Le Samu social, un service d'aide mobile d'urgence social, en gr?ve contre les coupes budg?taires

[Diane Morin]

1 ao?t 2011 | 04h00
Mis ? jour | 08h27
Actualit?s

L'appel ? la gr?ve du Samu social

Les restrictions budg?taires de l'Etat ?taient d?j? ? l'origine de la d?mission de Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu Social. Maintenant, l'organisme appelle ? la gr?ve nationale.

Le gouvernement souhaite axer sur un acc?s ? long terme des personnes SDF ? un v?ritable logement sans passer par la case de l'h?bergement d'urgence co?teux Photo AFP
Les professionnels de l'urgence sociale appellent demain ? une journ?e de gr?ve et de manifestations dans toute la France pour d?noncer les restrictions budg?taires d?cid?es par l'Etat.

Celui-ci a annonc? en mai une r?duction des moyens allou?s en 2011 ? l'h?bergement des personnes sans abri.


Places d'h?bergement supprim?es, Samu social et num?ro d'urgence du 115 satur?s, familles r?fugi?es aux urgences des h?pitaux parisiens de l'AP-HP, pr?sident fondateur du Samu social qui d?missionne face ? une situation budg?taire ?plus g?rable?: la crise qui minait d?j? le secteur s'est depuis approfondie.

L'appel ? la gr?ve le 2 ao?t, soit demain, est lanc? aux personnels du 115 et aux ?quipes mobiles des associations qui vont ? la rencontre des SDF. A son origine: la Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale, cr??e en 2010 alors que les premi?res difficult?s financi?res apparaissaient et soutenue par la F?d?ration nationale des associations de r?insertion sociale.

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http://www.charentelibre.fr/2011/08/01/l-appel-a-la-greve-du-samu-social,1048090.php

[Diane Morin]

Re: L'appel ? la gr?ve du Samu social

Le Samu social en gr?ve contre les coupes budg?taires

LEMONDE.FR avec AFP | 02.08.11 | 07h19 ? Mis ? jour le 02.08.11 | 08h11

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POUR LE GOUVERNEMENT, LE "LOGEMENT D'ABORD"

Places d'h?bergement supprim?es, Samu social et num?ro 115 satur?s, familles r?fugi?es aux urgences des h?pitaux, d?mission du pr?sident fondateur du Samu social, Xavier Emmanuelli, d?non?ant le 19 juillet une situation budg?taire qui n'est "plus g?rable"... : la crise qui minait d?j? le secteur s'aggrave, selon les associations. "Les services d'urgence sont amen?s ? trier les personnes sans abri, ? refuser d'accueillir des familles et ? r?duire leurs services. Ces contraintes placent les travailleurs sociaux dans des contradictions insupportables", souligne la Fnars.

Les restrictions budg?taires sont r?alis?es sur fond de r?orientation de la politique du gouvernement autour du concept du "Logement d'abord" : donner la priorit? ? un acc?s de long terme des personnes sans domicile ? un v?ritable logement, sans passer par la case de l'h?bergement d'urgence, tr?s co?teux.

Mais les associations estiment que le gouvernement "met la charrue avant les b?ufs" en commen?ant ? r?duire le nombre de places en h?bergement sans que suffisamment de logements soient disponibles. Le secr?tariat d'Etat au logement r?pond qu'il existe 115 000 places d'h?bergement d'urgence dans toute la France, et que si 4 500 doivent dispara?tre d'ici ? la fin de 2011, 4 500 nouvelles seront dans le m?me temps cr??es dans des logements, doublant ainsi leur nombre.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/08/02/le-samu-social-en-greve-contre-les-coupes-budgetaires_1555129_3224.html#ens_id=1550743

[Diane Morin]

Re: Le Samu social, un service d'aide mobile d'urgence social, en gr?ve contre les coupes budg?taires

SOCI?T? 01/08/2011 ? 22H17

Monsieur le Pr?sident, vous aviez dit z?ro SDF...
TRIBUNE
Apr?s la d?mission de Xavier Emmanuelli, le fondateur du Samu social, les professionnels de terrain de l'urgence sociale adressent une lettre ouverte ? Nicolas Sarkozy.
74 r?actions
PAR LA COORDINATION NATIONALE DES PROFESSIONNELS DE L'URGENCE SOCIALE


Lib?ration publie, en exclusivit?, la lettre ouverte de la Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale.

Ce texte, adress? ? Nicolas Sarkozy, a ?t? sign? par les salari?s r?pondant au 115 et les ?quipes mobiles en gr?ve des d?partements 04, 06, 11, 13, 22, 26, 28, 31, 32, 33, 35, 37, 38, 44, 47, 53, 56, 59, 67, 68, 69, 74, 75, 76, 80, 82, 84, 89, 93 et 95.

Monsieur le Pr?sident... Vous aviez dit z?ro SDF... Vous achevez votre mandat en diminuant de mani?re drastique les budgets allou?s ? l'h?bergement. Pour nous, professionnels de l'urgence sociale, ?'en est trop.

Vous misez sur la strat?gie du logement d'abord, celle-ci visant ? ?substituer les places d'h?bergement par des places de logement?. Bien entendu, nous soutenons la philosophie de cette nouvelle politique. Mais Monsieur le Pr?sident, quel ?cart entre la strat?gie affich?e et ce que nous observons, chaque jour sur le terrain! Aujourd'hui, en optant pour la restriction des financements accord?s ? l'h?bergement, vous condamnez tout simplement, en d?pit de la loi, des milliers de femmes, d'hommes et d'enfants ? l'errance, l'ins?curit? de chaque nuit, l'?puisement et la d?socialisation. Ce dramatique naufrage a ses raisons...

?Conduire les personnes directement au logement? n?cessite en premier lieu... des logements

Avant de pouvoir proposer des solutions de logement aux personnes que l'on sort des places d'h?bergement, il faut disposer de logements. Malheureusement vous ne semblez pas partager cette logique implacable, puisque actuellement, on remet des personnes ? la rue, on supprime des places d'h?bergement et apr?s seulement, peut ?tre un jour, on construira des logements. M. Apparu annonce l'ouverture de 4500 ?places de logement? (le fruit de captations dans le parc priv?)? Aujourd'hui, les associations n'en disposent que de 1500. Cette annonce ?tait pourtant d?risoire par rapport aux besoins rep?r?s, besoins amplifi?s par la fermeture des structures d'urgence. Il faudra des ann?es de politique ambitieuse pour rattraper le retard en terme de construction pris ces derni?res d?cennies.

Le d?mant?lement du secteur de l'h?bergement

Certaines personnes et familles pourraient acc?der directement et imm?diatement au logement autonome. Beaucoup demeurent n?anmoins ? la rue ou en centres d'h?bergement, faute d'un nombre de ?places de logement? suffisant.

D'autres, en revanche, ont besoin d'accompagnement et sont accueillies en Centre d'H?bergement et de R?insertion Sociale (CHRS). Ces m?mes CHRS que l'on supprime actuellement. La suite est pr?visible... Les personnes n'ayant plus acc?s ? ce dispositif se d?graderont physiquement et psychologiquement dans la rue. Si des ?places de logement? peuvent un jour leur ?tre propos?es, la collectivit? paiera ces mois ou ann?es pass?s dehors, contrainte de financer un accompagnement justifi? par la d?socialisation ? laquelle nous exposons aujourd'hui les personnes concern?es. La rue broie: elle broie le corps, l'espoir, les codes... et condamne ? des logiques de survie qui ?loignent les individus des normes commun?ment partag?es.

Enfin, il convient de rappeler que certaines personnes ou familles ne peuvent acc?der au logement, faute de ressource ou de titre de s?jour. Or, l'h?bergement est un droit, un droit opposable. L'Etat fran?ais se doit de le leur garantir.

?Conduire les personnes directement au logement? n?cessite pour certains... un accompagnement

Si, l'acc?s direct au logement des grands exclus ne rel?ve pas du mythe, il n'est possible qu'? condition de proposer conjointement un accompagnement m?dico-social renforc?. Pour un certain nombre d'individus que nous rencontrons, il leur faut r?apprendre et reprendre go?t ? habiter. La mise en place de cet accompagnement est un investissement sur l'avenir, celui qui permettra plus tard de supprimer des places d'urgence, de CHRS et de faire des ?conomies en termes de d?penses de sant?. Condition de l'efficacit? de cette r?forme, l'?accompagnement vers et dans le logement? ? l'un des ?l?ments clef de la politique du logement ? demeure pourtant, aujourd'hui, une ?coquille vide?.

Monsieur le Pr?sident, vous avez la possibilit? d'engager une r?forme ambitieuse qui favoriserait les ?sorties de rue? et permettrait ? l'Etat de faire des ?conomies ? moyen terme. Aujourd'hui pourtant, vous condamnez cette r?forme et sacrifiez des milliers de personnes sur l'autel d'une vision de court terme. Il est grand temps d'entendre la voix du terrain et des associations. Nous ne pouvons plus continuer ? ?bricoler? et ?faire avec?. Votre r?ponse est lourde d'enjeux. Il en va de destins humains, de notre ?thique professionnelle, de la solidarit? nationale et du maintien du pacte social.

http://www.liberation.fr/societe/01012352254-monsieur-le-president-vous-aviez-dit-zero-sdf

[Diane Morin]

Re: Le Samu social, un service d'aide mobile d'urgence social, en gr?ve contre les coupes budg?taires

SOCI?T? 02/08/2011 ? 06H30

L'h?bergement d'urgence sature, les ?quipes aussi
Les travailleurs sociaux qui r?pondent au 115, le num?ro du Samu social, sont en gr?ve ce mardi pour r?clamer plus de lits pour les sans-abri, trop nombreux ? dormir dans la rue faute de places.
124 r?actions
Par MARIE PIQUEMAL

Une ?quipe du Samu social de Paris porte assistance dans la nuit du 12 au 13 f?vrier 2004 ? un sans-abris qui dort dans une rue de la capitale. (AFP Joel Saget)

Ils n'en peuvent plus. La d?mission de Xavier Emmanuelli, le fondateur du Samu social, a ?t? la goutte d'eau, le d?clencheur. Les travailleurs sociaux qui r?pondent au 115 (le num?ro pour demander un h?bergement d'urgence) se mettent en gr?ve ce mardi dans une trentaine de d?partements.

D?brayage ou gr?ve totale, message vocal ou transfert des appels ? la pr?fecture... Les modes d'action varient selon les centres 115 ? il y a une plateforme t?l?phonique et des ?quipes mobiles dans chaque d?partement. Une manifestation est programm?e ? Paris, des rassemblements pr?vus ? Toulouse, Bordeaux et Besan?on. M?me si, comme le dit S?bastien, veilleur de nuit dans un foyer d'h?bergement d'urgence d'Amiens: ?Qui va aller protester en plein ?t? pour des SDF? Hein? Franchement? Faut ?tre r?aliste. A part nous, personne?.

La situation est pourtant grave, le syst?me d'h?bergement d'urgence est compl?tement satur?. Chaque nuit, plusieurs centaines de sans-abri, parfois des familles avec enfants restent dehors, faute de places dans les centres. En cause: les coupes budg?taires, entra?nant des r?ductions du nombre de lits. Mais aussi l'explosion des demandes d'aide depuis un an. Dans certains d?partements, on ne parvient m?me plus ? joindre les ?quipes du Samu social, la ligne du 115 ?tant en permanence surcharg?e. C'est le cas par exemple ? Paris o? les chances d'avoir une personne au bout du fil, plut?t qu'une boite vocale, sont infinit?simales.

--> A ?couter: ?vous avez compos? le 115, ne raccrochez pas?

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http://www.liberation.fr/societe/01012352192-l-hebergement-d-urgence-sature-les-equipes-aussi

[Diane Morin]

Re: Le Samu social, un service d'aide mobile d'urgence social, en gr?ve contre les coupes budg?taires

L'urgence sociale en gr?ve, "coup de gueule" in?dit contre les budgets en baisse

<CITE class="byline vcard">Par Ga?lle GEOFFROY | AFP ? <ABBR title=2011-08-02T11:59:53Z>il y a 27 minutes</ABBR></CITE>
<CITE class="byline vcard"><ABBR title=2011-08-02T11:59:53Z></ABBR></CITE>

<!-- yog-5u -->Dans un mouvement in?dit, des travailleurs de l'urgence sociale ?taient en gr?ve mardi dans toute la France pour d?noncer les coupes budg?taires de l'Etat, deux semaines apr?s la d?mission surprise du pr?sident fondateur du Samu social, Xavier Emmanuelli.

"Une trentaine de d?partements se sont d?clar?s en gr?ve, c'est du jamais vu", a d?clar? ? l'AFP Maud Bigot, responsable de la Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale, ? l'origine du mouvement.

Mais elle admet "ne pas attendre de foules ph?nom?nales" en raison des vacances et du peu de personnels concern?s.

L'appel, soutenu par la F?d?ration nationale des associations de r?insertion sociale (Fnars), s'adresse aux salari?s du num?ro d'urgence d'aide aux sans-abri 115 et aux ?quipes mobiles des associations et Samu sociaux qui vont ? la rencontre des SDF lors des "maraudes", soit environ 6.000 travailleurs selon la Fnars.

Les centres d'h?bergement et de r?insertion sociale (CHRS) ne sont pas concern?s.

A Paris, les manifestants devaient se rassembler ? 12H30 au square Boucicaut (VIIe), o? des familles sans logement campent depuis mi-juillet, avant de marcher jusqu'au minist?re du Logement o? ils esp?rent ?tre re?us.

En province, les personnels du Samu social de Lille, Strasbourg ou encore Lyon sont en gr?ve. Dans la Somme, une "journ?e morte" est observ?e.
Une centaine de salari?s s'est r?unie devant la pr?fecture ? Rennes, une vingtaine ? Saint-Brieuc. Un rassemblement est ?galement pr?vu devant celle de Nantes ? 19H00.

Les gr?vistes r?clament plus de moyens pour l'h?bergement des personnes sans domicile, apr?s que l'Etat a annonc? en mai une r?duction de ceux allou?s en 2011.

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http://fr-ca.actualites.yahoo.com/lurgence-sociale-en-gr?ve-coup-gueule-in?dit-contre-115953391.html

[Diane Morin]

Re: Le Samu social, un service d'aide mobile d'urgence social, en gr?ve contre les coupes budg?taires

SOCI?T? 02/08/2011 ? 11H23

?100 ? 130 personnes sollicitent chaque jour le 115 sans obtenir de solution?

Manque de lits, explosion du nombre d'appels... Les salari?s du 115 ?taient en gr?ve mardi. Maud Bigot, porte-parole de la coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale a r?pondu ? vos questions.
39 r?actions


Fatal Facteur: pourquoi cette mobilisation en ao?t, en pleine vacances? Pourquoi ne pas avoir attendu la rentr?e? Y avait-il urgence ? ce point?

Maud Bigot: Il y avait urgence ? faire cette mobilisation car c'est maintenant que les choses se jouent sur le terrain. Les restrictions budg?taires ont ?t? annonc?es au mois de mai et c'est maintenant que les structures d'urgence ferment et que des places d'urgence sont supprim?es. On ne pouvait donc pas attendre septembre pour t?moigner de la dramatique r?alit? ? laquelle nous nous sommes confrontons chaque jour sur le terrain.

Rouge-gorge:les budgets du 115 ont-il ?t? plus r?duits que pour le reste de l'h?pital?

Il ne s'agit pas d'opposer une population ? une autre, les budgets de l'urgence sociale ont ?t? diminu?s de mani?re drastique (moins 4 ? 6% au niveau national). Il faut avoir en t?te que l'h?bergement est un droit. Le code de l'action sociale et des familles stipule que toute personne a acc?s imm?diatement ? un centre d'h?bergement d'urgence. Il convient aussi d'avoir en t?te que si l'Etat n'h?berge pas une famille, il peut ?tre condamn? par le tribunal administratif. Aujourd'hui, on ?value ? 33.000 le nombre de personnes qui dorment dehors chaque nuit.

Gigi: Quelle est la situation des SDF cet ?t??
Richard: Il para?t que la mortalit? des sans-abri est plus ?lev?e en ?t? qu'en hiver. Est-ce vrai?

C'est vrai. On a l'impression que les gens d?c?dent plus l'hiver que l'?t?, mais les chiffres du collectif ?Les morts de la rue? montrent que c'est l'inverse. Du coup, la coordination des professionnels de l'urgence sociale se positionne ? l'encontre d'une gestion saisonni?re de la question SDF, car c'est toute l'ann?e que les personnes ont besoin d'un toit et de soins.

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Seurel: n'y a-t-il pas, derri?re la politique de tarissement du gouvernement, une man?uvre destin?e ? d?courager les sans-abri qui sont sans papiers de rester en France?

Le gouvernement n'est pas clair sur la question de l'immigration et des sans-papiers. L'h?bergement est un droit inconditionnel, il doit ?tre accessible ? tout individu, avec ou sans papiers. Le fait de supprimer des h?bergements pose en effet tr?s clairement la question du sort des personnes pr?sentant un probl?me administratif. Ce qui est inqui?tant, c'est le positionnement actuel de gouvernement de s'asseoir sur les lois de la R?publique.

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http://www.liberation.fr/societe/1201494-hebergement-d-urgence

[Diane Morin]

Re: Le Samu social, un service d'aide mobile d'urgence social, en gr?ve contre les coupes budg?taires

SOCI?T? 03/08/2011 ? 00H00 (MISE ? JOUR ? 11H25)

L?h?bergement social ? bout de souffle

Confront?s ? des demandes en hausse et un manque de moyens criants, les professionnels du logement d?urgence ?taient hier en gr?ve.

3 r?actions
Par TONINO SERAFINI

Vendredi, dans les rues d'Amiens (Marc Chaumeil/Fedephoto)

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Qu?en est-il des capacit?s d?h?bergement d?urgence ?

Depuis quatre ans, les prises en charge h?teli?res de personnes sans abri sont en constante augmentation, preuve de la pr?carit? qui gagne du terrain : 7 507 nuit?es quotidiennes en moyenne en juin 2007 en Ile-de-France, 9 207 en 2009 puis 12 443 en 2010 et 12 259 en 2011. La m?me tendance est observ?e pour tous les autres mois de l?ann?e. Outre les chambres d?h?tels, qui servent de variables d?ajustement, s?ajoutent ?videmment les centres d?h?bergement. Au niveau national, le dispositif d?urgence est pass? de 90 000 places en 2007 ? 115 000 en 2011, selon le secr?tariat d?Etat au Logement. Des chiffres que ne conteste pas Matthieu Angotti, directeur g?n?ral de la F?d?ration nationale des associations de r?insertion sociale (Fnars). Mais les demandes d?h?bergement continuent ? augmenter ?du fait d?un d?veloppement des situations de pr?carit? li?es ? la crise ?conomique?, explique-t-il. Pour lui, les effets de la crise ?conomique se font sentir maintenant, avec un temps de retard donc. ?Beaucoup de ch?meurs arrivent en fin de droits. Les impay?s de loyers augmentent et on a plus d?expulsions locatives.? Outre la mont?e de la pr?carit?, le dispositif d?h?bergement est mis sous tension par l?afflux de demandeurs ou de d?bout?s du droit d?asile, plus nombreux du fait des d?sordres plan?taires.

Pourquoi la crise surgit-elle cet ?t? ?

Le changement de braquet du gouvernement est ? l?origine de la crise. Depuis 2007, les associations disposaient d?une marge de man?uvre pour ajuster l?offre d?h?bergement aux besoins. En cas de n?cessit?, elles augmentaient leurs recours ? des nuit?es d?h?tel et l?Etat donnait des rallonges pour couvrir la d?pense. En 2010, les moyens d?di?s aux sans-abri se sont ainsi ?lev?s ? 1,246 milliard d?euros. En 2011, le gouvernement a serr? la vis, ramenant l?enveloppe ? 1,206 milliard, en baisse de 40 millions (-3,3%), au pr?texte que les cr?dits avaient beaucoup augment? depuis 2007 (1,02 milliard ? l??poque). L?Etat a aussi d?cr?t? la fin des rallonges. Ce qui a cr?? un blocage chaotique, faute de possibilit?s d?ajustement du dispositif ? coups de nuit?es d?h?tel.

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http://www.liberation.fr/societe/01012352426-l-hebergement-social-a-bout-de-souffle

[Diane Morin]

Re: Le Samu social, un service d'aide mobile d'urgence social, en gr?ve contre les coupes budg?taires

POLITIQUES 03/08/2011 ? 00H00 (MISE ? JOUR ? 06H41)

Ethique
Par FRAN?OIS SERGENT


?La France ne peut accueillir toute la mis?re du monde, mais elle doit savoir en prendre fid?lement sa part?, comme avait dit justement - quoi qu?on en dise - Michel Rocard. Et, aujourd?hui, elle n?en prend plus sa part. Nos enqu?tes, tout comme l?annonce de la d?mission spectaculaire de Xavier Emmanuelli, patron historique du Samu social, confirment l?effondrement du syst?me d?h?bergement d?urgence des SDF, ?trangers ou non. /.../ Mais les places de logements promises sont notoirement insuffisantes et, nuit apr?s nuit, le Samu social est contraint de renvoyer ? la rue des familles y compris avec des enfants. Comme si le gouvernement faisait tout d?une mani?re subreptice et perverse pour d?courager les ?trangers et les pauvres. Mais l?exclusion ne peut tenir lieu de politique. La France est li?e par des lois et tenue par des valeurs europ?ennes d?accueillir l?autre, fran?ais ou ?tranger chass? de son pays, en raison de ses id?es ou du d?labrement des ?conomies du Sud.

http://www.liberation.fr/politiques/01012352429-ethique

[Diane Morin]

Re: Le Samu social, un service d'aide mobile d'urgence social, en gr?ve contre les coupes budg?taires

le 03/08/2011 02:01
Pas de r?pit pour la mis?re
L?urgence sociale a manifest? hier sa col?re contre les coupes budg?taires de l?Etat.

Le constat est terrible. Avec la crise, les travailleurs sociaux ne voient plus seulement arriver dans la rue de grands marginaux ou des personnes seules mais d?sormais aussi des familles en rupture. Et ? la moiti? de ces personnes en demande de solution d?h?bergement d?urgence, ces professionnels se voient contraints de ? dire non alors que leur boulot c?est de dire oui. C?est tr?s violent ?, l?che Matthieu Angotti, directeur g?n?ral de la f?d?ration nationale des associations d?accueil et de r?insertion sociale (Fnars). Si la Fnars en est ? totalement solidaire ?, le mouvement est ? parti du terrain ?, pr?cise Matthieu Angotti. Une r?alit? qui souligne le ras-le-bol des travailleurs de l?urgence sociale d?non?ant hier dans toute la France les coupes budg?taires de l??tat alors que le nombre de personnes sans h?bergement, lui, ne cesse de cro?tre : ? Le probl?me a pris de l?ampleur ces derniers mois car on a le contrecoup de la crise. C?est aujourd?hui que le RSA touche le plus grand nombre de personnes, que le surendettement est le plus important, c?est aujourd?hui qu?on vit le contrecoup le plus dur en terme de grande exclusion ?, explique Matthieu Angotti.

M?me en secteur rural

Si les grands p?les d?attractivit? (Ile de France, Lyon ou Marseille) sont les plus touch?s, aucune r?gion n?est ?pargn?e. L?association de r?insertion sociale (ARS) qui g?re le 115 et effectue des maraudes sur les secteurs du grand Nancy, de Toul et Lun?ville le vit au quotidien : ? On n?arrive plus aujourd?hui ? accueillir de fa?on inconditionnelle le nombre de personnes qui le souhaitent. La seule diff?rence avec Paris est que nous n?avons pas de difficult? ? trouver des logements ?, explique Odile Begorre-Maire, administratrice de l?ARS.

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http://www.estrepublicain.fr/fr/france-monde/france-monde/info/5501376-Pas-de-repit-pour-la-misere