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Apr?s la crise financi?re, la guerre civile ?

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  • #16
    Re: Apr?s la crise financi?re, la guerre civile ?

    La Chine s'en prend au dollar

    LEMONDE.FR avec AFP | 24.03.09 | 11h03




    AFP/PHILIPPE DESMAZES
    Une grande part de ces r?serves de change chinoises ? de pr?s de 2 000 milliards de dollars ? sont aujourd'hui en dollars et la Chine s'est inqui?t?e ? plusieurs reprises de l'avenir de ces avoirs.
    La r?forme de l'architecture financi?re devrait ?tre au menu des discussions du G20 qui r?unit les dirigeants des pays industrialis?s et des ?conomies ?mergentes, le 2 avril ? Londres. A une semaine de l'ouverture du sommet, la Banque centrale de Chine appelle ? la r?volution. Zhou Xiaochuan, le gouverneur de la Banque centrale, demande, dans un essai publi? lundi 23 mars, l'adoption d'une nouvelle monnaie de r?serve internationale, pour remplacer le dollar, dans un syst?me plac? sous les auspices du Fonds mon?taire international (FMI).

    Le but serait de cr?er un nouveau syst?me ?conomique mondial, qui ne soit pas facilement influenc? par les politiques de certains pays, explique le gouverneur dans un texte publi? sur le site Internet de l'institution. "L'?clatement de la crise et son d?bordement dans le monde entier refl?tent les vuln?rabilit?s inh?rentes et les risques syst?miques dans le syst?me mon?taire international", ?crit-il.

    La Chine est d?pendante du syst?me actuel domin? par le dollar et suit de pr?s l'impact des politiques de relance de l'?conomie am?ricaine d?cid?es par l'administration de Barack Obama, ainsi que ses cons?quences ?ventuelles sur les r?serves de change chinoises. Une grande part de ces r?serves ? de pr?s de 2 000 milliards de dollars ? sont aujourd'hui en dollars et la Chine s'est inqui?t?e ? plusieurs reprises de l'avenir de ces avoirs. L'?tablissement "d'une nouvelle monnaie de r?serve largement accept?e (...) pourrait prendre du temps", admet Zhou Xiaochuan. Mais "? court terme la communaut? internationale et particuli?rement le FMI devraient au moins (...) faire face aux risques r?sultant du syst?me actuel, conduire des contr?les r?guliers et des ?valuations".


    LA RUSSIE FAVORABLE ? CETTE ID?E

    La Chine devrait avoir de son c?t? un sympathisant, la Russie, qui a d?j? propos? que le sommet discute de la cr?ation d'une monnaie de r?serve supra-souveraine. Pour M. Zhou, celle-ci pourrait ?tre les "droits de tirage sp?ciaux" (DTS) : "on devrait ?tudier tout particuli?rement comment donner un r?le plus important aux DTS" qui ont "le potentiel" pour devenir "monnaie de r?serve supra-nationale", ?crit-il. Une id?e d?j? ?voqu?e, notamment par le financier George Soros en 2002.

    Ces DTS, dont la valeur est li?e ? un panier de monnaie, ont ?t? cr??s en 1969 comme avoir de r?serve mondial par le FMI, pour compl?ter les r?serves de ses pays membres alors que l'offre d'or et de dollars ne suffisait plus. Leur r?le a depuis ?t? r?duit et il servent surtout comme unit? de compte au FMI et certains organismes internationaux, explique le FMI sur son site Internet.

    Pour l'?conomiste chinois Andy Xie, la proposition chinoise devrait rester lettre morte justement parce que les DTS ne constituent pas un syst?me mon?taire soutenu par un gouvernement. Mais cette proposition sert peut-?tre aussi ? envoyer une mise en garde aux Etats-Unis, apr?s que la R?serve f?d?rale am?ricaine s'est lanc?e dans l'achat d'obligations du Tr?sor, faisant tourner la planche ? billets pour faire baisser les taux ? et diluer ainsi la valeur des avoirs chinois en dollars, souligne Andy Xie. "La situation est triste : la Chine est le banquier des Etats-Unis. Ceux-ci doivent ?norm?ment ? la Chine, mais n'en ont pas peur. La Chine est l'otage des Etats-Unis et pas l'inverse", estime l'?conomiste.

    Le gouverneur de la Banque centrale demande, dans un essai publié lundi 23 mars, l'adoption d'une nouvelle monnaie de réserve internationale, pour remplacer le dollar, dans un système placé sous les auspices du Fonds monétaire international.

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    • #17
      Re: Apr?s la crise financi?re, la guerre civile ?

      <TABLE cellSpacing=0 cellPadding=5 width=73 align=right valign="top"><TBODY><TR><TD vAlign=top align=left>Envoyer cet article ? un ami </TD></TR><TR><TD vAlign=top align=left>Imprimer </TD></TR></TBODY></TABLE>
      Br?ves /


      La Chine et la Russie pi?g?es par Soros, Keynes et Strauss-Kahn
      25 mars 2009 - 17:32



      25 mars 2009 (Nouvelle Solidarit?), Paris ? A une semaine du sommet du G20, qui se tiendra le 2 avril ? Londres, le gouverneur de la banque centrale chinoise Zhou Xiaochun a fait conna?tre ses propositions pour une r?forme du syst?me mon?taire international.
      Apr?s la d?cision r?cente de la R?serve F?d?rale qui, dans une fuite en avant dans l?hyperinflation, a d?cid? d?acheter 300 milliards de dollars d?obligations du Tr?sor am?ricain, certains dirigeants chinois s?inqui?tent ? juste titre de la valeur de cette monnaie. Quand on sait que 70% des 2000 milliards de dollars de r?serves de change chinoises sont libell?s dans cette devise, on comprend.

      Certains dirigeants chinois et russes, par diverses intrigues britanniques et les man?uvres du ? socialiste ? Dominique Strauss-Kahn, ont ?t? convaincus qu?il est tout ? fait ? dans leur int?r?t ? de se battre pour l?adoption d?une nouvelle monnaie de r?serve internationale capable de remplacer le dollar?

      D?j?, lors du dernier G20 ? Washington, le ministre des Finances russe, Alexei Koudrine, avait cit? parmi les propositions que pr?parait son pays, celle de cr?er un syst?me de type ? Maastricht au niveau international ?.
      M?connaissant visiblement le vrai visage de l?oligarque profasciste britannique Lord John Maynard Keynes, le gouverneur de la Banque centrale chinoise ?crit aujourd?hui que ? D?j? en 1940, John Maynard Keynes avait propos? la cr?ation du ?Bancor?, une unit? mon?taire internationale fond? sur un panier de monnaies ? (?) ? Malheureusement, la proposition fut ?cart?e. L?effondrement du syst?me de Bretton Woods, un syst?me fond? sur l?approche de Harry Dexter White [conseiller de FDR], indique que l?approche keyn?sienne ?tait plus clairvoyante? ?

      Anticipant les difficult?s d?aboutir ? ce nouveau syst?me, il avoue que les experts lui disent qu?un ? nouveau ? FMI pourraient g?rer cette nouvelle monnaie bien que cela prendrait du temps ? se mettre en place.

      ? La cr?ation d?une unit? mon?taire internationale, d?apr?s la proposition keyn?sienne, est une initiative audacieuse qui n?cessite une vision et un courage hors pair. A courte ?ch?ance, la communaut? internationale, en particulier le FMI, devrait au moins reconna?tre le probl?me et faire face aux risques d?coulant du syst?me actuel? ? (?) ? Le FMI a cr?? les droits de tirage sp?ciaux (DTS) en 1969 lorsque les premiers probl?mes sont apparus avec les accords de Bretton Woods, afin de parer aux probl?mes inh?rents ? un syst?me fond? sur des monnaies nationales ?.

      Tout comme George Soros, il propose que, sous la gouvernance du FMI, les DTS (dont la valeur, of course, est pr?cis?ment constitu?e par un panier de devises constitu? exclusivement du dollar, de l?euro, du yen et de la livre sterling?) puissent servir ? la cr?ation d?un syst?me ? supra-souverain ? : ? Une attention toute particuli?re devrait aller aux DTS qui devraient pouvoir jouer un r?le plus important. Les DTS ont les qualit?s et le potentiel d??tre une monnaie de r?serve supra-nationale. De plus, un accroissement du volume de DTS aidera le FMI a accro?tre ses liquidit?s et de surmonter plus facilement le probl?me de la repr?sentation des pays membres ? l?int?rieur du Fonds? ?

      Comme on pouvait s?y attendre, le FMI a accueilli mardi l?id?e chinoise de mani?re positive. ? C?est une proposition s?rieuse. Je ne pense pas que ceux qui l?ont propos?e la voient comme une question urgente, mais plut?t comme une question ? long terme, qui m?rite d??tre ?tudi?e et examin?e s?rieusement ?, a d?clar? son directeur g?n?ral adjoint, John Lipsky.

      Ces commentaires font ?cho ? la derni?re proposition de la Russie de cr?er une nouvelle monnaie de r?serve ?mise par les institutions financi?res internationales, une proposition qui serait soutenue par d?autres membres du BRIC (Br?sil, Russie, Inde, Chine).

      Demain, la commission d?experts de l?ONU sur la r?forme du syst?me financier, pr?sid?e par le prix Nobel Joseph Stiglitz, pourrait proposer ?galement la cr?ation d?une monnaie de r?serve internationale qui ressemblerait ? l?ECU, r?v?le Vincent Jauvert, grand reporter au Nouvel Observateur, sur son blog.

      Il n?est pas le seul a y voir le triomphe du ? mod?le ? europ?en, cet empire ? non-imp?rial ? et post-westphalien cher ? Jos? Manuel Barroso, rigoureusement d?fini par les ap?tres du ? lib?ral imp?rialisme ?, en particulier Robert Cooper et l?ancien conseiller de Tony Blair, Mark Leonard, qui pr?side le Conseil europ?en des relations ?trang?res (ECFR). ? A l?image de l?ancienne monnaie europ?enne (l?ECU), il s?agirait d?un panier regroupant les principales devises nationales ?, ?crit Jauvert.

      Pour sa part, Christophe Blot, ?conomiste ? l?OFCE, estime que ? l?avantage d?une monnaie de r?serve serait, ? l?image de la zone euro, d?apporter une plus grande stabilit? des taux de change, de limiter les risques de d?pr?ciation de certaines monnaies nationales et de r?guler la dette publique de certains Etats ?.

      Pour creuser le sujet : focus


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      • #18
        Re: Apr?s la crise financi?re, la guerre civile ?



        Accès libre // Par Philippe Rekacewicz (Le Monde diplomatique, novembre 2008)

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        • #19
          Re: Apr?s la crise financi?re, la guerre civile ?

          Entretien
          R&#244;le du dollar : "Une question g&#233;ostrat&#233;gique et mon&#233;taire"

          LE MONDE | 30.03.09 | 14h40 • Mis &#224; jour le 30.03.09 | 14h40

          NEW YORK CORRESPONDANT

          Ancien &#233;conomiste &#224; la division new-yorkaise de la R&#233;serve f&#233;d&#233;rale am&#233;ricaine (Fed), Adam Posen, sp&#233;cialiste des questions mon&#233;taires, est directeur adjoint du Peterson Institute for International Economics, &#224; Washington. Il revient sur la proposition chinoise d'instaurer une devise unique pour le commerce international, fond&#233;e sur un panier de devises-cl&#233;s.


          Pourquoi cette proposition chinoise d'une devise unique &#224; la veille du G20 ?


          Les Chinois ont voulu exprimer une vraie pr&#233;occupation sur le risque de d&#233;stabilisation des cours de change, qui les pr&#233;occupe beaucoup. Par ailleurs, faire cette proposition est un moyen de manifester leur impatience pour une r&#233;forme s&#233;rieuse du Fonds mon&#233;taire international (FMI), qui est l'un de leurs principaux objectifs au G20. Ils ont voulu faire passer un message : voil&#224; ce qui pourrait advenir au dollar si les Etats-Unis ne tiennent pas suffisamment compte de nos exigences.


          C'est une menace ?


          Le terme est trop fort. Ce n'est pas une menace, parce que la proposition n'est pas cr&#233;dible : personne ne consid&#232;re s&#233;rieusement l'instauration d'une devise commune au commerce international comme une perspective r&#233;aliste. Mais c'est un signal, une fa&#231;on de dire &#224; Washington : "A l'issue du G20, vous ne pourrez pas dire "tout va bien", si vous ne nous avez pas &#233;cout&#233;s, nous et les autres &#233;conomies &#233;mergentes."


          Le secr&#233;taire am&#233;ricain au Tr&#233;sor, Tim Geithner, a jug&#233; que la proposition chinoise "m&#233;ritait consid&#233;ration", puis il s'est ravis&#233; : le dollar "restera encore tr&#232;s longtemps la devise de r&#233;f&#233;rence mondiale". Entre-temps, le pr&#233;sident Obama avait vigoureusement r&#233;agi par la n&#233;gative. Pourquoi Washington refuse-t-il m&#234;me de discuter la proposition chinoise ?


          Le gouvernement am&#233;ricain a toutes les raisons de croire que le dollar doit rester la devise de r&#233;f&#233;rence du commerce international. C'est une question g&#233;ostrat&#233;gique autant que mon&#233;taire. Il offre la meilleure s&#233;curit&#233; possible aux Etats-Unis dans l'&#233;conomie mondiale. La r&#233;action am&#233;ricaine tient au fait que l'administration a per&#231;u l'id&#233;e chinoise comme une attaque contre le dollar. Je regrette la forme qu'elle a prise.


          Pourquoi ?


          Il y a aussi des aspects positifs dans cette proposition. Dans une p&#233;riode de baisse de la demande mondiale, se pr&#233;occuper de limiter les fluctuations mon&#233;taires est l&#233;gitime, surtout lorsqu'on pr&#233;tend que P&#233;kin "manipule" sa devise et doit la r&#233;&#233;valuer. Que la Chine pousse &#224; la r&#233;forme du FMI devrait &#234;tre per&#231;u comme positif. Cela signifie que les Chinois sont dispos&#233;s &#224; jouer un r&#244;le accru dans la stabilisation de l'&#233;conomie mondiale. C'est constructif.

          Bien entendu, la contrepartie consiste &#224; leur donner plus de pouvoir au FMI. Avec la crise, et les r&#233;serves en dollars dont dispose P&#233;kin, Am&#233;ricains et Europ&#233;ens ont tort de ne pas comprendre qu'une mont&#233;e en puissance de la Chine y est in&#233;luctable et qu'il faut lui donner sa place. Modifier les r&#232;gles du FMI est dans l'int&#233;r&#234;t de l'&#233;conomie mondiale, donc de l'&#233;conomie am&#233;ricaine.


          Beaucoup d'&#233;conomistes am&#233;ricains jugent qu'un "Bretton Woods-III", une refonte du syst&#232;me mon&#233;taire international, est devenu une urgence. Or ce sujet est exclu de l'ordre du jour du G20. Pourquoi ?


          Avec tout le respect que j'ai pour Joseph Stiglitz (Prix Nobel d'&#233;conomie, partisan d'une refonte du syst&#232;me mon&#233;taire), ni lui ni personne ne pr&#233;sente une alternative claire au syst&#232;me actuel. Pour d&#233;battre, il faudrait un projet r&#233;aliste. Il y a une autre raison, plus prosa&#239;que : ni les Am&#233;ricains ni les Europ&#233;ens ne sont dispos&#233;s &#224; abandonner une part quelconque du contr&#244;le qu'ils ont sur les institutions financi&#232;res internationales.

          Propos recueillis par Sylvain Cypel

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          • #20
            Re: Apr?s la crise financi?re, la guerre civile ?

            Tribune libre - Finance : la politique de la terre br&#251;l&#233;e

            <TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width="100&#37;" border=0><TBODY><TR><TD vAlign=top>Rarement sommet international aura &#233;t&#233; aussi attendu que le G20 londonien. Car les enjeux sont consid&#233;rables. Saura-t-il &#233;chapper &#224; l’affrontement st&#233;rile des int&#233;r&#234;ts nationaux ? Il est permis de se montrer sceptique, au vu des r&#233;centes d&#233;cisions de la Fed am&#233;ricaine. Et du comportement &#233;hont&#233; des &#233;lites du business US.


            On croyait le droit du travail am&#233;ricain peu protecteur pour les salari&#233;s. Il est vrai que le patron yankee peut vous virer s&#233;ance tenante, parce que votre t&#234;te ne lui revient pas, parce que vous avez jet&#233; un regard concupiscent sur sa secr&#233;taire ou que votre cravate est mal assortie &#224; votre costume. En revanche, vous pouvez ruiner la compagnie qui vous emploie sans n&#233;cessairement vous exposer au licenciement. Mais que vous soyez maintenu en fonctions ou remerci&#233;, vous empocherez primes et bonus contractuels, pour peu que l’octroi de ces sucreries ait &#233;t&#233; habilement r&#233;dig&#233;. &#171; Le contrat, c’est le contrat &#187;, affirment doctement les avocats am&#233;ricains, que la supr&#233;matie du contrat, en droit anglo-saxon, a rendus riches. On d&#233;couvre donc, avec le feuilleton interminable des d&#233;boires de l’assureur AIG, que les cadres de la firme sont b&#233;n&#233;ficiaires de &#171; primes de r&#233;tention &#187;, pour les r&#233;compenser de rester dans la soci&#233;t&#233; au lieu de s’enfuir &#224; la concurrence. L’argument est d’autant plus risible que le meilleur moyen de saborder la concurrence, c’est de lui envoyer les petits g&#233;nies autoproclam&#233;s qui ont aussi brillamment coul&#233; le premier assureur am&#233;ricain. Ce qui est moins dr&#244;le, c’est la pr&#233;tendue incapacit&#233; de l’Etat f&#233;d&#233;ral US, d&#233;sormais propri&#233;taire de 80% d’AIG, de s’opposer l&#233;galement au versement de ces primes, qui sont &#224; la fois choquantes d’un point de vue moral et absurdes d’un point de vue &#233;conomique. Devant les remous suscit&#233;s dans l’opinion et au Congr&#232;s, la Maison-Blanche a d&#251; se r&#233;soudre &#224; entrer dans la m&#234;l&#233;e. Ce qui devrait conduire au d&#233;mant&#232;lement pur et simple d’AIG, la firme ne pouvant manifestement pas &#234;tre sauv&#233;e dans sa structure actuelle, de (gros) foyers de pertes nouvelles ayant probablement &#233;t&#233; identifi&#233;s. Quant aux bonus, le Secr&#233;taire au Tr&#233;sor, Timothy Geithner a fait une d&#233;claration ambig&#252;e, selon laquelle &#171; AIG devrait rembourser les primes controvers&#233;es &#187;. Faut-il y voir un malheureux lapsus ou l’expression d’un cynisme &#233;hont&#233; ? Car si les primes sont indues, c’est aux b&#233;n&#233;ficiaires de les rembourser &#224; AIG, pas &#224; AIG de les rembourser &#224; l’Etat (avec l’argent que ce dernier lui a apport&#233;…). Tim Geithner est un pur produit de l’establishment mondialiste : pass&#233; par Dartmouth College, la pouponni&#232;re de la n&#233;buleuse Rockefeller, il a fait ses premi&#232;res armes professionnelles chez Kissinger Associates (Kissinger ayant &#233;t&#233; membre fondateur de la Commission Trilat&#233;rale, &#233;manation de Bilderberg et du Council on Foreign relations, le CFR), puis rejoint le d&#233;partement am&#233;ricain du Tr&#233;sor, o&#249; il a pass&#233; douze ans sous diverses administrations, avant d’int&#233;grer… le CFR, puis le FMI et la Banque f&#233;d&#233;rale de New York dont il a &#233;t&#233; pr&#233;sident avant sa r&#233;cente nomination. Pas vraiment le profil d’un iconoclaste, si bien que l’on peut l&#233;gitimement le suspecter d’œuvrer &#224; la sauvegarde des int&#233;r&#234;ts de la finance et du gros business US, plut&#244;t qu’&#224; ceux du contribuable am&#233;ricain et de la morale universelle…

            Chacun pour soi

            A la veille du G20, les pressions ont &#233;t&#233; nettement perceptibles entre les grands intervenants : la Chine met publiquement en doute la solidit&#233; de ses cr&#233;ances sur les Etats-Unis et ces derniers s’emploient &#224; diviser les Europ&#233;ens par diffusion d’informations exag&#233;r&#233;ment alarmistes sur la sant&#233; financi&#232;re de la Zone (prenant pr&#233;texte de la situation en Lettonie et en Hongrie). Sur le front int&#233;rieur am&#233;ricain, la d&#233;sinformation bat son plein : de grandes entreprises au bord du gouffre se d&#233;couvrent soudainement d’opportunes r&#233;serves de tr&#233;sorerie (comme General Motors), ou des profits totalement inattendus sur l’exploitation des derniers mois (Bank of America et Citigroup). Ces charmantes fictions, qui alimentent un sursaut boursier favorable au moral des m&#233;nages, ne seront pas soutenables tr&#232;s longtemps apr&#232;s la tenue du G20. Il ne fait aucun doute, pour qui que ce soit, que l’&#233;conomie am&#233;ricaine est dans un &#233;tat effroyable, et que ce rendez-vous rev&#234;t une importance capitale pour l’avenir du monde entier. Le premier enjeu est titanesque : la red&#233;finition d’un nouveau syst&#232;me mon&#233;taire international, qui aurait n&#233;cessairement pour particularit&#233; de mettre fin &#224; l’h&#233;g&#233;monie du dollar, d&#233;sormais ind&#233;fendable et meurtri&#232;re. On s’en doute, la pilule n’est pas facile &#224; avaler par l’Oncle Sam, en supposant que tel soit bien le sc&#233;nario que la majorit&#233; des participants entend d&#233;fendre, avant l’adoption d’un nouveau syst&#232;me de r&#233;glementation de la finance mondiale. Il y a pourtant urgence &#224; regarder la r&#233;alit&#233; en face. Selon les projections r&#233;centes du Laboratoire europ&#233;en d’anticipation politique (LEAP, r&#233;sum&#233; accessible sur Internet), lequel s’est r&#233;guli&#232;rement montr&#233; pertinent dans ses anticipations, les d&#233;cisions de ce sommet d&#233;termineront la dur&#233;e et l’intensit&#233; de la crise. Trois &#224; cinq ans si la mise en place d’une nouvelle devise de r&#233;f&#233;rence est d&#233;cid&#233;e rapidement ; plus de dix ans dans le cas contraire, avec des cons&#233;quences dramatiques &#224; &#233;ch&#233;ance courte. L’effondrement du dollar, en particulier, avec une augmentation spectaculaire du ch&#244;mage cons&#233;cutive &#224; la multiplication des faillites d’entreprises. Pour le naufrage du dollar, la d&#233;cision r&#233;cente de la FED de financer directement la dette US constitue un facteur aggravant. Afin de maintenir l’illusion de l’american way of life, l’Oncle Sam fait un choix qui s’apparente &#224; celui de la politique de la terre br&#251;l&#233;e. On a connu des temps moins barbares.

            Jean-Jacques JUGIE



            http://www.echos-judiciaires.com/economie/tribune-libre-finance-la-politique-de-la-terre-brulee-a6097.html

            </TD></TR></TBODY></TABLE>

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            • #21
              Re: Apr?s la crise financi?re, la guerre civile ?

              Originally posted by Muscade View Post

              Selon LEAP/E2020, le Sommet du G20 d'avril 2009 constituerait la derni?re chance pour r?orienter de mani?re constructive les forces en action, c'est-?-dire avant que la s?quence de cessation de paiement du Royaume-uni, puis des ?tats-Unis ne se mette en branle. Faute de quoi, ils perdront tout contr?le sur les ?v?nements.


              http://www.psychomedia.qc.ca/pn/modu...ticle&sid=6665
              Le d?ficit de la Grande-Bretagne enfle, un appel au FMI est ?voqu?

              AFP
              ?dition du samedi 11 et du dimanche 12 avril 2009



              Photo: Agence Reuters

              Londres -- ? quelques jours de la pr?sentation du budget du Royaume-Uni, le creusement du d?ficit public alarme tellement les ?conomistes que certains ?voquent un recours au Fonds mon?taire international (FMI), m?me si le premier ministre Gordon Brown l'?carte pour l'instant.

              Le ministre des Finances Alistair Darling, qui pr?sentera ce budget le 22 avril, a pr?venu que la r?cession dans le pays ?tait ?pire que ce ? quoi on s'attendait?.

              Selon le Sunday Times, il pourrait annoncer une contraction de 3 % de l'?conomie britannique en 2009, ce qui serait la pire baisse depuis 1945, alors que le ministre disait en novembre anticiper une contraction de 1 % seulement cette ann?e.

              Beaucoup d'?conomistes pensent m?me que la contraction sera plus ?lev?e.

              Handicap? par des recettes fiscales en berne, ayant inject? des dizaines de milliards de livres dans les banques du pays, dont quatre sont maintenant nationalis?es ? des degr?s divers, le gouvernement voit le d?ficit et la dette publics se creuser ? toute vitesse.

              M?me Mervyn King, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, a mis en garde le gouvernement contre un nouveau plan de relance massif dans son prochain budget.

              Et dans des conditions ?conomiques aussi d?t?rior?es, l'hypoth?se d'un recours au FMI commence ? circuler.

              Le financier am?ricain George Soros a estim? fin mars dans le Times qu'il ?tait inqui?tant que ?le trou des banques soit combl? en augmentant la dette? au Royaume-Uni. Il a estim? alors qu'un appel au FMI ?tait ?possible?, mais non ?probable?.

              Simon Johnson, ancien ?conomiste du FMI, est all? plus loin en notant que le gouvernement britannique ?avait besoin d'aide? parce que l'?conomie ?tait ?en grande difficult??. Il a estim? que la Gr?ce, l'Espagne, l'Irlande voire l'Italie devaient aussi songer ? une aide.

              La derni?re fois que le Royaume-Uni a eu recours au FMI remonte ? 1976, un traumatisme national qui a mis ? mal la r?putation des travaillistes -- le parti de M. Brown -- pendant vingt ans.

              Les conditions sont toutefois diff?rentes aujourd'hui: le FMI vient en effet de r?former ses instruments de pr?t, lan?ant ?la ligne de cr?dit modulable?, destin?e ?aux pays performants qui risquent de ressentir les effets de la crise?, et il a invit? de tels pays ? ne pas h?siter ? y avoir recours avant qu'il ne soit trop tard. Le Mexique, qui n'est pas aux abois, a ?t? le premier ? se lancer la semaine derni?re.

              Cela a alors suscit? des commentaires enthousiastes de la part de deux ministres britanniques, le secr?taire au Tr?sor Stephen Timms et le ministre du Commerce Peter Mandelson, qui ont soulign? tous deux qu'on n'?tait dor?navant plus ?montr? du doigt? quand on se tournait vers le FMI.

              Un ministre de haut rang a expliqu? sous couvert de l'anonymat au Daily Telegraph que dans les ann?es 1970, avoir recours au FMI ?tait ?comme aller aux urgences?, mais qu'avec cette nouvelle m?thode, c'?tait ?comme aller au spa pour r?cup?rer?.

              M. Mandelson, press? sur la cha?ne Channel 4 de r?pondre ? M. Johnson, a r?pondu par deux fois: ?Je ne pense pas que nous serons en t?te de la file d'attente?, avant d'?luder: ?enfin, je ne pense pas que nous serons dans la file du tout?.

              M. Brown pour sa part n'a pas voulu ouvrir une telle porte. ?Certains pays ont indiqu? qu'ils auraient recours [? la ligne de cr?dit du FMI], mais ce n'est pas notre cas?, a-t-il d?clar? le 2 avril, au sommet du G20.

              Comment


              • #22
                Re: Apr?s la crise financi?re, la guerre civile ?

                GEAB N?34 est disponible! Et? 2009 : La rupture du syst?me mon?taire international se confirme




                - Communiqu? public GEAB N?34 (15 avril 2009) -







                La prochaine ?tape de la crise sera d?termin?e par un r?ve chinois. En effet, ? quoi peut bien r?ver P?kin pris, d'apr?s Washington, dans le ? pi?ge Dollar ? de ses 1.400 milliards d'actifs libell?s en Dollars US (1) ? D'apr?s les dirigeants am?ricains et leur cort?ge d'experts m?diatiques, ? continuer ? ?tre prisonnier et m?me ? renforcer cette condition carc?rale en achetant toujours plus de Bons du Tr?sor et de Dollars US (2).

                Pourtant, tout le monde sait ? quoi r?ve vraiment un prisonnier ? A s'?vader bien s?r, ? sortir de sa prison. Aussi, pour LEAP/E2020, il ne fait aucun doute que P?kin cherche sans rel?che d?sormais (3) ? se d?barrasser au plus vite de cette montagne d'actifs ? toxiques ? que sont devenus les Bons du Tr?sor US et la devise am?ricaine sous laquelle la richesse de 1 milliard 300 millions de Chinois (4) est emprisonn?e. Dans ce GEAB N?34, notre ?quipe d?taille donc les ? tunnels et les galeries ? que P?kin creuse discr?tement depuis plusieurs mois dans le syst?me ?conomique et financier mondial afin de s'?vader du ? pi?ge Dollar ? d'ici la fin de l'?t? 2009. Sur fond de cessation de paiement des Etats-Unis s'ouvrira alors la p?riode ? partir de laquelle le ? chacun pour soi ? deviendra la r?gle du jeu international, dans la droite ligne d'un G20 de Londres dont le communiqu? final se lit comme la ? chronique d'une dislocation g?opolitique annonc?e ? ainsi que LEAP/E2020 l'analyse dans ce num?ro du Global Europe Anticipation Bulletin.





                Evolution trimestrielle de l'accroissement des r?serves de change chinoises - Source : Banque centrale de Chine / New York Times, 04/2009

                Derri?re le ? jeu de dupes ? londonien, o? chacun a pr?tendu croire qu?une collaboration internationale ? historique ? (5) ?tait en action, on constate en fait une profonde division du G20 : les Am?ricains et le Britanniques (suivis par un Japon docile) tentent d?sesp?r?ment de pr?server leur contr?le sur le syst?me financier mondial, en bloquant ou en diluant toute r?forme significative donnant un pouvoir plus important aux autres acteurs du syst?me, sans plus avoir assez de puissance pour imposer leurs objectifs. Les Chinois, les Russes, les Indiens, les Br?siliens, ? essayent de r??quilibrer le syst?me mon?taire et financier international en leur faveur, mais sans pouvoir (ou peut-?tre m?me sans vouloir vraiment (6)) imposer une telle r?forme. Les Europ?ens (et quand on utilise ce terme il implique de plus en plus une UE sans le Royaume-Uni) s'av?rent de leur c?t? incapables de trancher entre les deux seules options qui s'offrent ? eux : sombrer avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni en copiant leurs politiques ou bien remettre fondamentalement en cause le syst?me mon?taire et financier mondial actuel en partenariat avec les Chinois, les Russes, les Indiens et les Br?siliens. Ils arrivent ? ne plus suivre Washington et Londres dans leur reproduction des politiques pass?es qui ont toutes d?j? fait faillite (7), mais ils ne parviennent pas ? oser pr?parer l'avenir.





                L'effondrement du commerce international n'a aucun pr?c?dent - Evolution annuelle ? partir des taux trimestriels (courbe en trait continu : ?volution en cours / courbe en petits pointill?s : pr?vision d'apr?s la corr?lation historique entre le com

                Les Europ?ens porteront d'ailleurs une responsabilit? majeure si, dans la br?ve fen?tre temporelle qui reste (moins de six mois d?sormais), aucune action majeure n'est entreprise pour ?viter la crise longue et tragique qui durera plus d'une d?cennie (8). Ils poss?dent ? la fois le savoir-faire technique pour aider au succ?s d'une devise internationale fond?e sur un panier des principales monnaies et une m?thode politique qui permet de g?rer au mieux les int?r?ts strat?giques divers d'un ensemble de pays comme ceux dont la monnaie serait derri?re la nouvelle devise internationale de r?f?rence. Pourtant, il existe aujourd'hui une ?vidente incapacit? des dirigeants de l'UE (et notamment de la zone Euro) ? assumer ces responsabilit?s, comme si finalement ils pr?f?raient voir le syst?me occidental finir de se briser (tout en proclamant le contraire) plut?t que de se battre pour en faire un pont vers un nouveau syst?me mondial : que ce soit un choix (ce que LEAP/E2020 ne croit pas) ou que ce soit le simple r?sultat de la pusillanimit? de dirigeants europ?ens choisis pour leur docilit? (vis-?-vis de Washington et des grands op?rateurs ?conomiques et financiers europ?ens), dans tous les cas, leur neutralit? est tr?s dangereuse pour la plan?te puisqu'elle emp?che le lancement d'un processus efficace permettant d??viter une crise longue et tragique (9).

                Ainsi, dans ce GEAB N?34, nos chercheurs d?veloppent plus avant leurs anticipations sur les formes possibles que prendra la cessation de paiement am?ricaine d'ici la fin de l'?t? 2009 et que le mois d'Avril 2009 (principal mois de collecte des revenus fiscaux aux Etats-Unis) va rendre d?sormais impossible ? masquer (10). La cessation de paiement des Etats-Unis ? l'?t? 2009 est en effet d'une actualit? toujours plus br?lante avec un d?ficit public d?sormais totalement hors de contr?le sur fond d'explosion des d?penses (+ 41%) et d'effondrement des recettes fiscales (-28%) comme l'a anticip? LEAP/E2020 il y a plus d'un an : pour le seul mois de Mars 2009, le d?ficit f?d?ral s'est mont? ? pr?s de 200 Milliards USD (tr?s largement au-dessus des pr?vision les plus pessimistes), soit ? peine un peu moins de la moiti? du d?ficit pourtant record de l'ensemble de l'ann?e 2008 (11). Et le m?me ph?nom?ne se r?p?te ? tous les niveaux de la structure publique du pays : ?tat f?d?ral, ?tats f?d?r?s (12), comt?s, villes (13), ? partout les recettes fiscales s'?vanouissent entra?nant de mani?re acc?l?r?e l'ensemble du pays dans une spirale d?ficitaire que personne (Washington en premier chef) ne ma?trise plus.






                Evolution des revenus fiscaux de soci?t?s aux Etats-Unis (1930 ? 2009) - Sources : US Department of Commerce / R?serve F?d?rale de Saint Louis (Estimation 2? et 3? trimestres 2009 par EconomicEdge)

                Dans ce GEAB N?34, nos chercheurs se penchent ?galement sur le ? myst?re du cours de l'or ?. Pour le m?tal jaune, nos chercheurs (non pas d'or, mais d'information) ont identifi? quelques pistes tr?s int?ressantes pour comprendre pourquoi (14), alors que les acheteurs d'or sont l?gion et que dans de nombreux pays on signale des ruptures d'approvisionnement en pi?ces ou lingots d'or, le cours du m?tal jaune ne fait qu'osciller autour du m?me pivot depuis des mois.

                Enfin, notre ?quipe pr?sente ses recommandations pour se pr?parer aux prochains mois de la crise en s'attachant ce mois-ci notamment ? l'?pargne en g?n?ral et aux assurances-vie en particulier.







                ---------
                Notes:

                (1) Si l'ensemble des r?serves chinoises est ?valu? d?sormais ? environ 2.000 milliards USD, la part d'actifs libell?s en Dollars US n'est au maximum que de 70%, ce qui donne environ 1.400 milliards USD. Le reste consiste essentiellement en actifs libell?s en Euros.

                (2) N'oublions pas que ce sont en g?n?ral les m?mes ? experts ? qui pr?disaient ces derni?res ann?es que l'?conomie mondiale b?n?ficierait de la suppression de la r?gulation des banques, que l'?conomie de l'Internet ouvrait la voie ? une croissance sans fin, que les d?ficits am?ricains ?taient un signe de force, que les prix de l'immobilier US n'arr?teraient pas de monter et enfin que s'endetter sans restrictions ?tait la forme moderne d'un enrichissement durable.

                (3) Le message sur le n?cessaire changement de devise internationale de r?f?rence que P?kin a adress? au monde entier, et aux autorit?s am?ricaines en particulier, ? la veille du sommet du G20 de Londres n'?tait absolument pas un ? ballon d'essai ? ou une tentative sans espoir de r?ussite. Les dirigeants chinois ne se faisaient aucune illusion sur la probabilit? qu'un tel sujet soit discut? au cours de ce G20. Ils ont voulu imposer ce d?bat dans les couloirs du sommet afin de faire passer un message, un avertissement officieux ? tous les acteurs du syst?me mon?taire international : pour P?kin, le syst?me Dollar, c'est fini. Si personne ne veut pr?parer un syst?me alternatif en commun, alors, cela se fera autrement. Et leurs actes, analys?s dans ce num?ro du GEAB, corroborent cette intention. D'ailleurs, et le hasard du calendrier politique est une raret? ? P?kin, dans la m?me p?riode sort un livre, intitul? ? La Chine m?contente ?, qui demande une action plus volontariste des leaders chinois afin d'imposer leurs choix sur la sc?ne internationale. Source : ChinaDailyBBS, 27/03/2009

                (4) Un lien original pour suivre ce chiffre en temps r?el : Chine Information.

                (5) C'est en fait Angela Merkel qui a fait preuve de la plus grande clairvoyance en trouvant le mot juste sur la nature du sommet du G20 ? Londres. Elle a dit que c'?tait une r?union ? presque historique ? ; et c'est bien le mot ? presque ? qui r?sume ce qui s'est pass? ? Londres. Les dirigeants du G20 ont ? presque ? abord? les questions essentielles ; ils ont ? presque ? d?fini un programme commun d'action; ils sont ? presque ? parvenus ? lancer de nouvelles stimulations ?conomiques et une nouvelle r?gulation financi?re mondiale; ils ont ? presque ? interdit les paradis fiscaux; et ils ont ? presque ? convaincu ? l'opinion publique mondiale. ? Presque ?, mais, h?las, pas r?ellement. Et cela fait une belle diff?rence pour la suite de la crise.

                (6) C'est en effet le dilemme du ? jeu international ? d?velopp? dans le GEAB N?33. A un certain moment, l'int?r?t des joueurs qui montent en puissance est de laisser purement et simplement l'ancien jeu se briser net pour en reconstruire un qui leur convienne plut?t que de se battre pour transformer l'ancien jeu via une transition longue et incertaine.

                (7) Notamment l'endettement public ? outrance, qui est appel? par Washington et Londres ? stimulus ?conomique ?.

                (8) Le G20 de Londres s'inscrit directement dans la direction de cette crise de longue dur?e.

                (9) A propos de l'UE, l'?quipe de LEAP/E2020 souhaite souligner l'inanit? des ? analyses ? ?conomico-politiques, essentiellement issues d'?minents ?conomistes et experts proches du Parti d?mocrate am?ricain, que relayent actuellement les principaux m?dias internationaux, et qui se limitent ? reprocher aux Europ?ens ? de ne pas faire comme Washington. Paul Krugman en t?te, ces ? grands amis ? de l'Europe, qui l'aiment tant qu'ils pensent savoir mieux que les Europ?ens ce qu'elle doit faire (et aussi ce qu'elle doit ?tre car les m?mes pr?nent g?n?ralement aussi son extension ? la Turquie, voire ? Isra?l et ? l'Asie centrale), feraient mieux de s'occuper de conseiller efficacement leur propre parti et leur nouveau pr?sident pour ?viter l'effondrement de leur pays, car c'est bien de cela qu'il s'agit d?sormais. Enfin, et nous n'y reviendrons plus, il est quand m?me ?tonnant qu'un ensemble d'experts qui depuis des ann?es a tant vant? les m?rites d'un syst?me qui aujourd'hui s'effondre sous les yeux de tous, ose encore donner des le?ons au reste du monde. La plus ?l?mentaire d?cence lui imposerait, au niveau international, la seule voie respectable possible : le silence. En tout cas, en Europe, ce discours, qui a bien entendu toujours ses relais acad?miques et journalistiques, ne passe plus car il vient tout droit d'une ?poque r?volue. Comme le fait d'ailleurs r?guli?rement remarquer LEAP/E2020, il est bien ?videmment n?cessaire et l?gitime de porter un regard tr?s critique sur l'UE, ses dirigeants et ses politiques ; mais le faire avec comme seul crit?re la conformit? ou non aux orientations de Washington (ou Londres) est d?sormais inacceptable. Visiblement, ? l'image des financiers qui n'ont pas encore compris qu'une page ?tait tourn?e en ce qui concerne leurs stock-options et leurs ? parachutes dor?s ?, nombre d'intellectuels et de politiques n'ont pas encore bien int?gr? que leurs r?f?rences, leurs valeurs et leurs analyses appartenaient d?sormais au pass?. Qu'ils pensent aux ?lites du bloc sovi?tique ? et ils comprendront comment et ? quelle vitesse un syst?me de pens?e peut devenir obsol?te.

                (10) Outre la baisse des revenus fiscaux, on assiste dor?navant aux Etats-Unis ? l'extension d'un mouvement de r?volte contre l'utilisation des imp?ts pour sauver Wall Street et contre l'ampleur des d?ficits pr?vus, qui met en cause l'ensemble de la classe dirigeante am?ricaine. Sources : USAToday, 13/04/2009 ; MarketWatch} , 16/04/2009

                (11) Sources : USAToday, 11/04/2009 ; MarketWatch} , 10/04/2009

                (12) Ainsi en Californie, les premiers jours d'Avril laissent craindre des recettes tr?s largement inf?rieures aux pires pr?visions, entra?nant un d?ficit budg?taire multipli? par deux pour la Californie par rapport aux pr?visions d?il y a seulement quelques mois. Au niveau f?d?ral, un processus du m?me type est en cours, rendant d?sormais envisageable selon LEAP/E2020 un d?ficit f?d?ral annuel ? pr?s de 3.500 Milliards USD, soit plus de 20% du PNB des Etats-Unis. Source : CaliforniaCapitol, 08/04/2009

                (13) L'exemple de ces villes qui, comme Auburn dans la r?gion de Seattle, doivent interdire leurs grands axes aux poids-lourds faute de moyens pour les entretenir est ?loquent. Source : SeattleBusinessJournal, 10/04/2009

                (14) Et permettre ainsi d'anticiper les tendances des prochains mois.





                Mercredi 15 Avril 2009

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                • #23
                  Re: Apr?s la crise financi?re, la guerre civile ?

                  <TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width="100&#37;" border=0><TBODY><TR vAlign=top><TD width=400>Du G20 &#224; Durban II, le dessous des cartes


                  par Silvia Cattori*

                  Sur fond de crise &#233;conomique et financi&#232;re, du G20 &#224; Durban II, les sommets et les conf&#233;rences internationales se succ&#232;dent sans que les m&#233;dias dominants nous &#233;clairent beaucoup sur ce qui s’y joue et s’y d&#233;cide vraiment. Silvia Cattori a recueilli les analyses de Thierry Meyssan sur la r&#233;organisation du monde &#224; laquelle nous assistons. Selon lui, derri&#232;re Obama, de vieilles &#233;quipes ont repris le pouvoir. Une fois tourn&#233;e la parenth&#232;se de la guerre en Irak, Washington est revenu &#224; son projet de guerre au terrorisme et de globalisation forc&#233;e.

                  <HR noShade SIZE=2></TD><TD width=98></TD></TR></TBODY></TABLE>


                  <!---------------------------------------------------------------------><TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width=498 border=0><TBODY><TR vAlign=top><TD width=88><!-- Petite colonne -----------------------------------------------------------><!-- Date -->
                  22 avril 2009

                  <!-- Stabilo --><!-- Depuis -->Depuis
                  Beyrouth (Liban)

                  <!-- Outils -->Outils

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                  Th&#232;mes
                  Administration Obama : le changement dans la continuit&#233;
                  <!------------------------------------------------------------------------------->


                  </TD><TD width=10></TD><TD width=400><!-- Contenu ------------------------------------------------------------------><!-- /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// --><!-- ALTERNATIVE : LA RUBRIQUE CONTIENT DES "MINI-ARTICLES" --><!-- /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// --><!-- Texte --><DL class="spip_document_136750 spip_documents spip_documents_center"><DT> </DT><DD class=spip_doc_descriptif style="WIDTH: 350px">Les octog&#233;naires qui gouvernent des &#201;tats-Unis finissants : Henry Kissinger (85 ans), Zbigniew Brzezinski (81 ans) et Brent Scowcroft (84 ans). Vous avez dit &#171; changement &#187; ? </DD></DL>Silvia Cattori : Quels &#233;taient les objectifs des &#201;tats-Unis au r&#233;cent G20 de Londres ? Dans quelle mesure sont-ils parvenus &#224; les atteindre ? Ont-ils r&#233;ussi &#224; se rallier une majorit&#233; de dirigeants politiques ?

                  Thierry Meyssan : Les deux sommets des chefs d’&#201;tat et de gouvernement du G20 &#224; Washington, puis &#224; Londres, ont consacr&#233; la supr&#233;matie de la finance anglo-saxonne, et pos&#233; les pr&#233;misses d’un gouvernement &#233;conomique mondial sous leadership anglo-saxon.

                  Le troisi&#232;me sommet est pr&#233;vu &#224; New York en marge de l’Assembl&#233;e g&#233;n&#233;rale de l’ONU ; ce qui est une mani&#232;re d’humilier cette assembl&#233;e et d’affirmer l’existence d’un directoire &#233;conomique des 20, &#233;quivalent au directoire politique du Conseil de s&#233;curit&#233;, en dehors des institutions de l’ONU.

                  Cependant, malgr&#233; les embrassades publiques, aucun accord significatif n’a &#233;t&#233; conclu entre les membres du G20. Les d&#233;clarations finales &#233;num&#232;rent des principes g&#233;n&#233;raux qui n’engagent personne et des actions pr&#233;cises qui ont toutes &#233;t&#233; prises en dehors du sommet et dont aucune ne concerne les 20 &#224; la fois [1]. Le sommet de Londres pourrait donc s’av&#233;rer &#234;tre un sommet de dupes.

                  La politique financi&#232;re et &#233;conomique de l’administration Obama est &#233;labor&#233;e par un ensemble complexe d’organismes. Elle se situe en totale continuit&#233; de celle de l’administration Bush [2]. Vous vous souvenez d’ailleurs que les plans Bush-Paulson ont &#233;t&#233; soumis au candidat Obama et approuv&#233; par lui avant d’&#234;tre pr&#233;sent&#233;s au Congr&#232;s. Le secr&#233;taire au Tr&#233;sor Tim Geithner a succ&#233;d&#233; &#224; Henry Paulson avec lequel il travaillait depuis plusieurs mois. Geithner a commenc&#233; sa carri&#232;re comme &#171; n&#232;gre &#187; d’Henry Kissinger dont il &#233;crivait les textes &#233;conomiques. Bref, le changement n’existe que dans les slogans de Barack Obama.

                  Le Conseil &#233;conomique national des &#201;tats-Unis est pr&#233;sid&#233; par Lawrence Summers, l’&#233;conomiste qui a organis&#233;, en 1999, le d&#233;mant&#232;lement des l&#233;gislations mises en place lors de la crise de 1929 pour en emp&#234;cher la r&#233;p&#233;tition. &#192; l’&#233;poque, son but &#233;tait de favoriser une sp&#233;culation sans limites pour drainer les richesses du monde vers Wall Street. C’est toujours avec le m&#234;me objectif qu’il poursuit son œuvre &#224; travers les divers plans de sauvetage, de stabilisation etc. qu’il a imagin&#233;.

                  Le Comit&#233; des conseillers &#233;conomiques de la Maison-Blanche, dirig&#233; par l’historienne Christina Romer, consid&#232;re que la guerre d’Irak a provoqu&#233; la crise financi&#232;re. Elle n’a pas rapport&#233; grand-chose aux Anglo-Saxons, mais les a tr&#232;s lourdement endett&#233;s. Selon Mme Romer, qui est une sp&#233;cialiste de la crise de 1929, la guerre n’est donc pas la solution &#224; la crise, c’est une de ses causes. Contestant les analyses classiques de ses coll&#232;gues historiens de l’&#233;conomie, Mme Romer affirme que ce n’est pas la Seconde Guerre mondiale qui a permis aux &#201;tats-Unis de sortir de la crise de 29, pas plus que le New Deal de Roosevelt, mais l’afflux de capitaux europ&#233;ens &#224; partir de 1936 et de &#171; la mont&#233;e des p&#233;rils &#187;. Il convient donc de provoquer un ph&#233;nom&#232;ne identique aujourd’hui.

                  De son c&#244;t&#233;, le Comit&#233; de la Maison-Blanche pour la reprise &#233;conomique, pr&#233;sid&#233; par Paul Volcker et articul&#233; aux autorit&#233;s britanniques, se pr&#233;occupe de profiter de la crise pour restructurer les transnationales et leur permettre de racheter le maximum d’entreprises pour une bouch&#233;e de pain. Les Fran&#231;ais ont pu tester le go&#251;t amer de ses recommandations avec la fermeture de l’usine Caterpillar de Grenoble ; le patron de cette transnationale si&#232;ge dans ce Comit&#233; &#224; la Maison-Blanche [3].
                  Initialement, la mise en œuvre de ces strat&#233;gies devaient &#234;tre coordonn&#233;e par le Conseil de Summers. Mais en d&#233;finitive, tout a &#233;chu au Conseil de s&#233;curit&#233; national du g&#233;n&#233;ral James Jones o&#249; l’in&#233;vitable Henry Kissinger et son ex-associ&#233; Brent Scowcroft supervisent quotidiennement les d&#233;cisions. Pendant que l’on distrait l’opinion publique en discutant de la diff&#233;rence de couleur de peau entre Bush et Obama, les m&#234;mes individus continuent &#224; exercer le pouvoir et &#224; l’exercer de la m&#234;me mani&#232;re.

                  Concr&#232;tement, au cours des derniers mois, les Anglo-Saxons ont orient&#233; la politique de leurs &#171; clients &#187; (au sens imp&#233;rial romain du terme, c’est-&#224;-dire de leurs prot&#233;g&#233;s) pour qu’ils renflouent le syst&#232;me bancaire international. Les &#201;tats, donc les peuples, ont d&#251; payer les pertes des banquiers anglo-saxons. Dans certains cas, les &#201;tats ont nationalis&#233; —partiellement ou totalement— des banques, cr&#233;ant ainsi l’&#233;quivalent des fonds souverains des &#201;tats p&#233;troliers. Le syst&#232;me sp&#233;culatif, qui est &#224; l’origine de la crise, a donc &#233;t&#233; valid&#233; et les &#201;tats en sont devenus acteurs directs.
                  Pour sauver le niveau de vie des Anglo-Saxons, trois d&#233;cisions ont &#233;t&#233; prises :

                  En premier lieu, les moyens du FMI et de la Banque mondiale pour pressurer le tiers-monde ont &#233;t&#233; augment&#233;s. Les pays pauvres sont les premiers mis &#224; contribution pour renflouer les riches, en esp&#233;rant que leur population ne sera pas d&#233;cim&#233;e par la crise alimentaire &#224; venir.

                  Deuxi&#232;mement, la chasse a &#233;t&#233; ouverte pour contraindre les capitaux plac&#233;s dans des banques des pays hors G20 &#224; migrer vers les &#201;tats-Unis, le Royaume-Uni et leurs paradis fiscaux [4]. Pour ce faire, les Anglo-Saxons et leur &#171; idiot utile &#187; Nicolas Sarkozy ont proclam&#233; &#171; la fin du secret bancaire &#187;, c’est-&#224;-dire la fin de la protection de la vie priv&#233;e. Il va de soi que toutes les fraudes et les abus pourront continuer comme avant, pourvu qu’ils aient lieu &#224; l’abri des banques anglo-saxonnes, aux Bahamas ou aux &#238;les anglo-normandes. Les Suisses seront sans aucun doute les premi&#232;res victimes de ce grand racket.

                  Enfin, si cela ne suffit pas, les Anglo-Saxons ont pr&#233;vu de d&#233;stabiliser des pays riches pour contraindre les capitaux qui s’y trouvent &#224; migrer &#224; leur tour. Un test a &#233;t&#233; r&#233;alis&#233; grandeur nature en Gr&#232;ce. La CIA et le MI6 ont achemin&#233; en autobus des voyous recrut&#233;s au Kosovo et en Albanie pour casser des centre-ville en Gr&#232;ce. On a imm&#233;diatement assist&#233; &#224; une fuite des capitaux.

                  Il ne s’agit pas uniquement d’une politique &#233;tats-unienne, mais bien d’une politique anglo-saxonne visant &#224; sauver &#224; la fois Wall Street et la City. Les principaux des responsables &#233;conomiques de l’administration Bush (Geithner, Volcker, etc.) sont membres de la tr&#232;s discr&#232;te Pilgrim’s Society, dont l’assembl&#233;e annuelle &#224; Londres est pr&#233;sid&#233;e par la reine Elizabeth II d’Angleterre et dont la section US est vice-pr&#233;sid&#233;e par Henry Kissinger.

                  Silvia Cattori : Le d&#233;veloppement de la crise &#233;conomique, va-t-il, selon vous, entra&#238;ner un d&#233;clin rapide et durable de la position des &#201;tats-Unis dans le monde ?

                  Thierry Meyssan : Je ne suis pas &#233;conomiste, mais analyste politique. Au demeurant, cela n’est pas un handicap pour vous r&#233;pondre, car la politique &#233;conomique des &#201;tats-Unis est aujourd’hui pilot&#233;e par des politiciens et des militaires, pas par des &#233;conomistes.

                  Washington a choisi la fuite en avant. Henry Kissinger a affirm&#233; que la crise &#233;tait une occasion inesp&#233;r&#233;e pour terminer la globalisation en profitant de l’affaiblissement de tous ceux qui s’y opposaient. Cette mani&#232;re de penser rel&#232;ve, selon moi, de l’hubris, du d&#233;lire de puissance. Ce genre de raisonnement a d&#233;j&#224; pouss&#233; plus d’un empire &#224; sa perte. Washington veut sortir de la crise en remodelant le monde &#224; sa convenance, mais sans changer lui-m&#234;me. Cela devrait conduire &#224; une rupture brutale.

                  La logique des empires voudrait que tout commence par la r&#233;volte de vassaux et r&#233;veille des forces centrifuges. Ce pourrait &#234;tre un d&#233;crochement au sein de l’OTAN ou de l’Union europ&#233;enne, suivi de troubles int&#233;rieurs aux USA et de s&#233;cessions. Il ne s’agit pas l&#224; d’une pr&#233;diction, mais d’une d&#233;duction &#233;labor&#233;e en appliquant des mod&#232;les historiques &#224; la situation actuelle. Je me borne &#224; d&#233;crire le sens naturel de la chute, &#233;tant entendu que les hommes peuvent toujours &#233;crire leur histoire. Mais cette d&#233;duction a d’autant plus de probabilit&#233; de se v&#233;rifier que les dirigeants &#233;tats-uniens continuent sur leur lanc&#233;e et refusent obstin&#233;ment de remettre leur syst&#232;me en question.

                  Mon ami le professeur Igor Panarin [5], qui &#233;tudie les mouvements s&#233;paratistes aux &#201;tats-Unis depuis une d&#233;cennie, estime que ceux-ci sont arriv&#233;s &#224; maturation. Il pr&#233;voit la premi&#232;re s&#233;cession en 2010 et la dislocation des &#201;tats-Unis dans les cinq ans pour donner naissance &#224; de nouveaux &#201;tats. Sa r&#233;flexion tient compte &#224; la fois du mod&#232;le de dislocation de l’URSS, des facteurs ethniques particuliers aux USA, et des conflits historiques internes des soci&#233;t&#233;s anglo-saxonnes.

                  Les r&#233;gimes fantoches mis en place par Washington dans de nombreux pays ne survivront pas &#224; l’effondrement des &#201;tats-Unis. Nous assisterons &#224; une profonde transformation du paysage politique mondial, comme lors de la disparition de l’URSS.

                  Ce dont nous parlons vous para&#238;t peut-&#234;tre surr&#233;aliste, mais personne ne pr&#233;voyait d&#233;but 1989 que le Pacte de Varsovie et l’URSS auraient disparus fin 1991.

                  Silvia Cattori : Dans quelle mesure cette &#233;volution va-t-elle se r&#233;percuter &#224; court et moyen termes sur la puissance militaire des &#201;tats-Unis, et avec quelles cons&#233;quences ?

                  Thierry Meyssan : Pour le moment, les &#201;tats-Unis sont encore l&#224;. Dans la vie sauvage, une b&#234;te bless&#233;e est plus dangereuse qu’une b&#234;te saine. Nous ignorons si les dirigeants US sont capables du sang-froid dont firent preuve Mikha&#239;l Gorbatchev et son &#233;quipe en assistant &#224; la mort de leur patrie.

                  Fils d’une sociologue travaillant aux programmes de contre-insurrection de la CIA en Indon&#233;sie, puis form&#233; par Zbignew Brzezinski &#224; l’universit&#233; de Columbia et probablement &#224; la Commission trilat&#233;rale, Barack Obama a mis son talent au service de la National Endowment for Democracy (NED), un organisme cr&#233;&#233; par les n&#233;o-conservateurs pour externaliser les actions de d&#233;stabilisation de la CIA [6]. C’est pourquoi son tropisme personnel le conduira spontan&#233;ment &#224; privil&#233;gier les actions secr&#232;tes. Et tout porte &#224; penser que Washington en pr&#233;pare actuellement, notamment en Am&#233;rique latine.

                  Au demeurant, nous observons que pendant que la presse occidentale glose sur le choix du &#171; first dog &#187; et autres nouvelles distrayantes, les &#201;tats-Unis se livrent &#224; de nouvelles agressions. Par exemple, des groupes kosovars, encadr&#233;s par la CIA, ont vandalis&#233; des villes grecques. Ou encore, les services secrets roumains, encadr&#233;s par la CIA, viennent de tenter de prendre le pouvoir en Moldavie. Personne ne r&#233;agit, alors m&#234;me que la puissance sous-traitant cette agression, la Roumanie, est membre de l’Union europ&#233;enne.
                  Quoi qu’il en soit, la plupart des analystes pensent que George W. Bush n’a jamais exerc&#233; la r&#233;alit&#233; du pouvoir, mais que d’autres derri&#232;re lui s’en chargeaient. Je ne vois pas pourquoi le changement de pr&#233;sident aurait chang&#233; quoi que ce soit &#224; cette r&#233;alit&#233;. Aux &#201;tats-Unis, le pouvoir appartient d’abord aux militaires. Ceux-ci doivent faire face &#224; la crise financi&#232;re. Il leur manque environ un quart des ressources n&#233;cessaires &#224; l’ex&#233;cution du budget 2009 de la D&#233;fense. Cela signifie qu’ils doivent non seulement renoncer &#224; acqu&#233;rir de nouveaux mat&#233;riels et &#224; renouveler les anciens, mais qu’ils doivent op&#233;rer de gigantesques coupes dans les budgets ordinaires.

                  Dans un premier temps, Robert Gates et ses mentors, Brent Scowcroft et Henry Kissinger, ont opt&#233; pour le non-renouvellement des contrats de mercenariat en Irak et pour l’arr&#234;t de programmes d’armement pharaoniques. Puis, il a fallu d&#233;cider de suspendre le pr&#233;tendu &#171; bouclier anti-missiles &#187; et l’entretien de la &#171; force de dissuasion nucl&#233;aire &#187;. Tout &#231;a &#233;tant pr&#233;sent&#233; comme un geste de bonne volont&#233; face &#224; la Russie et comme une initiative unilat&#233;rale pour un monde sans bombes atomiques. Cela sera tr&#232;s insuffisant si la crise financi&#232;re se poursuit.

                  Au plan strat&#233;gique, l’heure est au repli. Le Pentagone cherche comment se sortir d’Irak la t&#234;te haute et essaye de refiler l’effort afghano-pakistanais &#224; ses alli&#233;s. Il se trouve pi&#233;g&#233; par la d&#233;composition du Pakistan. Cet &#201;tat de 173 millions d’habitants a de facto d&#233;j&#224; &#233;clat&#233;. Il sera impossible de ne pas y intervenir, car il faudra bien contr&#244;ler dans quelles mains reviendra la bombe pakistanaise.

                  Silvia Cattori : Comment vont &#233;voluer les rapports des pays occidentaux avec l’Iran, et le bras de fer engag&#233; par des forces militaristes notamment par Isra&#235;l et le fervent soutien de la France sur la &#171; menace nucl&#233;aire &#187; iranienne &#187; ?

                  Thierry Meyssan : Le projet d’attaque de l’Iran r&#233;pondait au seul agenda des partisans du remodelage du Grand Moyen-Orient, c’est-&#224;-dire le lobby p&#233;trolier et le mouvement sioniste. Les n&#233;o-conservateurs avaient invent&#233; la fable du programme militaire nucl&#233;aire iranien et une presse cr&#233;dule l’a r&#233;p&#233;t&#233;, comme elle avait r&#233;p&#233;t&#233; la fable des armes de destruction massive de Saddam Hussein.

                  Alors que nous avons fris&#233; le bombardement nucl&#233;aire de l’Iran, cette option a &#233;t&#233; &#233;cart&#233;e par ceux que l’on a appel&#233; &#171; les g&#233;n&#233;raux en r&#233;volte &#187;, en d&#233;cembre 2007 [7]. Obama s’est plac&#233; &#224; leur service en 2008, comme l’a rendu public le g&#233;n&#233;ral Colin Powell, et ils l’ont aid&#233; &#224; s’installer &#224; la Maison-Blanche. Il n’y a donc aucune raison de penser que l’attaque de l’Iran sera reprogramm&#233;e.

                  Les discussions entre Washington et T&#233;h&#233;ran sont conduites par plusieurs canaux simultan&#233;s et sont tr&#232;s avanc&#233;es. Le Pentagone a besoin de l’aide des Iraniens en Irak et en Afghanistan. De plus, Washington doit s&#233;duire T&#233;h&#233;ran pour l’&#233;carter de Moscou et pr&#233;venir une extension de l’influence russe au proche-orient.

                  Il est affligeant d’entendre Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner s’en prendre encore &#224; l’Iran, alors que leurs ma&#238;tres &#233;tats-uniens n’ont plus besoin qu’ils aboient dans cette direction.
                  Il est tout aussi grotesque d’entendre les dirigeants isra&#233;liens continuer &#224; menacer l’Iran alors qu’ils n’en ont pas les moyens. Soutenu en sous-main par l’administration Bush, Tel-Aviv avait envisag&#233; de bombarder l’Iran durant les Jeux olympiques. Isra&#235;l avait lou&#233; deux bases a&#233;riennes en G&#233;orgie et y avait stationn&#233; ses bombardiers. Techniquement, il pouvait les faire d&#233;coller de Tbilissi pour bombarder des objectifs en Iran et de les ramener en Palestine occup&#233;e, alors que —compte tenu de la distance et de l’autonomie de vol des avions— il est impossible de r&#233;aliser une telle op&#233;ration depuis la Palestine occup&#233;e. Or, la Russie, qui a sign&#233; un accord de d&#233;fense avec l’Iran [8], est intervenue d&#232;s qu’elle a pu pour d&#233;truire les installations isra&#233;liennes en G&#233;orgie et les &#201;tats-Unis n’ont pas r&#233;agis. Pour &#234;tre plus claires encore, les autorit&#233;s russes ont r&#233;pondu aux derni&#232;res d&#233;clarations isra&#233;liennes en rappelant que les techniciens de la centrale nucl&#233;aire de Bushehr sont tous Russes. En d’autres termes, bombarder les installations nucl&#233;aires iraniennes, c’est tuer des citoyens russes et entrer en guerre contre la Russie.

                  Silvia Cattori : Dans ce contexte g&#233;n&#233;ral, quel r&#244;le les &#201;tats-Unis cherchent-ils &#224; faire jouer &#224; l’OTAN, et &#224; quels obstacles pourraient-ils se heurter dans leur dessein ?

                  Thierry Meyssan : Pour comprendre les enjeux actuels, il faut d’abord comprendre ce qui se passe depuis neuf ans.



                  <DL class="spip_document_136749 spip_documents spip_documents_left" style="FLOAT: left"><DT> </DT><DD class=spip_doc_descriptif style="WIDTH: 240px">Henry Kissinger et Brent Scowcroft lors de la c&#233;r&#233;monie d’investiture de Barack Obama. </DD></DL>En 2000, lorsque la classe dirigeante US a truqu&#233; les &#233;lections et impos&#233; George W. Bush &#224; la Maison-Blanche, le projet &#233;tait d’&#233;tablir &#171; un nouveau si&#232;cle am&#233;ricain &#187;. Ces gens pensaient que les &#201;tats-Unis devaient profiter de leur avantage militaire pour devenir un empire global. Ils avaient programm&#233; un choc psychologique, &#171; un nouveau Pearl Harbor &#187; selon leur expression, pour op&#233;rer ce virage. Ce fut le 11-Septembre. Ce jour-l&#224;, Henry Kissinger d&#233;finit la &#171; guerre globale au terrorisme &#187; [9] Il expliqua que le but ne serait pas de punir les auteurs des attentats, mais de d&#233;truire &#171; le syst&#232;me &#187; faisant obstacle &#224; la puissance US, comme la r&#233;ponse apport&#233;e &#224; Pearl Harbor n’avait pas eu pour but de punir le Japon, mais de d&#233;truire tout ce qui faisait obstacle &#224; la puissance des &#201;tats-Unis.

                  Or, en 2003, l’administration Bush-Cheney s’&#233;carta du mandat que lui avait donn&#233; la classe dirigeante US. Elle d&#233;cida de coloniser l’Irak et la fit exploiter par une soci&#233;t&#233; priv&#233;e, l’Autorit&#233; de la Coalition en Irak, constitu&#233;e sur le mod&#232;le de la Compagnie des Indes [10]. Le g&#233;n&#233;ral Brent Scowcroft fut le premier leader US &#224; s’opposer &#224; ce projet [11]. Non pas comme Dominique de Villepin au nom du droit international, mais parce que ce projet d’un autre &#226;ge allait &#171; d&#233;tourner les &#201;tats-Unis de la guerre au terrorisme &#187;.

                  Scowcroft fut le ma&#238;tre &#224; penser des g&#233;n&#233;raux qui se r&#233;volt&#232;rent en 2006 contre le projet d’attaque de l’Iran. Le vieil homme exer&#231;a une influence pr&#233;pond&#233;rante sur la Commission Baker-Hamilton par l’interm&#233;diaire de son fils spirituel, Robert Gates, qu’il imposa bient&#244;t au d&#233;partement de la D&#233;fense. C’est encore Scowcroft qui conseille aujourd’hui Obama pour toutes les nominations relatives &#224; la d&#233;fense et &#224; la politique &#233;trang&#232;re. Et le g&#233;n&#233;ral James Jones, conseiller de s&#233;curit&#233; nationale, a lui m&#234;me admis qu’il tenait quotidiennement ses ordres non pas du pr&#233;sident Obama mais des &#233;ternels complices Brent Scowcroft et Henry Kissinger.

                  Apr&#232;s la parenth&#232;se 2003-06 de la colonisation de l’Irak, nous voici revenu &#224; la case du 11-Septembre. L’objectif assign&#233; &#224; l’administration Obama, c’est la reprise de la &#171; guerre au terrorisme &#187; que le tandem Bush-Cheney n’aurait jamais d&#251; rel&#233;guer au deuxi&#232;me rang.

                  L’OTAN, que MM. Bush et Cheney n’avait pas r&#233;ussi &#224; mobiliser en Irak, va &#234;tre sollicit&#233;e pour la guerre au terrorisme —&#233;ventuellement aussi pour la pr&#233;tendue pr&#233;vention des g&#233;nocides—. C’est le cas en Afghanistan. Robert Gates, puis Barack Obama ont soulign&#233; que si les Europ&#233;ens ne venaient pas en Asie centrale, ils devraient affronter sur leur sol des 11-Septembre. Le chantage est on ne peut plus clair. C’est &#233;galement le cas dans l’oc&#233;an indien. Les USA y testent un nouvel alibi, la piraterie. Des va-nus-pieds, disposant de renseignements exceptionnels et d’armes dernier cri, abordent des navires de toutes cat&#233;gories, allant des bateaux de plaisance pour faire pleurer la m&#233;nag&#232;re aux cargos transportant des armes pour titiller les alli&#233;s. Une story hollywoodienne a &#233;t&#233; r&#233;cemment mise en sc&#232;ne avec le courageux capitaine Philips pr&#234;t &#224; sacrifier sa vie pour sauver son &#233;quipage, avant d’&#234;tre sauv&#233; &#224; son tour par les commandos de l’US Seal. Quoi qu’il en soit, le but est inchang&#233; : trouver une noble cause qui justifie un d&#233;ploiement militaire permettant de d&#233;truire tout ce qui fait obstacle &#224; la puissance US. Les m&#233;dias US ont d’ailleurs fait la comparaison avec la Guerre contre les Barbares, qui opposa les &#201;tats-Unis, le Royaume-Uni et les Pays-Bas &#224; l’Empire ottoman. C’est dans cet &#233;tat d’esprit que l’OTAN a engag&#233; depuis la mi-mars l’op&#233;ration Allied Protector au large de la corne de l’Afrique. Elle &#233;tend l’op&#233;ration Active Endeavour (contr&#244;le de la M&#233;diterran&#233;e) mise en œuvre depuis le 11-Septembre.

                  Silvia Cattori : Quelles implications aura la crise &#233;conomique mondiale sur la politique des Etats-Unis au Moyen-Orient ? Les r&#233;gimes arabes, alli&#233;s de Washington vont-ils poursuivre leur politique d’alignement en d&#233;pit de l’aversion de leurs populations &#224; l’&#233;gard des &#201;tats-Unis ?

                  Thierry Meyssan : Au Proche-Orient comme ailleurs, Washington n’a plus les moyens de sa politique et ses employ&#233;s doivent penser &#224; changer de plan de carri&#232;re.

                  L’administration Obama, qui pense pouvoir venir &#224; bout de la crise financi&#232;re, a d&#233;cid&#233; de geler le Proche-Orient le temps n&#233;cessaire &#224; la convalescence de son &#233;conomie. Ses prot&#233;g&#233;s sont donc certains de rester en place &#224; court terme. Cependant beaucoup d’entre eux pensent que les &#201;tats-Unis ne se rel&#232;veront pas et qu’ils les abandonneront comme l’URSS malade abandonna les r&#233;gimes communistes d’Europe orientale. D’o&#249; la volont&#233; de certains acteurs de n&#233;gocier des compromis avec l’axe T&#233;h&#233;ran-Damas-Hezbollah-Hamas tant que c’est possible. Mais il s’agit pour le moment de l’attitude individuelle de quelques opportunistes, pas d’un revirement de r&#233;gimes.

                  Silvia Cattori : Comment voyez-vous les r&#233;percussions de ces &#233;volutions sur la question palestinienne ?

                  Thierry Meyssan : Pour parvenir &#224; la Maison-Blanche, Obama a constitu&#233; une coalition h&#233;t&#233;roclite, incluant aussi bien les g&#233;n&#233;raux nationalistes qui refusent d’entreprendre des guerres pour servir les int&#233;r&#234;ts isra&#233;liens que la faction &#171; r&#233;aliste &#187; du mouvement sioniste. Cette coalition est consciente qu’elle peut exploser sur la question isra&#233;lienne et que chacune de ses composantes est donc oblig&#233;e de faire des concessions et de parvenir &#224; un accord.

                  Le maintien de la colonie juive en Palestine restera un objectif majeur pour les &#201;tats-Unis, mais les Isra&#233;liens ne peuvent esp&#233;rer aucune aide au del&#224;. Ils ne peuvent tenter aucune aventure militaire durant cette p&#233;riode. Ils ont d’ailleurs ob&#233;i &#224; l’administration Obama lorsque celle-ci a exig&#233; que les op&#233;rations contre les Gazaouites soient interrompues au plus tard au d&#233;but de la c&#233;r&#233;monie d’investiture.

                  Il faut maintenant envisager les choses sous un autre angle : comment Washington pourra-t-il continuer &#224; prot&#233;ger la colonie juive de Palestine si des r&#233;volutions populaires renversent le gouvernement &#233;gyptien et l’Autorit&#233; palestinienne ?

                  Silvia Cattori : Comment appr&#233;ciez vous le clash qui a oppos&#233; l’Iran aux pays de l’Union europ&#233;enne pr&#233;sents hier &#224; la conf&#233;rence Durban II des Nations Unies ?

                  Thierry Meyssan : Un des enjeux majeurs de la conf&#233;rence de Durban &#233;tait de qualifier le sionisme. En 1975, l’Assembl&#233;e g&#233;n&#233;rale de l’ONU avait adopt&#233; une r&#233;solution affirmant que &#171; le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale &#187; [12]. Lors de la conf&#233;rence de Madrid sur la paix au Proche-Orient, l’Assembl&#233;e g&#233;n&#233;rale a abrog&#233; cette r&#233;solution pour saluer l’attitude nouvelle d’Isra&#235;l [13]. Quatre ans plus tard, l’assassinat d’Yitzakh Rabin par un fanatique juif mettait fin &#224; tout espoir de paix. Depuis cette date, il est n&#233;cessaire de restaurer la r&#233;solution de 1975 pour combattre ce fl&#233;au, c’est ce qui a &#233;t&#233; tent&#233; &#224; Durban I et devait l’&#234;tre &#224; Durban II.

                  Le secr&#233;taire g&#233;n&#233;ral de l’ONU, Ban Ki Moon, a adopt&#233; une position pr&#233;alable consistant &#224; dire que tous les &#201;tats membres luttent contre le racisme et, donc, qu’aucun d’entre eux n’est raciste. Les &#201;tats-Unis, qui se souviennent de la mani&#232;re dont le secr&#233;taire d’&#201;tat Colin Powell avait &#233;t&#233; humili&#233; &#224; Durban I, ont d&#233;cid&#233; de boycotter la conf&#233;rence. La France a d&#233;sign&#233; un ambassadeur sp&#233;cial, le lobbyiste sioniste Fran&#231;ois Zimeray [14], pour saboter la conf&#233;rence en plus de la secr&#233;taire aux Droits de l’homme, Rama Yade, qui y a consacr&#233; toute son &#233;nergie. Plusieurs gouvernements se sont concert&#233;s &#224; l’avance pour quitter la salle lors du discours du pr&#233;sident iranien, ce que leurs ambassadeurs ont fait.

                  Nous avons alors assist&#233; &#224; un extraordinaire num&#233;ro d’intoxication. Avant que le pr&#233;sident iranien ait pu terminer sa premi&#232;re phrase, trois militants de l’Union des &#233;tudiants juifs de France d&#233;guis&#233;s en clowns ont perturb&#233; la s&#233;ance. Puis, le show a continu&#233;, les ambassadeurs de l’Union europ&#233;enne ont quitt&#233; la salle. Tout a &#233;t&#233; fait pour que le public occidental n’ait pas connaissance des propos de la d&#233;l&#233;gation iranienne.

                  Or, qu’a dit le pr&#233;sident Ahmadinejad ? Il n’a pas appel&#233; &#224; rayer Isra&#235;l de la carte et n’a pas ni&#233; le g&#233;nocide juif. Il ne l’a d’ailleurs jamais fait contrairement aux imputations mensong&#232;res de la presse atlantiste [15].

                  Non. Il a apport&#233; des &#233;l&#233;ments de r&#233;flexion [16]. Selon lui, la cr&#233;ation de l’&#201;tat d’Isra&#235;l n’est pas une r&#233;paration des crimes commis contre les juifs d’Europe durant la Seconde Guerre mondiale, mais la continuation de l’id&#233;ologie raciste qui caract&#233;rise non seulement le nazisme, mais aussi le colonialisme. Les juifs d’Europe furent victimes du racisme, comme les Palestiniens, les Afghans et les Irakiens en sont aujourd’hui victimes. Il ne s’agit pas d’assimiler le r&#233;gime sioniste avec le r&#233;gime hitl&#233;rien —deux r&#233;alit&#233;s fondamentalement diff&#233;rentes—, mais de mani&#232;re beaucoup plus large de mettre en cause l’id&#233;ologie occidentale.

                  Ceci &#233;tant pos&#233;, Mahmoud Ahmadinejad a d&#233;nonc&#233; le r&#244;le du Conseil de s&#233;curit&#233; dans l’immunit&#233; des crimes racistes en Palestine, en Afghanistan et en Irak. Et il a conclu en requ&#233;rant l’abrogation du droit de veto des grandes puissances au Conseil de s&#233;curit&#233;. Il a plaid&#233; pour des institutions internationales d&#233;mocratiques, o&#249; chaque &#201;tat disposera d’une voix &#233;gale, y compris au FMI et &#224; la Banque mondiale qui ont actuellement un scrutin censitaire. Pour lui, l’id&#233;ologie raciste s’exprime &#224; l’ONU par la hi&#233;rarchie &#233;tablie entre les &#201;tats ; hi&#233;rarchie au sommet de laquelle se trouvent les cinq membres permanents du Conseil de s&#233;curit&#233;.

                  Au demeurant, l’attitude des Anglo-Saxons et des Europ&#233;ens, qui ont boycott&#233; la conf&#233;rence, perturb&#233; son discours et quitt&#233; la salle, atteste leur refus d’institutions d&#233;mocratiques et donne raison au pr&#233;sident iranien.

                  <!-- Documents joints --><!-- Auteurs, traduction, source --><TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width=400 border=0><TBODY><TR vAlign=top><TD width=80></TD><TD class=texte align=right width=320><!-- Auteurs --><!-- Ajouter {!traduction} &#224; boucle article lors du passage &#224; Spip 1.8.2-->Silvia Cattori
                  Journaliste suisse.

                  Les articles de cet auteur


                  <!-- Traduction --><!-- Ajouter {!traduction} &#224; boucle article lors du passage &#224; Spip 1.8.2--><!-- Source --><!-- Ajouter {!traduction} &#224; boucle article lors du passage &#224; Spip 1.8.2-->

                  </TD></TR></TBODY></TABLE><!-------------------------------------><!-- PS --><!-- Notes -->
                  <HR noShade SIZE=1>[1] &#171; D&#233;claration des chefs d’&#201;tat et de gouvernement du G20 &#187;, &#171; D&#233;claration du G20 sur la fourniture des ressources par l’interm&#233;diaire des institutions financi&#232;res internationales &#187;, &#171; D&#233;claration du G20 sur le renforcement du syst&#232;me financier &#187;, R&#233;seau Voltaire, 2 avril 2009.
                  [2] &#171; &#201;conomie : Obama choisit ceux qui ont &#233;chou&#233; &#187;, par &#201;ric Toussaint et Damien Millet ; &#171; Les artisans de la d&#233;b&#226;cle &#233;conomique continuent leur besogne au sein du gouvernement Obama &#187;, par Michel Chossudovsky, R&#233;seau Voltaire, 1er et 8 d&#233;cembre 2008.
                  [3] &#171; R&#233;volte des ouvriers fran&#231;ais de Caterpillar &#187;, R&#233;seau Voltaire, 31 mars 2009
                  [4] &#171; Le G 20 : une hi&#233;rarchisation des march&#233;s financiers &#187;, par Jean-Claude Paye, R&#233;seau Voltaire, 9 avril 2009.
                  [5] Site officiel du professeur Igor Panarin
                  [6] &#171; La NED, n&#233;buleuse de l’ing&#233;rence "d&#233;mocratique" &#187;, par Thierry Meyssan, R&#233;seau Voltaire, 23 janvier 2004.
                  [7] &#171; Washington d&#233;cr&#232;te un an de tr&#234;ve globale &#187;, par Thierry Meyssan, R&#233;seau Voltaire, 3 d&#233;cembre 2007.
                  [8] &#171; D&#233;claration finale du deuxi&#232;me sommet des pays riverains de la mer Caspienne, R&#233;seau Voltaire, 16 octobre 2007.
                  [9] &#171; Destroy The Network &#187;, par Henry Kissinger. Article mis en ligne sur le site du Washington Post, le 11 septembre 2001 au soir, puis publi&#233; dans l’&#233;dition papier dat&#233;e du 12 septembre.
                  [10] &#171; Qui gouverne l’Irak ? &#187;, par Thierry Meyssan, R&#233;seau Voltaire, 13 mai 2004.
                  [11] &#171; Don’t Attack Saddam
                  It would undermine our antiterror efforts
                  &#187;, Par Brent Scowcroft, The Wall Street Journal, 15 ao&#251;t 2002.
                  [12] &#171; R&#233;solution 3379 de l’Assembl&#233;e g&#233;n&#233;rale de l’ONU (10 novembre 1975) &#187;
                  [13] &#171; R&#233;solution 46/86 de l’Assembl&#233;e g&#233;n&#233;rale de l’ONU (16 d&#233;cembre 1991) &#187;.
                  [14] &#171; Sarkozy nomme ambassadeur sp&#233;cial un lobbyiste pro-isra&#233;lien &#187;, R&#233;seau Voltaire, 21 f&#233;vrier 2008.
                  [15] &#171; Comment Reuters a particip&#233; &#224; une campagne de propagande contre l’Iran &#187;, R&#233;seau Voltaire, 14 novembre 2005.
                  [16] Mahmoud Ahmadinejad : &#171; Le Conseil de s&#233;curit&#233; a donn&#233; aux sionistes le feu vert pour poursuivre leurs crimes &#187;, discours int&#233;gral de Durban, R&#233;seau Voltaire, 20 avril 2009


                  </TD></TR></TBODY></TABLE>


                  Sur fond de crise économique et financière, du G20 à Durban II, les sommets et les conférences internationales se succèdent sans que les médias dominants nous éclairent beaucoup sur ce qui s’y joue et s’y décide vraiment. Silvia Cattori a recueilli les analyses de Thierry Meyssan sur la réorganisation du monde à laquelle nous assistons. Selon lui, derrière Obama, de vieilles équipes ont repris le pouvoir. Une fois tournée la parenthèse de la guerre en Irak, Washington est revenu à son (...)

                  Comment


                  • #24
                    Re: Apr?s la crise financi?re, la guerre civile ?

                    GEAB N&#176;35 est disponible! Crise syst&#233;mique globale : Juin 2009 – Quand le monde sort d&#233;finitivement du cadre de r&#233;f&#233;rence des soixante derni&#232;res ann&#233;es



                    - Communiqu&#233; public GEAB N&#176;35 (15 mai 2009) -





                    Le surr&#233;alisme financier qui aura pr&#233;sid&#233; aux &#233;volutions boursi&#232;res et aux indicateurs financiers et commentaires politiques de ces deux derniers mois est le chant du cygne du cadre de r&#233;f&#233;rence dans lequel le monde vit depuis 1945.

                    De la m&#234;me mani&#232;re que, en Janvier 2007, dans le GEAB N&#176;11, LEAP/E2020 avait d&#233;crit la charni&#232;re 2006/2007 comme caract&#233;ris&#233;e par un &#171; brouillard statistique &#187; typique de l’entr&#233;e en r&#233;cession et con&#231;ue pour faire douter les passagers que le Titanic &#233;tait bien en train de couler (1), notre &#233;quipe consid&#232;re aujourd'hui que cette fin de Printemps 2009 marque la sortie d&#233;finitive du r&#233;f&#233;rentiel utilis&#233; depuis une soixantaine d'ann&#233;es par les acteurs &#233;conomiques, financiers et politiques mondiaux pour effectuer leurs prises de d&#233;cisions, et en particulier de sa version &#171; simplifi&#233;e &#187;, utilis&#233;e massivement depuis la chute du bloc communiste en 1989 (le r&#233;f&#233;rentiel &#233;tant alors devenu purement am&#233;ricano-centr&#233. Au-del&#224; de tout aspect th&#233;orique, cela signifie concr&#232;tement que les indicateurs que chacun a l'habitude d'utiliser pour ses d&#233;cisions d'investissement, de rentabilit&#233;, de localisation, de partenariat, etc… sont devenus obsol&#232;tes, et qu'il faut d&#233;sormais chercher ailleurs les indices pertinents si l’on veut &#233;viter de prendre des d&#233;cisions d&#233;sastreuses.

                    Ce ph&#233;nom&#232;ne d'obsolescence s'est accentu&#233; fortement depuis quelques mois sous la pression de deux tendances :

                    . d'une part, les tentatives d&#233;sesp&#233;r&#233;es de sauvetage du syst&#232;me financier mondial, et en particulier des syst&#232;mes am&#233;ricain et britannique, ont de facto &#171; bris&#233; les instruments de navigation &#187; du fait des manipulations en tout genre effectu&#233;es par les &#233;tablissements financiers eux-m&#234;mes et par les Etats et banques centrales concern&#233;es. Parmi ces indicateurs affol&#233;s et affolants, les bourses sont le meilleur exemple. Nous y revenons d'ailleurs plus largement dans les recommandations de ce GEAB N&#176;35. Et les deux graphiques ci-dessous illustrent magistralement comment ces efforts d&#233;sesp&#233;r&#233;s n'ont pas emp&#234;ch&#233; un bouleversement majeur du classement des grandes banques mondiales (c'est essentiellement depuis 2007 que s'est enclench&#233;e la fin de la domination historique am&#233;ricano-britannique de ce classement)

                    . d'autre part, les quantit&#233;s astronomiques de liquidit&#233;s inject&#233;es en une ann&#233;e dans le syst&#232;me financier mondial, et en particulier dans le syst&#232;me financier am&#233;ricain, ont conduit l'ensemble des acteurs financiers et politiques &#224; une perte totale de contact avec la r&#233;alit&#233;. De fait, &#224; ce stade, ils semblent tous atteints du syndrome de l'ivresse des profondeurs - qui d&#233;clenche chez ceux qu'il affecte une impossibilit&#233; &#224; se rep&#233;rer dans les profondeurs marines et les conduit &#224; s'enfoncer toujours plus profond&#233;ment en croyant en fait remonter vers la surface. L'ivresse des profondeurs financi&#232;res a visiblement les m&#234;mes effets que son homologue aquatique.

                    Capteurs d&#233;truits ou pervertis, perte du sens de l'orientation des dirigeants financiers et politiques, voil&#224; les deux facteurs-cl&#233;s qui acc&#233;l&#232;rent la sortie du syst&#232;me international hors du r&#233;f&#233;rentiel de ces derni&#232;res d&#233;cennies.





                    Les vingt institutions financi&#232;res mondiales les plus importantes par capitalisation boursi&#232;re en 1999 (en Milliards USD) - Source : Financial Times, 05/2009






                    Les vingt institutions financi&#232;res mondiales les plus importantes par capitalisation boursi&#232;re en 2009 (en Milliards USD) - Source : Financial Times, 05/2009

                    C'est bien entendu l'une des caract&#233;ristiques de toute crise syst&#233;mique. On peut d'ailleurs ais&#233;ment constater que le syst&#232;me international auquel nous sommes habitu&#233;s voit se multiplier les &#233;v&#232;nements ou les tendances qui sortent de cadres de r&#233;f&#233;rence multi-s&#233;culaires, prouvant &#224; quel point cette crise est d'une nature sans &#233;quivalent dans l'histoire moderne. Et le seul moyen de mesurer l'ampleur des mouvements en cours est de prendre le recul de plusieurs si&#232;cles. A se limiter aux statistiques sur quelques d&#233;cennies, on ne per&#231;oit en fait que les d&#233;tails de cette crise syst&#233;mique globale ; on n'a pas la vue d'ensemble.

                    LEAP/E2020 citera ici pour l'exemple trois cas qui montrent que nous vivons une &#233;poque de rupture comme il n'en survient qu'une fois tous les deux ou trois si&#232;cles :

                    1. En 2009, le taux d'int&#233;r&#234;t de la Banque d'Angleterre a atteint son plus bas niveau depuis la cr&#233;ation de cette v&#233;n&#233;rable institution (0,5&#37, soit depuis 1694 (en 315 ans).




                    Evolution du principal taux d'int&#233;r&#234;t de la Banque d'Angleterre depuis sa cr&#233;ation en 1694 - Source : Banque d'Angleterre, 05/2009

                    2. En 2008, la Caisse des D&#233;p&#244;ts et Consignations, bras financier de l'&#233;tat fran&#231;ais depuis 1816 sous tous les r&#233;gimes (royaut&#233;, empire, r&#233;publique, ...), a connu sa premi&#232;re perte annuelle (en 193 ans) (2).

                    3. En Avril 2009, la Chine est devenu le premier partenaire commercial du Br&#233;sil, une position qui depuis des si&#232;cles anticipe fid&#232;lement les ruptures majeures de leadership mondial. En effet, depuis que, il y a deux cents ans, le Royaume-Uni avait mis fin &#224; trois si&#232;cles d'h&#233;g&#233;monie portugaise, c'est seulement la deuxi&#232;me fois qu'un pays acc&#232;de &#224; cette position. Les Etats-Unis, avaient en effet supplant&#233; le Royaume-Uni au d&#233;but des ann&#233;es 1930 comme premier partenaire du Br&#233;sil (3).

                    Nous ne reviendrons pas ici sur la multiplication des tendances propres aux Etats-Unis qui sortent &#233;galement des r&#233;f&#233;rentiels nationaux de ces cent derni&#232;res ann&#233;es (au-del&#224;, le pays n'a pas vraiment de r&#233;f&#233;rentiel utilisable pour des comparaisons pertinentes) : perte de valeur du Dollar, d&#233;ficits publics, dette publique cumul&#233;e, d&#233;ficits commerciaux cumul&#233;s, effondrement du march&#233; immobilier, pertes des &#233;tablissements financiers, … (4)

                    Mais, bien entendu, dans le pays au cœur de la crise syst&#233;mique globale, les exemples de cette nature sont l&#233;gions et largement comment&#233;s dans les num&#233;ros du GEAB depuis 2006. C'est en fait la multiplication de pays et de zones concern&#233;s qui est symptomatique de cette sortie de r&#233;f&#233;rentiel global : s'il y avait un seul pays concern&#233; ou un seul secteur touch&#233;, il ne s'agirait que d'une p&#233;riode hors norme pour le pays ou le secteur consid&#233;r&#233; ; mais aujourd'hui, ce sont de nombreux pays, au cœur du syst&#232;me international, et une multitude de secteurs &#233;conomiques et financiers qui sont affect&#233;s simultan&#233;ment, par cette &#171; sortie de route multi-s&#233;culaire &#187;.





                    Evolution des march&#233;s boursiers, corrig&#233;e de l'inflation, au cours des quatre derni&#232;res grandes crises &#233;conomiques (en gris : 1929, en rouge : 1973, en vert : 2000, et en bleu : crise actuelle) - Source : Dshort/Commerzbank, 17/04/2009

                    Ainsi, pour conclure sur cette perspective historique, nous nous contenterons de souligner que cette sortie de r&#233;f&#233;rentiels multi-s&#233;culaires est graphiquement visible sous la forme d'une courbe qui, tout simplement, sort du cadre qui permettait pourtant depuis des si&#232;cles de repr&#233;senter l'&#233;volution du ph&#233;nom&#232;ne ou de la valeur concern&#233;e. Et, la tendance &#224; la sortie de ces cadres de r&#233;f&#233;rence traditionnels s'acc&#233;l&#232;re, touchant un nombre de secteurs et de pays de plus en plus important. Ce ph&#233;nom&#232;ne renforce automatiquement la perte de signification des indicateurs utilis&#233;s quotidiennement ou mensuellement par les bourses, les gouvernements ou les instituts de statistiques, et acc&#233;l&#232;re la prise de conscience g&#233;n&#233;ralis&#233;e du fait que les &#171; indicateurs usuels &#187; ne permettent plus de comprendre, ni m&#234;me de repr&#233;senter, l'&#233;volution actuelle du monde. La plan&#232;te abordera donc l'&#233;t&#233; 2009 sans aucun r&#233;f&#233;rentiel fiable disponible.

                    Bien entendu, chacun est libre de penser que la variation mensuelle de quelques points, en plus ou en moins, de tel ou tel indicateur &#233;conomique ou financier, lui-m&#234;me largement affect&#233; par les interventions multiples des pouvoirs publics et des banques, est beaucoup plus porteuse de sens et d'information sur l'&#233;volution de la crise actuelle, que ces sorties de r&#233;f&#233;rentiels multi-s&#233;culaires. Chacun est aussi libre de croire que ceux qui n'avaient pr&#233;vu ni la crise ni son intensit&#233; sont aujourd'hui en mesure d’en conna&#238;tre pr&#233;cis&#233;ment la date de fin.


                    Notre &#233;quipe conseille &#224; ces derniers d'aller voir (ou revoir) le film Matrix et de r&#233;fl&#233;chir aux cons&#233;quences de la manipulation des capteurs et indicateurs d’un environnement sur la perception de cet environnement. Cela ne sera pas inutile car, &#224; l'image de Matrix (5), comme nous le d&#233;taillerons dans le GEAB N&#176;36, sp&#233;cial Et&#233; 2009, les mois &#224; venir pourront s'intituler &#171; Crisis Reloaded &#187; (6).

                    Dans ce GEAB N&#176;35, nous formulons par ailleurs nos conseils concernant les indicateurs qui, dans cette p&#233;riode de transition entre deux r&#233;f&#233;rentiels, sont en mesure de fournir des informations pertinentes sur l'&#233;volution de la crise et de l'environnement &#233;conomique et financier.

                    Les deux autres grands th&#232;mes de ce num&#233;ro de GEAB du mois de mai 2009 sont, d'une part, l'&#233;chec programm&#233; des deux principaux plans de stimulation &#233;conomique, &#224; savoir les plans am&#233;ricain et chinois ; et, d'autre part, le recours du Royaume-Uni au FMI d'ici la fin de l'&#233;t&#233; 2009.

                    Enfin, en mati&#232;re de recommandations, notre &#233;quipe anticipe dans ce GEAB N&#176;35 l'&#233;volution des principaux march&#233;s immobiliers mondiaux, ainsi que celle du march&#233; des bons du tr&#233;sor.




                    -----------
                    Notes:

                    (1) Notre &#233;quipe ajoutait &#224; l'&#233;poque, &#171; comme dans tout changement de phase, le passage par le point z&#233;ro est caract&#233;ris&#233; par ce qu’on peut appeler le &#171; brouillard statistique &#187;, qui voit les indicateurs pointer dans de directions oppos&#233;es et les mesures donner des r&#233;sultats contradictoires, avec des marges d’erreur d&#233;sormais sup&#233;rieures ou &#233;gales aux mesures elles-m&#234;mes. En l’occurrence pour la plan&#232;te en 2007, le naufrage qui va pr&#233;occuper tout le monde est celui des Etats-Unis, que LEAP/E2020 a d&#233;cid&#233; d’appeler la &#171; Tr&#232;s Grande D&#233;pression &#187;, d’une part parce que le nom &#171; Grande D&#233;pression &#187; est d&#233;j&#224; utilis&#233; pour faire r&#233;f&#233;rence &#224; la crise de 1929 et aux ann&#233;es qui ont suivi ; d’autre part car pour nos chercheurs, la nature et l’ampleur de ce qui va se passer est d’une tout autre dimension &#187;. Source : GEAB N&#176;11, 15/01/2007

                    (2) Source : France24, 16/04/2009

                    (3) Source : TheLatinAmericanist, 06/05/2009

                    (4) Les dirigeants politiques et les experts continuent &#224; essayer de comparer la crise actuelle &#224; la crise de 1929 comme si c'&#233;tait un r&#233;f&#233;rentiel ind&#233;passable. Pourtant, aux Etats-Unis notamment, les tendances en cours ont d&#233;pass&#233; dans de nombreux secteurs les &#233;volutions qui ont caract&#233;ris&#233; la &#171; Grande D&#233;pression &#187;. LEAP/E2020 a d'ailleurs rappel&#233; dans le GEAB N&#176;31 qu'il fallait d&#233;sormais chercher des r&#233;f&#233;rences dans la grande crise mondiale de 1873-1896, soit plus d'un si&#232;cle en arri&#232;re.

                    (5) Dans la s&#233;rie des films Matrix, les &#234;tres humains vivent dans un environnement dont leur perception est manipul&#233;e informatiquement. Ils s'imaginent vivre une vie cossue alors qu'ils vivent dans une mis&#232;re noire, mais toute leurs perceptions (vue, ou&#239;e, odorat, toucher, go&#251;t) sont manipul&#233;es.

                    (6) A l'image du titre du second &#233;pisode de la s&#233;rie Matrix, litt&#233;ralement &#171; Crise recharg&#233;e &#187;.




                    Vendredi 15 Mai 2009



                    Dans la m&#234;me rubrique :


                    Conseils pour anticiper les prochaines &#233;tapes de la crise : Treize questions/r&#233;ponses de LEAP/E2020 (3&#232;me &#233;pisode) - 07/05/2009


                    Conseils pour anticiper les prochaines &#233;tapes de la crise : Treize questions/r&#233;ponses de LEAP/E2020 (2&#232;me &#233;pisode) - 30/04/2009


                    Conseils pour anticiper les prochaines &#233;tapes de la crise : Treize questions/r&#233;ponses de LEAP/E2020 (1er &#233;pisode) - 08/04/2009


                    Lettre ouverte / Sommet du G20 de Londres: la derni&#232;re chance avant la dislocation g&#233;opolitique mondiale - 24/03/2009


                    LEAP/E2020 offre gratuitement les archives du GEAB &#224; 100 biblioth&#232;ques universitaires dans le monde ! - 05/11/2008


                    LEAP/2020 : Annonce Sp&#233;ciale Crise Syst&#233;mique Globale Septembre 2008 - 24/09/2008


                    Information Trafic LEAP/E2020 - Mai 2008 - 12/05/2008


                    Offert avec tout nouvel abonnement ! Num&#233;ro sp&#233;cial 'GEAB/CRISE DES SUBPRIMES : Causes, d&#233;roulement, cons&#233;quences et conseils strat&#233;giques'... tout comprendre pour bien se pr&#233;munir - 12/08/2007


                    Offre Archives GEAB (1) – 6 num&#233;ros d'archive de votre choix pour 50 euros - 22/01/2007


                    Le prospectiviste fran&#231;ais, Pierre Gonod, donne son point de vue sur le travail d'anticipation de LEAP - 30/08/2006


                    Comment


                    • #25
                      Re: Apr?s la crise financi?re, la guerre civile ?

                      GEAB N?36 est disponible! Crise syst?mique globale : Le choc cumul? des trois ? vagues sc?l?rates ? de l'?t? 2009



                      - Communiqu? public GEAB Sp?cial Et? 2009 N?36 (16 juin 2009) -





                      Comme anticip? par LEAP/E2020 d?s Octobre 2008, ? la veille de l'?t? 2009, la question de la capacit? des Etats-Unis et du Royaume-Uni ? financer leurs d?ficits publics d?sormais incontr?l?s s'est impos?e comme la question centrale dans le d?bat international, ouvrant de ce fait la voie au double ph?nom?ne d'une cessation de paiement des Etats-Unis et du Royaume-Uni d'ici la fin de l'?t? 2009.

                      Ainsi, ? ce stade de d?veloppement de la crise syst?mique globale, contrairement au discours m?diatique et politique dominant actuellement, l'?quipe de LEAP/E2020 n'envisage pas du tout de reprise apr?s l'?t? 2009 (ni d'ailleurs dans les douze mois ? venir) (1). Bien au contraire, du fait de l'absence de traitement de fond des probl?mes ? l'origine de la crise, nous consid?rons que l'?t? 2009 va voir la convergence de trois ? vagues sc?l?rates ? (2) particuli?rement destructrices qui traduisent la poursuite de l'aggravation de la crise et vont provoquer des bouleversements historiques d'ici les mois de Septembre/Octobre 2009. Comme c'est le cas depuis le d?but de cette crise, chaque r?gion du monde ne sera bien entendu pas affect?e de la m?me mani?re (3) ; mais, pour nos chercheurs, toutes sans exception conna?tront une forte d?gradation de leur situation d'ici la fin de l'?t? 2009 (4).

                      Cette ?volution risque ainsi de prendre ? contre-pied nombre d'op?rateurs ?conomiques et financiers tent?s par l'euphorisation m?diatique actuelle.

                      Dans ce num?ro sp?cial ? Et? 2009 ? du GEAB, notre ?quipe pr?sente bien entendu en d?tail ces trois vagues destructrices convergentes et leurs cons?quences. Et notre ?quipe d?taille en conclusion ses recommandations strat?giques (or, immobilier, bons, actions, devises) pour ?viter d'?tre emport? par cet ?t? meurtrier.





                      Dur?e (en mois) des r?cessions US depuis 1900 (dur?e moyenne : 14,43 mois) - Sources : US National Bureau of Economic Research / Trends der Zukunft

                      Ainsi, pour LEAP/E2020, loin des ? jeunes pousses ? (? green shoots ?) aper?ues depuis deux mois dans tous les coins de tableaux statistiques (5) par les m?dias financiers internationaux, leurs experts attitr?s et les politiciens qui les ?coutent (6), ce sont dix vagues particuli?rement destructrices pour le tissu socio-?conomique qui vont converger au cours de l'?t? 2009, traduisant la poursuite de l'aggravation de la crise et entra?nant des bouleversements historiques d?s la fin de l'?t? 2009, en particulier des situations de cessation de paiement des Etats-Unis et du Royaume-Uni, tous deux au c?ur du syst?me global en crise :

                      1. La vague du ch?mage massif: trois dates d'impact qui varient selon les pays d'Am?rique, d'Europe, d'Asie, du Moyen-Orient et d'Afrique
                      2. La vague d?ferlante des faillites en s?rie : Entreprises, banques, immobilier, ?tats, r?gions, villes
                      3. La vague de la crise terminale des Bons du Tr?sor US, du Dollar et de la Livre et du retour de l'inflation





                      Le commerce mondial s'effondre : Graphique 1 : Evolution annuelle des exportations de 15 grands pays exportateurs (1991-02/2009) / Graphique 2 : Evolution annuelle des exportations de 15 grands pays exportateurs entre f?vrier 2008 et f?vrier 2009 (la ta

                      Ces trois vagues ne sont en fait pas successives comme ces vagues sc?l?rates appel?es ? trois soeurs ? pourtant si destructrices ; elles sont bien plus dangereuses car elles sont simultan?es, asynchrones et non parall?les. De ce fait, leur impact sur le syst?me mondial est g?n?rateur de dislocation puisqu'elles l'atteignent sous divers angles, ? diff?rentes vitesses, avec des forces variables. La seule certitude ? ce stade, c'est que le syst?me international n'a jamais ?t? aussi faible et d?muni face ? une telle situation : la r?forme du FMI et des institutions de gouvernance mondiale annonc?e au G20 de Londres reste lettre morte (7), le G8 ressemble de plus en plus ? un club moribond dont tout le monde se demande d?sormais ? quoi il peut bien servir (8), le leadership am?ricain n'est d?j? plus que l'ombre de lui-m?me qui tente d?sesp?r?ment de conserver des acheteurs pour ses bons du tr?sor (9), le syst?me mon?taire mondial est en pleine d?sint?gration avec les Russes et les Chinois notamment qui acc?l?rent leur jeu pour se positionner dans l'apr?s-Dollar, les entreprises ne voient aucune am?lioration ? l'horizon et accroissent leurs licenciements, des ?tats de plus en plus nombreux vacillent sous le poids de leur dette accumul?e pour ? sauver les banques ? et devront assumer une d?ferlante de faillites d?s la fin de l'?t? (10). A l'image des banques, d'ailleurs, qui, apr?s avoir soutir? encore une fois l'argent des ?pargnants cr?dules gr?ce ? l'embellie des march?s financiers orchestr?e ces derni?res semaines, vont devoir reconna?tre qu'elles sont toujours insolvables d?s la fin de l'?t? 2009.

                      Aux Etats-Unis comme au Royaume-Uni en particulier, l'effort financier public colossal r?alis? en 2008 et d?but 2009 au seul profit des grandes banques a atteint un tel degr? d'impopularit? qu'il ?tait devenu impossible au Printemps 2009 d'envisager de nouvelles infusions de fonds publics au profit des banques pourtant toujours insolvables (11). Il est alors devenu imp?ratif d'orchestrer un ? beau conte de f?e ? pour pousser l'?pargnant moyen ? injecter ses propres fonds dans le syst?me financier. A coup de ? green shoots ?, d'indices boursiers pouss?s vers le haut sans fondement ?conomique r?el et de ? remboursements anticip?s de fonds publics ?, la mise en condition a ?t? effectu?e. Ainsi, pendant que les grands investisseurs des monarchies p?troli?res ou des pays asiatiques (12), profitant de l'aubaine, sortaient du capital des banques en question, une multitude de nouveaux petits actionnaires y entraient pleins d'espoir. Quand ils d?couvriront que les remboursements de fonds publics ne sont qu'une goutte d'eau par rapport ? ce que ces m?mes banques ont obtenus en terme d'aide public (notamment pour garantir leurs actifs toxiques) et que, d'ici trois ? quatre mois au maximum (comme analys? dans ce GEAB N?36), ces m?mes banques seront ? nouveau sur le point de s'effondrer, ils constateront, impuissants, que leurs actions ne valent ? nouveau plus rien.





                      Accroissements respectifs du PNB (en vert) et de la dette US (en rouge) (en Milliards USD) - Sources : US Federal Reserve / US Bureau of Economic Analysis / Chris Puplava, 2008

                      Intoxiqu?s par les financiers, les dirigeants politiques de la plan?te vont ? nouveau avoir la surprise apr?s l'?t? de d?couvrir que tous les probl?mes de l'ann?e pass?e vont resurgir, d?multipli?s, car ils n'ont pas ?t? trait?s, mais juste ? enfouis ? sous des masses immenses d'argent public. Une fois cet argent dilapid? par des banques insolvables, forc?es ? ? sauver ? des concurrents en pire ?tat qu'elles-m?mes, ou dans des plans de stimulation ?conomique mal con?us, les probl?mes ressortent aggrav?s. Pour des centaines de millions d'habitants d'Am?rique, d'Europe, d'Asie et d'Afrique, l'?t? 2009 va ?tre une terrible transition vers un appauvrissement durable du fait de la perte de leur emploi sans perspective d'en retrouver un avant deux, trois ou quatre ann?es; ou du fait de l'?vaporation de leurs ?conomies plac?es directement en bourse, dans des fonds de retraite par capitalisation ou des placements bancaires li?s ? la bourse ou libell?s en Dollar US ou en Livre britannique; ou bien du fait de leur investissement dans des entreprises pouss?es ? attendre d?sesp?r?ment une embellie qui ne viendra pas avant longtemps.




                      ---------
                      Notes:

                      (1) Pas m?me de reprise sans emplois (?jobless recovery ?) comme essayent de nous le vendre nombre d'experts. Aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en zone Euro, au Japon, ce sera une reprise sans reprise (? recoveryless recovery ?), une pure invention destin?e ? essayer de faire re-consommer des consommateurs am?ricains ou britanniques insolvables et ? faire patienter le plus longtemps possible les pays acheteurs de Bons du Tr?sor US et de Gilts britanniques (avant qu'ils ne d?cident qu'il n'y a plus d'avenir pour leurs produits aux pays du Dollar et de la Livre).

                      (2) Les ? vagues sc?l?rates ? sont des vagues oc?aniques tr?s hautes, soudaines et qui ?taient consid?r?es comme tr?s rares, m?me si aujourd'hui on sait qu'elles apparaissent au cours de pratiquement toutes les temp?tes d'une certaine importance. Les ? vagues sc?l?rates ? peuvent atteindre des hauteurs de cr?te ? creux de plus de 30 m?tres et des pressions ph?nom?nales. Ainsi, une vague normale de 3 m?tres de haut exerce une pression de 6 tonnes/m?. Une vague de temp?te de 10 m?tres de haut peut exercer une pression de 12 tonnes/m?. Une vague sc?l?rate de 30 m?tres de haut peut exercer une pression allant jusqu'? 100 tonnes/m?. Or, aucun navire n'est con?u pour r?sister ? une telle pression. Il existe aussi le ph?nom?ne des ? trois s?urs ?. Il s'agit de trois ? vagues sc?l?rates ? successives et d'autant plus dangereuses, car un bateau qui aurait eu le temps de r?agir correctement aux deux premi?res, n'aurait en aucun cas les possibilit?s de se remettre dans une position favorable pour affronter la troisi?me. Selon LEAP/E2020, c'est ? un ph?nom?ne de ce type que le monde va ?tre confront? cet ?t? ; et aucun ?tat (navire) n'est en position favorable pour les affronter, m?me si certains sont plus en danger que d'autres comme l'anticipe ce GEAB N?36.

                      (3) LEAP/E2020 consid?re que ses anticipations sur l'?volution socio-?conomique des diff?rentes r?gions du monde publi?es dans le GEAB N?28 (15/10/2008) sont toujours pertinentes.

                      (4) Ou, plus exactement, dans chacune des r?gions, la d?gradation de la situation ne pourra plus ?tre masqu?e par des artifices m?diatiques et boursiers.

                      (5) Il sera d'ailleurs int?ressant, en mati?re de statistiques ?conomiques am?ricaines, de suivre les cons?quences de la r?vision par le Bureau of Economic Analysis des classifications et processus de calcul qui interviendra le 31/07/2009. En g?n?ral, ce type de r?visions a pour r?sultat de rendre plus complexe les comparaisons historiques et de modifier dans un sens favorable les statistiques importantes. Il suffit pour s'en rendre compte de constater comment les r?visions pr?c?dentes ont permis de diminuer par 3 en moyenne le niveau d'inflation mesur?. Source : MWHodges, 04/2008.

                      (6)Les lecteurs du GEAB n'auront pas manqu? de constater que ce sont exactement les m?mes personnes, m?dias et institutions qui, il y a 3 ans, trouvaient que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes ; il y a 2 ans, qu'il n'y avait aucun risque de crise grave ; et il y a un an, que la crise ?tait sous contr?le. Donc des avis d'une tr?s grande fiabilit? !

                      (7) Sauf au niveau r?gional, o? chaque entit? politique s'organise ? sa mani?re. Ainsi, profitant de l'effacement politique du Royaume-Uni englu? dans la crise financi?re, la crise ?conomique et la crise politique, l'UE est en train de mettre la City londonienne sous tutelle (source : Telegraph, 11/06/2009). L'?t? 2009 risque ainsi de mettre fin ? 300 ans d'histoire d'une City toute puissante au c?ur du pouvoir britannique. A ce sujet, il faut lire le tr?s instructif article de George Monbiot dans The Guardian du 08/06/2009 et surtout prendre le temps de lire le brillant essai de John Lanchester publi? dans la London Review of Books du 28/05/2009 et intitul? ? It's finished ?.

                      (8) D'ailleurs qui se soucie encore des d?clarations finales des G8, comme celle du G8 Finance du 13/06/2009 (source : Forbes, 13/06/2009), ? un moment o? chacun agit en fait de son c?t? : Am?ricains d'un c?t?, Canadiens et Europ?ens de l'autre, Britanniques et Japonais au milieu, tandis que les Russes jouent un jeu diff?rent ?

                      (9) La m?saventure arriv?e au Secr?taire d'Etat au Tr?sor am?ricain, Timothy Geithner lors de son r?cent discours aux ?tudiants en ?conomie de l'universit? de Shanghai est ? ce titre tr?s instructive : le public de l'amphith??tre a ?clat? de rire lorsqu?il s?est mis ? expliquer doctement que les Chinois avaient fait un bon choix en investissant leurs avoirs en Bons du Tr?sor et en Dollars US (source : Examiner/Reuters, 02/06/2009) ! Or il n'est rien de pire pour un pouvoir ?tabli que de susciter l'ironie ou le ridicule car la puissance n'est rien sans le respect (de la part ? l'ami autant que de l'adversaire), surtout quand celui qui se moque est cens? ?tre ? pi?g? ? par celui qui est moqu?. Cet ?clat de rire vaut, selon LEAP/E2020, de longues d?monstrations pour indiquer que la Chine ne sent pas du tout ? pi?g?e ? par le Dollar US et que les autorit?s chinoises savent d?sormais exactement ? quoi s'en tenir sur l'?volution du billet vert et des T-Bonds. Cette sc?ne aurait ?t? impensable il y a seulement douze mois, peut-?tre m?me il y a seulement six mois, d'abord parce que les Chinois ?taient encore dupes, ensuite parce qu'ils pensaient qu'il fallait continuer ? faire croire qu'ils ?taient toujours dupes. Visiblement, ? la veille de l'?t? 2009, cette pr?occupation a disparu : plus besoin de feindre d?sormais comme l'indique ce sondage de 23 ?conomistes chinois publi? le jour de l'arriv?e de Timothy Geithner ? P?kin qui jugent les actifs am?ricains ? risqu?s ? (source : Xinhuanet, 31/05/2009). Les mois ? venir vont r?sonner de cet ?clat de rire estudiantin?

                      (10) Et il n'y a pas qu'aux Etats-Unis que les actionnaires seront syst?matiquement l?s?s par l'?tat sous pr?texte de l'int?r?t collectif sup?rieur, comme le montrent les pertes des fonds de pension qui avaient investi dans les actions de Chrysler ou GM, ou les pressions de la Fed et du gouvernement US sur Bank of America pour qu'elle cache ? ses actionnaires l'?tat d?sastreux de Merrill Lynch au moment de son rachat. Sources : OpenSalon, 10/06/2009 / WallStreetJournal, 23/04/2009. Au Royaume-Uni, en Europe et en Asie, les m?mes causes produiront les m?mes effets. La ? raison d'?tat ? est depuis toujours l'excuse la plus simple pour justifier toutes les spoliations. Et les crises graves sont propices pour invoquer la ? raison d'?tat ?.

                      (11) En Allemagne, un probl?me similaire se pose du fait de l'?lection nationale de Septembre prochain. Apr?s l'?lection, les probl?mes bancaires du pays feront la une des m?dias, avec plusieurs centaines de milliards d'actifs ? risque dans les bilans des banques notamment r?gionales. On est loin de l'ampleur des probl?mes des banques US ou britanniques, mais Berlin va sans aucun doute devoir faire face ? des faillites potentielles. Source : AFP/Google, 25/04/2009. Et aux Etats-Unis, les banques aid?es par l??tat f?d?ral ont tout simplement diminu? leurs pr?ts ? l??conomie alors qu?elles ?taient cens?es faire le contraire. Source : CNNMoney, 15/06/2009

                      (12) Sources : Financial Times, 01/06/2009; YahooFinance, 04/06/2009; StreetInsider+Holdings/4656921.html , 15/05/2009; Financial Times, 01/06/2009





                      Mardi 16 Juin 2009



                      Dans la m?me rubrique :


                      LEAP/E2020 et l?universit? de Paris-Sorbonne annoncent une premi?re mondiale en mati?re de formation ? l?anticipation politique et ? la strat?gie - 09/06/2009


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                      LEAP/2020 : Annonce Sp?ciale Crise Syst?mique Globale Septembre 2008 - 24/09/2008


                      Information Trafic LEAP/E2020 - Mai 2008 - 12/05/2008


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                      Le prospectiviste fran?ais, Pierre Gonod, donne son point de vue sur le travail d'anticipation de LEAP - 30/08/2006

                      Comment


                      • #26
                        Re: Apr?s la crise financi?re, la guerre civile ?

                        I got the GEAB newsletter from a friend, but don't know french. Some of the graphics were interesting though.
                        Attached Files

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                        • #27
                          Re: Apr?s la crise financi?re, la guerre civile ?

                          Merci Zac!

                          Comment


                          • #28
                            Re: Apr?s la crise financi?re, la guerre civile ?

                            CHANGES - Le Mercosur abandonne le dollar pour les devises locales pour les ?changes

                            ASUNCION, 23 juil 2009 (AFP)

                            Le Conseil du march? commun du Mercosur a approuv? l'abandon du dollar au profit des devises locales pour les ?changes commerciaux, une modalit? d?j? introduite par le Br?sil et l'Argentine en 2008, a annonc? jeudi l'union douani?re, r?unie en sommet ? Asuncion.

                            "Avec cet accord, toute activit? impliquant l'utilisation d'argent sera effectu?e avec les devises de nos pays sans utiliser le dollar comme r?f?rence", a d?clar? ? l'AFP le vice-ministre des Affaires ?trang?res, Oscar Rodriguez.

                            Le Paraguay et l'Uruguay int?greront le nouveau syst?me d'?changes fin 2010, apr?s finalisation de d?tails techniques dans les banques centrales des deux pays, ont pr?cis? par ailleurs des porte-parole des ministres des Affaires ?trang?res.

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                            • #29
                              Re: Apr?s la crise financi?re, la guerre civile ?

                              Ces vagues qui pourraient d?vaster l'?conomie mondiale

                              Par La R?daction de MoneyWeek, 18 ao?t 2009
                              Si l'on en croit le Laboratoire europ?en d'anticipation politique (LEAP) craint que l'?conomie mondiale puisse ?tre d?vast?e au cours de l'?t?. Les raisons de cette crainte ? Trois vagues sc?l?rates qui pourraient gangr?ner diff?rents secteurs de notre ?conomie.

                              La vague du ch?mage

                              Il sera tout d'abord d?vast? par une premi?re vague de ch?mage massif. "L'?t? 2009 va marquer un point d'inflexion en mati?re d'impact du ch?mage sur le d?roulement de la crise syst?mique globale. C'est le moment o?, de cons?quence, le ch?mage va devenir partout dans le monde un facteur d'aggravation de la crise", estiment ces experts. M?me si les pays qui disposent de syst?mes efficaces d'indemnisation du ch?mage seront en mesure de retarder l'effet d?stabilisateur de ce ch?mage de masse.

                              Du coup, la consommation restera en berne. Et il n'y aura aucune raison que ?a change. Les banques ne pr?tent d?j? plus, ou si peu. Les consommateurs d?sargent?s le resteront et ceux qui ont la chance de pouvoir se passer des banques sont si inquiets au sujet de l'avenir, notamment ? cause du risque croissant de perte de leur emploi qui les menace, qu'ils pr?f?rent ?pargner plut?t que consommer. Et s'ils consomment, ils le font au rabais.

                              Ce ph?nom?ne touche de plein fouet les biens du luxe, la grande distribution et l'automobile, pour n'en citer que quelques-uns. Cet effet d?vastateur de la destruction d'emplois ne viendra pas seul secouer l'?conomie et, par ricochet, les Bourses mondiales.

                              La vague des faillites

                              Une deuxi?me vague sc?l?rate d?ferlera, provoquant des faillites en s?rie. "L'injection massive de capitaux publics dans les banques et les grands constructeurs d'automobiles n'a pas r?ussi ? emp?cher des banqueroutes retentissantes, comme l'illustre la faillite historique de General Motors (cinq des dix plus grandes faillites de l'histoire aux Etats-Unis ont eu lieu au cours des douze derniers mois), d'Arcandor en Allemagne, sans compter les faillites hebdomadaires d'?tablissements financiers am?ricains", souligne GlobalEurope Anticipation Bulletin.

                              Les d?faillances d'entreprises et de banques devraient s'acc?l?rer au cours de l'?t? 2009, tandis que se pr?pare aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en particulier en Espagne une deuxi?me vague de saisies immobili?res et que cet ?t? va ?tre marqu? par le d?but d'une vague de cessations de paiements d'tats, de r?gions et de villes, dont les cons?quences tueront tout espoir de reprise ?conomique ? moyen terme.

                              La vague des obligations souveraines

                              Troisi?me vague d?ferlante, la pire sans doute car elle viendra s'ajouter aux deux premi?res : la crise terminale des bons du Tr?sor am?ricains, du dollar et de la livre, coupl?e au retour de l'inflation. De sombres nuages arrivent sur les cieux am?ricain et britannique, pr?voient les analystes du LEAP. Nous pouvons en citer quelques-uns, et non des moindres : la contraction des r?serves chinoises en bons du Tr?sor am?ricains, l'impuissance de la Fed ? endiguer la baisse du prix des bons du Tr?sor am?ricains et la hausse connexe des taux d'int?r?t, les variations de plus en plus brutales du cours des devises, sur fond de d?pr?ciation r?guli?re du dollar, de crise g?n?ralis?e au Royaume-Uni?

                              La crise a d?j? sinistr? de nombreux pans de l'?conomie. Ainsi les chimistes sont devenus d?ficitaires, affect?s par le ralentissement de la demande et le rench?rissement de leurs mati?res premi?res, le BTP et les mat?riaux de construction subissent de plein fouet la d?gradation de la conjoncture, les services collectifs sont affect?s par leur endettement jug? excessif en cette p?riode de rar?faction du cr?dit.

                              Mais d'autres secteurs vont maintenant ?tre touch?s de plein fouet par ces trois vagues d?ferlantes. Face ? ce constat, il est urgent d'agir. Et si vendre vous fend le c?ur, couvrez-vous avec des fonds bear.
                              Premi?re parution le 16/07/2009 dans le num?ro 42 de MoneyWeek

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                              • #30
                                Re: Apr?s la crise financi?re, la guerre civile ?

                                <TABLE><TBODY><TR><TD width=418>Derni?re mise ? jour : 13 ao?t 2009 ? 13:31


                                </TD><TD vAlign=bottom width=100 align=left>L'?lection d'Obama a enflamm? les groupes racistes am?ricains (ici le Ku Klux Klan). [Keystone]</TD></TR></TBODY></TABLE>

                                Mont?e de l'extr?me droite au pays d'Obama

                                Les groupuscules d'extr?me droite, qui n'ont toujours pas dig?r? l'?lection du premier pr?sident noir des Etats-Unis, connaissent un nouvel essor dans le pays apr?s une d?cennie de d?clin. Selon une ?tude publi?e mercredi, ?il ne manque qu'une ?tincelle? avant les menaces et les violences.

                                <!-- DIAPORAMA -->Mus par une id?ologie raciste, antigouvernementale et anti-immigration, les groupuscules am?ricains avaient prosp?r? dans les ann?es 1990, entra?nant de nombreuses attaques terroristes mortelles, avant de d?cliner sous la pr?sidence de George W. Bush.

                                Ils sont d?sormais en train de se d?velopper, a indiqu? le Southern Poverty Law Center (SPLC). ?C'est la croissance la plus importante ? laquelle nous ayons assist? depuis dix ou douze ans?, a indiqu? un responsable de la police, cit? dans l'?tude du SPLC.
                                Un Noir ? la Maison Blanche

                                Aujourd'hui le vent pourrait bien tourner, poursuit le rapport. Car ?le gouvernement f?d?ral - objet de haine dans les groupes d'extr?me-droite - est dirig? par un Noir?. De quoi attiser la col?re latente des partisans de la supr?matie de la race blanche.

                                Selon des donn?es publi?es par le SPLC en f?vrier, le nombre des groupes racistes a augment? de 54% entre 2000 et 2008, passant de 602 ? 926. Les chiffres datent d'avant l'entr?e en fonctions de Barack Obama en janvier.

                                Mais l'?tude conclut que le fait qu'un Noir ait ?t? ?lu a un lien de cause ? effet direct avec un grand nombre de meurtres de policiers perp?tr?s depuis le d?but de l'ann?e. Le SPLC cite l'exemple d'un homme que ?l'?lection d'un Noir a rendu 'fou de rage' et pouss? ? vouloir ?laborer une 'bombe sale' radioactive?.

                                Autre exemple avanc?: ?un homme hors de lui ? cause de l'?lection de Barack Obama et soup?onn? de vouloir rejoindre un groupe paramilitaire a tu? deux sh?rifs-adjoints en Floride?.

                                ats/sbo

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