ai d?pens? pour l?achat, seulement, de trois blouses ? mes enfants?, a affirm? un fonctionnaire rencontr? dans un magasin de v?tements pour enfants ? Bouira. Ce dernier nous a dress? ensuite la facture de ses d?penses pour les effets vestimentaires, n?cessaires pour la rentr?e et la f?te de l?A?d : un pantalon ? 1 400 DA, un tricot ? 1 000 DA, une chemise ? 800 DA alors que les chaussures pour enfants ont atteint la barre des 1 500 DA. C?est du jamais vu, lan?a notre interlocuteur qui a pr?cis? avoir d?bours? ? peu pr?s la m?me somme pour ses deux autres enfants. ??a m?a co?t? plus de 15 000 DA rien que pour l?habillement.? Face ? cette chert?, d?autres parents ont choisi les march?s hebdomadaires et les magasins de friperie. Cette circonstance a ?t? une aubaine pour les fripiers qui ont ?coul? leurs marchandises, durant cette semaine o? le rush enregistr? au niveau de ces boutiques a d?pass? tout entendement. Il est propos? des pantalons en jeans occasion ? 400 DA, des sweet-shirts et des polos ? 250 DA et des chemises entre 250 et 500 DA, alors qu?une paire de chaussures est affich?e entre 500 et 800 DA.

Au niveau des libraires et autres vendeurs d?articles scolaires, le citoyen subit une autre saign?e, de la gomme jusqu?au cartable en passant par de nouveaux articles recommand?s pour d?autres mati?res ?tudi?es. Une dame a indiqu? avoir pay? pr?s de 5 000 DA pour ses deux fillettes inscrites au primaire. Puis viennent les d?penses li?es ? l?achat des manuels scolaires, car il est bien inutile d?envoyer son enfant avec seulement des v?tements neufs. Ainsi, un lot total de livres n?cessaires ? un ?l?ve de 2?me ann?e moyenne co?te pr?s de 1 800 DA au niveau des ?coles, un prix fix? par le CRDDDP avec l?application de la baisse de 10%, mais cette diminution est jug?e insignifiante par les parents qui ont plusieurs enfants ? scolariser.

http://www.latribune-online.com/suplements/dossier/22713.html

[Diane Morin]

Re: Alg?rie: flambl?e des prix

Le Ramadhan a r?v?l? les in?galit?s et les disparit?s qui minent la soci?t?

Pourquoi tant de d?munis ?

23-09-2009

Photo : S. Zoheir
<!--<vte:value select="Un tabou a ?t? bris?. L?Etat a reconnu durant tout le mois de Ramadhan qu?un grand nombre d?Alg?riens sont d?munis. Fini donc le temps des discours officiels trompeurs et fallacieux qui faisaient miroiter une Alg?rie ais?e et sereine" />
-->Par Abderrahmane Semmar

Un tabou a ?t? bris?. L?Etat a reconnu durant tout le mois de Ramadhan qu?un grand nombre d?Alg?riens sont d?munis. Fini donc le temps des discours officiels trompeurs et fallacieux qui faisaient miroiter une Alg?rie ais?e et sereine. Ainsi, c?est plus d?un million de familles alg?riennes -les statistiques ont ?t? communiqu?es par le minist?re de la Solidarit? nationale- qui ont exprim? un besoin d?aide durant le mois sacr? de Ramadhan. 156 000 de ces familles sont r?pertori?es comme ?tant ?d?munies?. C?est donc tout un pan de la soci?t? alg?rienne qui s?est manifest? afin de b?n?ficier du fameux couffin du Ramadhan, de repas servis ou ? emporter.

A tous ces n?cessiteux, quelque 700 restaurants de la rahma ont ?t? ouverts ? travers le territoire national. Ces derniers ont servi 2 397 034 repas et distribu? quelque 2 940 783 autres ? emporter, soit pr?s de 5 millions de couverts.

Et ce, sans compter les 1 482 399 couffins du Ramadhan, contenant notamment de la semoule, des p?tes, de l?huile et du sucre, qui ont ?t? servis durant les premiers jours de ce mois par les services des ?uvres sociales. Des chiffres ?loquents qui montrent bel et bien l??tendue de la mis?re dans notre pays. Mais il reste ? savoir tout de m?me si l?op?ration de solidarit? men?e par les institutions de l?Etat a r?ussi r?ellement ? soulager ces concitoyens d?favoris?s.

Il est vrai que l?Etat se targue d?avoir consacr? plus de 3 milliards de dinars ? l?aide alimentaire destin?e ? ces d?munis. Mais ces derniers ont-ils ?t? r?ellement les b?n?ficiaires de cette aide ?

La question est d?autant plus pertinente qu?on sait que des bagarres et des marches contestataires ont ?clat? un peu partout au niveau des communes pour protester contre le d?tournement de ces couffins.Des comportements scandaleux qui se sont reproduits encore une fois durant le mois sacr? de cette ann?e. Pourquoi les services de l?Etat n?ont-ils pas su stopper ces malversations honteuses ? La question demeure toujours pos?e et aucun responsable ne daigne fournir des explications. Dans ce contexte, rien ne prouve que les pauvres ou les d?munis ont r?ellement profit? de cette aide au moment m?me o? ?des business men de la mis?re humaine? ont revendu sur les march?s des denr?es alimentaires destin?es aux ?ventres creux? des mis?reux !

Par ailleurs, le citoyen lambda n?a pas omis de signaler que cette ?charit?? orchestr?e par l?Etat ne s?op?re que durant le mois de Ramadhan ! Comme quoi, les d?munis ne sont consid?r?s comme d?munis que durant ce mois ! Ainsi, durant les onze mois restants de l?ann?e, les n?cessiteux disparaissent subitement des plans d?action du gouvernement. Que deviennent ces familles qui ont exprim? un besoin d?aide une fois que le Ramadhan a tir? sa r?v?rence ? Malheureusement, elles sont livr?es ? elles-m?mes face ? l?adversit?. Une adversit? qui n?en finit pas de s?aggraver au fur et ? mesure des ann?es. Face ? cette indiff?rence ?post-Ramadhan?, on est tent? de croire que les n?cessiteux dans notre pays ne sont que des victimes expiatoires de la mauvaise conscience de nos dirigeants. A ce propos, il est utile de rappeler que le gouvernement, notamment le d?partement d?Ould Abbes, a de tout temps minor?, relativis? et marginalis? la pauvret? dans notre pays.

Un ministre du gouvernement, en l?occurrence le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Ghlamallah, a m?me dit que ?les pauvres n?existent pas et ne sont qu?une invention des m?dias? ! Se ber?ant d?s lors d?illusions fantasmatiques, le gouvernement a tout simplement ferm? l??il sur la paup?risation progressive de l?Alg?rie. Et pourtant, les signes annonciateurs n?ont pas cess? ces derni?res ann?es. Flamb?e des prix qui a sap? le pouvoir d?achat, taux de ch?mage montant en puissance avec la faillite des entreprises publiques, harga collective de nos jeunes, etc. Tous les ingr?dients d?une crise sociale sont en r?alit? r?unis dans notre pays. Une crise qui a aggrav? les clivages et le foss? s?parant ainsi les riches et les sans revenus. Mais est-ce raisonnable alors de consacrer quelques milliards ? la charit? le temps d?un mois sacr? sans faire l?effort de comprendre les causes profondes de cette mis?re et d?attaquer le mal par la racine ? Cette optique n?int?resse visiblement gu?re les pouvoirs publics qui ne cherchent qu?? distribuer des sommes d?argent ? tort et ? travers pour calmer la souffrance de cette frange de la soci?t?. Pour preuve, ? l?heure de la rentr?e scolaire, l?Etat annonce encore une enveloppe d?un montant de 30 milliards de dinars, dans un premier temps, qui aurait ?t? allou?e ? la ?la reconduction et la consolidation des actions sociales en faveur des ?l?ves des familles ? revenu modeste ?.Une prime de scolarit? ? revaloris?e ? ? 3000 DA sera ?galement vers?e ? 3 800 000 ?l?ves n?cessiteux. De m?me, il est annonc? que les manuels scolaires seront distribu?s gratuitement ? pr?s de 4 millions d??l?ves d?munis. En sus de ces dispositions prises par le minist?re de l?Education, le minist?re de la Solidarit? nationale a lui aussi annonc?, quelques jours avant la rentr?e, la mise en place de mesures d?aide aux d?munis. Quelque 600 000 trousseaux scolaires, cartables, cahiers et stylos, ont ainsi ?t? pr?vus, pour une facture de plus de 600 millions de dinars. Quant aux tabliers roses et bleus, ils ont, toujours par solidarit?, ?t? command?s ? quelque 200 microentreprises pour un montant de 135 millions de dinars. Des chiffres encore des chiffres qui font froid dans le dos, mais lesquels se veulent ?tre aussi la preuve de la bonne foi du gouvernement ? renforcer sa solidarit? envers les d?sh?rit?s. Paradoxalement, ces mesures prouvent ? elle seule que cette pauvret? longtemps minor?e par l?establishment est en train de prendre une ampleur inqui?tante. Une pauvret? ? la dimension alarmante que les milliards allou?s ces derni?res ann?es, sans un contr?le budg?taire s?rieux, n?ont gu?re pu stopper son avanc?e. C?est dire enfin que l?action gouvernementale en mati?re de ?charit?? demeure tr?s limit?e tant qu?elle est enferm?e dans une logique d?assistanat d?urgence et non pas d?accompagnement vers un niveau de vie d?cent. N?est-ce pas l? un d?cryptage qui explique en dernier lieu pourquoi notre pays h?berge tant de d?munis ?

http://www.latribune-online.com/suplements/thema/22768.html

[Diane Morin]

Re: Alg?rie: flambl?e des prix

<TABLE class=contentpaneopen><TBODY><TR><TD class=createdate vAlign=top colSpan=2>28-11-2009

</TD></TR><TR><TD vAlign=top colSpan=2>Avec une hausse de plus de 21% pour les produits agricoles frais

La flamb?e des prix des biens alimentaires s'aggrave

Le rythme d'inflation moyen pour les dix premiers mois de 2009 s'?l?ve ? 5,7%, contre 4,2% durant le m?me p?riode de l'ann?e derni?re, annonce l'Office national des statistiques (ONS). Ce taux est rest? inchang? par rapport ? celui enregistr? au cours des neuf premiers mois de l'ann?e en cours, rel?ve la m?me source. Il d?passe de 2,2 points celui pr?vu par la loi de finances 2009.

Selon l'ONS, cette tendance haussi?re s'explique par l'envol?e des prix des produits du groupe ?biens alimentaires? qui ont enregistr? une augmentation de pr?s de 8%, avec 21,01% pour les produits agricoles frais. Pour les neufs premiers mois de 2009, une hausse de 7,77% a ?t? enregistr?e pour les produits du groupe ?biens alimentaires? avec 20,73% pour les produits agricoles frais. Ce rythme ascendant des prix des produits alimentaires persiste depuis plusieurs mois maintenant.

Les efforts de l'Etat pour soutenir le secteur agricole s'av?rent insuffisants devant la flamb?e des prix. Les m?nages alg?riens consacrent plus de la moiti? de leur salaire pour les d?penses alimentaires. Une situation de moins en moins supportable par les salari?s qui croient que la prochaine revalorisation du SNMG n'aura aucune retomb?e sur leur niveau de vie en constante d?gradation.
Un salari? blogueur a ironis? en invitant les ?conomistes ? l'aider pour g?rer son salaire de 15 000 DA et nourrir les six membres de sa famille.

Et pourtant, le minist?re de l'Agriculture ne rate aucune occasion pour mettre en avant les r?sultats positifs des diff?rents programmes de soutien de fili?res qui se sont traduits par la hausse des fruits et l?gumes produits. Pour tenter d'expliquer le paradoxe d'une augmentation des prix malgr? la disponibilit? de l'offre, un doigt accusateur est port? ? l'encontre des sp?culateurs que le minist?re du Commerce, charg? de la r?gulation du march?, n'arrive pas ? contr?ler.


L'une des solutions pr?conis?es par ce d?partement est la construction de nouveaux march?s de gros et de d?tail pour lutter contre le march? parall?le. Mais ce programme n'est pas encore achev? et tardera de ce fait ? donner ses fruits. Contrairement aux produits agricoles frais, les prix des produits alimentaires industriels ont connu un recul de 1,01%.

Par contre, les prix des produits manufactur?s ont connu une hausse de 3,74% et ceux des services 4,22%, note l'ONS. Ces taux sont semblables ? ceux enregistr?s au cours des neuf premiers mois de 2009 lorsque les prix des produits manufactur?s ont grimp? de 3,88% et ceux des services de 4,27%.

Karima Sebai

</TD></TR></TBODY></TABLE>

http://www.letempsdz.com/index.php?option=com_content&task=view&id=27878&Itemid=51